Y’en a marre du traitement des riches hommes d’affaires

Posté par ippolito le 25 juillet 2012

Les impôts du milliardaire sarkozyste fondent avant la présidentielle

L’homme d’affaires Alain Duménil, fondateur d’Occident, a bénéficié d’étranges protections du pouvoir sarkozyste, au point qu’il a réussi à réduire ses dettes fiscales de plus de 50 millions d’euros. Hollande a du boulot contre le capitalisme outrancier…

àl’entendre, Nicolas Sarkozy n’aurait jamais été le «président des riches». Il faudrait pourtant qu’un jour il explique comment, pendant son quinquennat, l’homme d’affaires Alain Duménil a réussi à passer entre les gouttes.

Des juges, d’anciens associés, des partenaires en affaires, des salariés déposent plainte contre lui ou lui demandent réparation, et cet ancien banquier continue son activité comme si de rien n’était. Cet ex d’Occident est mis en cause dans une multitude de procès visant sa gestion et ses pratiques en affaires. 

Surtout, en développant son business dans le luxe (Scherrer, Smalto, Féraud, Fath, les chaussures Kélian…), l’immobilier, le pétrole et la sous-traitance aéronautique, il a accumulé une dette fiscale de 82 millions d’euros, qu’il a réussi à faire fondre de près de 54 millions. C’est au cours d’une audience, le 3 mai dernier, que ses créanciers ont appris la bonne nouvelle. Pour lui, s’entend…

Comment une telle «proposition définitive de rectification» a pu être proposée par le fisc, le 9 janvier 2012, à quelques mois de la présidentielle, à un homme d’affaires condamné par le tribunal de Valence pour avoir organisé la faillite frauduleuse de Kélian, laissant 150 salariés sur le carreau, un jugement confirmé en appel quelques jours plus tard et prononçant une peine d’un an de prison avec sursis et de 75 000 euros d’amende pour «complicité de banqueroute par détournement d’actifs»? Mystère. Mais comment ne pas y voir un coup de pouce suspect du pouvoir en place? L’affaire mériterait en tout cas d’être creusée par la justice.

dépeçage et siphonnage

Un document rédigé par son propre avocat, Maurice Lantourne, est néanmoins explicite sur les faveurs fiscales dont notre homme a bénéficié, comme Charlie a pu le constater. Il concerne l’une des anciennes sociétés de son pôle immobilier, FIG, aujourd’hui liquidée, et mentionne quatre créances des impôts pour un montant s’élevant à 61,9 millions, respectivement ramenées à un peu plus de 8 millions d’euros. Sachant que le pôle luxe de Duménil est, par ailleurs, débiteur du fisc pour quelque 20 millions d’euros, son ardoise totale a fondu de 81,9 à 28 millions. Un miracle que peu de Français en délicatesse avec leur feuille d’impôts peuvent espérer…

Curieusement, Alain Duménil publie des chiffres légèrement différents. Que dit le rapport 2011 de son groupe Acanthe Développement à propos de son ancienne filiale FIG (lire ci-dessous)? Il évoque des créances qui s’élevaient à l’origine à 54,35 millions d’euros, soit 7,5 millions de moins que dans les conclusions de l’avocat à l’audience du 3 mai. Histoire de rassurer les actionnaires? Sollicité à plusieurs reprises, l’avocat de Duménil n’a pas donné suite à la demande d’éclaircissements de Charlie.

Particulièrement secret, Alain Duménil est un habitué des coulisses du pouvoir, où il fréquente la droite dite «décomplexée». Que venait faire dans ses locaux Brice Hortefeux, le vieux copain de Sarko, voilà quelques semaines? Pourquoi, se demande un témoin, la femme d’Hortefeux passait-elle son temps chez le bijoutier Poiray, l’une des marques détenues par Duménil? Probablement pour acheter quelques beaux bijoux au prix fort? Pourquoi la femme de celui qui était alors ministre de la Justice, Dominique Perben, a-t-elle bénéficié de vêtements à prix bradés du couturier Smalto, autre propriété du milliardaire, comme l’avait raconté Le Canard en 2006? Quant à son ami Madelin, il est toujours dans les parages, puisqu’il figure au conseil d’une de ses boîtes.

Assisté d’un vrai petit «génie fiscal», selon un avocat qui lui mitonne des montages de sociétés tellement embrouillés qu’ils laissent pantois, Duménil a pris la tête au fil des ans d’un groupe toujours plus gros. Mais à quel prix! «Son objectif, résume un ancien de ses cadres, c’est de reprendre des boîtes à la casse, les payer une misère, ponctionner les actifs en se débarrassant du passif et les faire vivoter jusqu’à qu’un gogo les lui rachète.» 

Tel un vrai Bernard Tapie — ils ont d’ailleurs le même conseil —, Alain Duménil semble être passé maître dans les reprises et restructurations d’entreprises, recourant à toutes les ficelles permettant le dépeçage d’une boîte et la revente des beaux morceaux, le siphonnage de sa trésorerie, le pompage des subventions, la dilution des associés dont on voudrait se débarrasser… 

Le recours à une holding belge et à des cascades de sociétés, dont certaines dans les paradis fiscaux, lui-même étant résident en Suisse, permet toutes les audaces… L’intéressé se balade même dans une voiture portant plaque diplomatique de Madagascar. Histoire de gagner une immunité?

Le milliardaire, pas à l’abri d’une provocation, s’est même permis de duper la DGSE. Oui, les services secrets ! L’argent des fonds spéciaux, placé dans une holding commerciale afin de fructifier en attendant d’être utilisé pour on ne sait quelle mission, avait été injecté dans un groupe de luxe qui fut repris par Alain Duménil en 2002. 

Quelque 23 millions investis, dilués immédiatement par quelques tours de passe-passe. «Duménil a tenté de rouler la DGSE, mais après des années de procédure il a été condamné par la cour d’appel», souligne un avocat. Le problème, c’est que l’intéressé n’exécute pas les peines qui ont été prononcées, «oubliant» de payer les amendes…

Plus c’est gros, mieux ça passe, doit se dire notre homme. La preuve, c’est qu’en dépit de ce lourd CV il a quand même réussi à décrocher une subvention de 10 millions d’euros en décembre 2011 par le FSI, la tirelire mise en place par Sarkozy censée venir en aide aux entreprises bousculées par la crise.

Une aide filée d’un côté, des impôts effacés de l’autre… Voilà comment les riches hommes d’affaires étaient traités sous Sarkozy!    

Article paru dans Charlie n°1039 du 16 mai 2012 
laurent.leger@charliehebdo.fr

http://www.charliehebdo.fr/enquete.html#586

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Y’en a marre des impôts pour les PME

Posté par ippolito le 23 juillet 2012

Impôts des PME
 
Les PME paient 25% plus d’impôts que les grandes entreprises.

Selon une étude du cabinet de conseil Lowendalmasaï, menée auprès de 15 000 entreprises, les grandes entreprises ( plus d’ 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires) paient 25% moins d’ impôts que les PME.

L’indice TCC 2012 ( rapport entre le total des taxes, impôts, cotisations sociales et le chiffre d’affaires) pour les grandes entreprises est de 9%, contre 12,22% pour les PME.

Les grandes entreprises sont plus rentables et pourtant moins imposées que les PME. Ce phénomène s’explique par une forte différence d’ impôt sur les sociétés entre les grandes entreprises et les PME, mais aussi par la plus grande utilisation des niches fiscales et sociales dans les grands groupes.

Les secteurs de la banque, l’énergie, la défense ou l’aéronautique paient plus d’impôt sur les sociétés que les secteurs de l’automobile, l’agroalimentaire ou la distribution, où les marges sont plus faibles.

source: le Figaro

http://www.impots-economie.com/impots-des-pme/

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Y’en a marre d’Amazon

Posté par ippolito le 17 juillet 2012

Amazon : entre l’emploi et le fisc, Montebourg a choisi

Le ministre du Redressement productif salue l’installation d’Amazon en Bourgogne… même si le groupe échappe en grande partie à l’impôt en France.

Première victoire pour le ministre du Redressement productif : ce lundi, Arnaud Montebourg a célébré chez lui, en Saône-et-Loire, l’installation d’une plate-forme logistique d’Amazon. Au fait, Amazon, ce n’est pas ce groupe qui s’est domicilié au Luxembourg pour échapper à l’impôt en France ?

Amazon a choisi Chalon-sur-Saône pour installer sa troisième plate-forme en France, et annonce la création de 500 emplois directs. Pour l’instant, le groupe américain de commerce en ligne expédie déjà ses livres, DVD ou disques à sa clientèle française depuis ses entrepôts d’Orléans et de Montélimar.

La nouvelle a été officialisée ce lundi, en présence d’Arnaud Montebourg. Pas seulement parce que le ministre du Redressement productif est chargé de créer des emplois : il était aussi, jusqu’à son entrée en gouvernement, député et président du conseil général de Saône-et-Loire.

Des bénéfices rapatriés au Luxembourg

Jeune député, Arnaud Montebourg s’était fait connaître avec un rapport sur l’évasion fiscale, réalisé avec son collègue Vincent Peillon. Ce lundi à Chalon-sur-Saône, mieux vaudra l’oublier.

Tout en créant des emplois, Amazon rapatrie en effet l’essentiel des revenus engrangés en France… au Luxembourg, où il a installé son siège européen.

Il y bénéficie d’un impôt sur les sociétés allégé : un taux de 21,8% – sans compter des exemptions généreuses –, contre 33,3% chez nous. Ses concurrents eBay et Apple (pour la plate-forme iTunes) se sont eux aussi domiciliés au Luxembourg. Google et Facebook, eux, ont choisi l’Irlande.

Cette « optimisation fiscale », selon l’euphémisme en vigueur, a fait d’Amazon une des principales cibles d’un rapport sévère du Sénat, en 2010. En février dernier, L’Express a aussi révélé que le groupe faisait l’objet d’une enquête du fisc.

Pourtant, Amazon paie bien des impôts en France. Mais pour un montant étrangement bas… Selon le rapport du Sénat, qui citait des chiffres de 2009, le groupe déclarait ainsi un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros en France… pour un « volume d’activité » de 930 millions.

Pourquoi un tel écart ? Tout simplement parce que les filiales françaises d’Amazon ne fournissent que des prestations de services et de manutention. Les clients qui achètent des DVD, des livres ou des CD sont facturés, eux, au Luxembourg…

2,7 millions versés au fisc en 2011

Extrait des comptes de la holding d’Amazon en France
Les derniers chiffres disponibles sont tout aussi étonnants, selon les comptes que les deux filiales françaises ont déposés au tribunal de commerce :

pour Amazon.fr : un chiffre d’affaires de 29,6 millions d’euros et un bénéfice imposable de 1,8 million ;

pour Amazon.fr logistique, qui gèrera le nouvel entrepôt en Bourgogne : 75 millions de chiffres d’affaires et un bénéfice imposable de 6,08 millions ;

au total, un bénéfice imposable de 7,9 millions d’euros, soit un peu moins de 2,7 millions à verser au fisc.

Un montant normal compte tenu des bénéfices déclarés… mais très éloigné des performances réelles d’Amazon sur le marché français.

Cet écart n’étonne pas qu’en France. En avril, The Guardian a révélé que le fisc britannique avait lancé une enquête sur Amazon : selon le quotidien, le groupe a vendu pour 7 milliards de livres (8,6 milliards d’euros) de marchandises et de fichiers… sans avoir à payer l’impôt local sur les sociétés.

Déclaration d’Amazon à la SEC (en anglais)
Amazon est parfaitement conscient que ses mécanismes fiscaux pourraient lui causer des problèmes. Dans sa déclaration annuelle à la SEC (Securities and exchange commission, l’autorité de contrôle de la bourse aux Etats-Unis), le groupe écrit ainsi, au milieu de la liste des risques pouvant peser sur ses bénéfices :

« Un ou plusieurs Etats ou pays étrangers pourrai(en)t chercher à imposer des taxes sur les ventes ou d’autres obligations fiscales sur les entreprises de commerce en ligne installées en dehors de leur juridiction. [Cela] pourrait se traduire par des pénalités fiscales substantielles pour les ventes passées, réduire notre compétitivité par rapport aux commerces traditionnels et de manière générale nuire à nos activités. »

Sur le marché américain lui-même, Amazon a en tout cas trouvé la parade : le chantage à l’emploi. L’Etat du Texas, qui lui réclamait un arriéré d’impôts de 269 millions de dollars (214 millions d’euros), a finalement renoncé en avril dernier : en contrepartie, Amazon a renoncé, lui, à fermer la plate-forme logistique locale et a promis de nouvelles embauches.

De l’autre côté de l’Atlantique, à Chalon-sur-Saône, osera-t-on davantage demander à Amazon de reverser plus d’argent au fisc ?

Le cabinet d’Arnaud Montebourg nous a contactés, après la mise en ligne de cet article, pour nous assurer que lors d’une rencontre avec les dirigeants d’Amazon, le ministre « leur a dit très clairement sa façon de penser » :

« Le gouvernement va se saisir de ce problème, qui dépasse largement Amazon [...]. La règle est que la richesse produite en France soit taxée en France. »

http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/06/25/amazon-entre-lemploi-et-le-fisc-montebourg-choisi-233303

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Y’en a marre des trader

Posté par ippolito le 4 juillet 2012

Pari perdant pour JP Morgan

La banque d’investissement, pourtant experte en maîtrise des risques, s’est fait piéger par “la Baleine de Londres”.

Les banques américaines l’avaient juré haut et fort : il n’y aurait plus de scandales financiers. Une réglementation proposée par Paul Volcker, ancien président de la Fed, devait d’ailleurs entrer en vigueur en juillet pour encadrer les opérations spéculatives pour compte propre, notamment sur les produits dérivés.

Mais le 10 mai JP Morgan Chase a annoncé, après la clôture de la Bourse, avoir perdu 2 milliards de dollars en raison d’un pari perdant – il ne s’agit pas ici de fraude, contrairement à l’affaire Kerviel – fait par l’un de ses traders français basés à Londres, Bruno Michel Iksil. 

La facture définitive sera connue dans quelques mois et pourrait s’alourdir de un milliard si la banque, la première américaine en termes d’actifs, n’arrive pas à déboucler les positions prises par son trader. « Nous avons été négligents et stupides », a dû admettre sur CBS Jamie Dimon, président de JP Morgan Chase, pourtant surnommé “le Roi de Wall Street”. C’était un farouche opposant à la réglementation Volcker…

Bruno Michel Iksil travaillait sur le desk chief investment office (CIO), une entité spécialiste de la gestion au niveau mondial du risque à long terme. Il avait été baptisé “la Baleine de Londres” après avoir accumulé d’énormes positions sur le Markit CDX North America, un dérivé de crédit (CDS, ou credit default swap) utilisé normalement pour couvrir un portefeuille de crédits.

S’il est acheté pour compte propre, il devient alors hautement spéculatif. La stratégie du trader s’est révélée gagnante par le passé, puisqu’elle a rapporté 100 millions de dollars à la banque.

À la fin mars, la position de Bruno Michel Iksil s’élevait à 145 milliards de dollars ; le trader pouvait ainsi à lui seul influer sur le cours de l’indice. Le 5 avril, des voix s’élèvent pour dénoncer une opération de spéculation. Une semaine plus tard, Jamie Dimon qualifie la situation de « tempête dans un verre d’eau » et affirme que les achats et ventes de la Baleine sont des couvertures et non de la spéculation.

À la mi-avril, le trader commence à vendre sa position. Il se retrouve face à un nombre important d’opérateurs, hedge funds en tête. Tous n’attendent qu’une seule chose, la chute de Bruno Michel Iksil : « L’argent rapide attire le sang », explique un trader de Bank of America Merrill Lynch.

 En six semaines, la perte se creuse jusqu’à atteindre 2 milliards de dollars, ce qui accrédite la thèse de la spéculation. « La stratégie a été mal définie, mal exécutée et peu supervisée », reconnaît Jamie Dimon – il admet n’avoir appris l’existence de cette position que le 5 avril alors qu’elle était constituée depuis plusieurs mois.

Certes la perte reste inférieure aux 5,3 milliards de dollars de bénéfice enregistrés au premier trimestre, mais elle a ébranlé les certitudes des investisseurs. Ils considéraient JP Morgan Chase comme une banque sachant maîtriser les risques grâce à un système, la value at risk (VaR), qui donne chaque jour à son président un montant de perte théorique.

 Ce modèle avait permis à l’établissement de traverser la crihse des subprimes sans pertes. Mais il a été modifié depuis et le nouveau modèle s’est avéré incapable de pointer le risque pris par le trader. Jamie Dimon a promis de revenir à l’ancienne VaR. Il devra surtout redorer le blason de la banque. Son opposition à la réglementation Volcker s’en trouvera fortement affaiblie

http://www.valeursactuelles.com/actualités/économie/pari-perdant-pour-jp-morgan20120516.html

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Y’en a marre des patrons du CAC 40

Posté par ippolito le 4 juin 2012

Les patrons du CAC 40 ont touché en moyenne 2,42 millions en 2011

Les Echos publient le tableau des rémunérations des dirigeants des société du Cac 40 en 2011. Ils ont reçu au total, en fixe et en variable, 96,8 millions d’euros.

96,8 millions d’euros! C’est le montant total des salaires des patrons du CAC 40 en 2011. Crise oblige, cette généreuse enveloppe s’inscrit toutefois en recul de 1,5% par rapport à 2010. 

En moyenne donc, un patron du CAC a touché 2,42 millions d’euros, indiquent Les Echos mercredi 9 mai dans leur classement réalisé à partir des documents de référence des principales valeurs françaises. 

En tête, le PDG de LVMH Bernard Arnault affiche une rémunération totale de 4,428 millions d’euros, dont 22,5% en variable. Il est suivi par Franck Riboud du Groupe Danone, avec 4,336 millions d’euros, et par Jean-Paul Agon, le patron de L’Oréal, avec 3,885 millions d’euros.

Deux patrons se retrouvent au dessus de 4 millions de rémunérations annuelles, six entre 3 et 4 millions, 19 entre 2 et 3 millions et 13 entre 1 et 2 millions. 

Rémunération variable en baisse

Le quotidien explique que les rémunérations variables ont baissé de 7%, en raison de la crise essentiellement. Premières touchées, les banques, comme Crédit Agricole, BNP Paribas ou Société Générale. Le constructeur automobile PSA n’est pas en reste. Philippe Varin affiche un salaire de 1,3 million d’euros, en baisse de 60% en raison de l’absence de rémunération variable cette année. Il s’agit de la plus forte baisse en 2011

Carlos Ghosn, le patron de Renault enregistre quant à lui la plus forte hausse de l’année, avec un total fixe et variable de 2,829 millions d’euros, soit une progression de 136%, selon Les Echos. Antoine Frérot, le patron de Veolia, possède le salaire le plus faible du CAC 40, avec 1,145 million d’euros, en baisse de 24% par rapport à 2010.

La fin des stock options

Les Echos expliquent notamment que c’est la fin de l’âge d’or des stocks options pour les patrons. Et d’expliquer que chez L’Oréal par exemple, elles sont remplacées par « les actions gratuites dites de ‘performance’ ».

Le cas Maurice Lévy, avec ses 16,2 millions de rémunérations différées, accumulées au bout de neuf années, n’a pas été pris en compte par le quotidien économique.

http://www.challenges.fr/entreprise/20120509.CHA6171/les-patrons-du-cac-40-ont-touche-en-moyenne-2-42-millions-d-euros-en-2011.html

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Y’en a marre des renumerations des patrons

Posté par ippolito le 2 juin 2012

La vérité sur le super bonus de Maurice Lévy

ENQUETE La rémunération exceptionnelle de 16,2 millions d’euros du président de Publicis a choqué. Lui qui disait vouloir « redresser l’image des patrons ».

Le 29 mai, l’assemblée générale de Publicis risque d’être animée. Nul doute qu’un actionnaire reviendra sur le sujet qui fâche: l’attribution au président du directoire, Maurice Lévy, d’une « rémunération conditionnelle différée » de 16,2 millions d’euros. 

Sa révélation, le 26 mars, a soulevé un tollé, à un mois de l’élection présidentielle. François Hollande a trouvé là l’exemple idéal pour justifier sa décision de taxer à 75% les revenus supérieurs à 1 million d’euros. En face, Nicolas Sarkozy a renchéri, s’attaquant à Elisabeth Badinter, présidente du conseil de surveillance de Publicis et épouse d’un ex-ministre de François Mitterrand.

Erreur de communication

La polémique a fait rage, car Maurice Lévy n’est pas n’importe quel patron. Il préside l’Association française des entreprises privées (Afep), représentant les 100 poids lourds de l’Hexagone. L’Afep, qui a publié avec le Medef un code de bonne gouvernance, qui stipule que la rémunération des dirigeants doit être « mesurée, équilibrée, équitable » … 

Cette « contradiction entre les discours et les actes » est relevée par Denis Branche, directeur de la société de gestion activiste PhiTrust: « En tant que président de l’Afep, il demande aux patrons d’être raisonnables, mais lui-même a perdu le sens de la mesure! »

Lévy s’était pourtant donné pour mission, lors de sa nomination à la tête de cette discrète association il y a deux ans, de « refaire aimer l’entreprise et redresser l’image des patrons ». A ce titre, il avait pris l’initiative iconoclaste, en août dernier, d’appeler à une plus forte imposition « des plus riches, des plus favorisés, des plus nantis », dans une tribune au Monde, relayée par un appel (« Taxez-nous ») paru dans Le Nouvel Observateur.

Comment ce grand professionnel de la communication a-t-il pu se laisser prendre dans une si mauvaise situation, avec un si gros chèque, versé à un si mauvais moment? Maurice Lévy, qui confie à Challenges être « meurtri et humilié », admet à demi-mot une erreur de communication:

  »J’avais cru avoir fait le travail de pédagogie en amont. » Le détail de sa rémunération est certes publié dans les documents de référence avec le montant du bonus cumulé – relevé par Challenges dès 2007. Et le patron de Publicis a évoqué le versement de cette rémunération différée dans un entretien au Monde en décembre 2011 (sans en préciser le montant), puis lors d’un débat avec Martin Hirsch dans L’Express. « Personne n’avait réagi, j’ai pensé que c’était bien compris. » Loin de là. La révélation de l’attribution des 16,2 millions prendra le patron dans un tourbillon tel que le communiqué de soutien du conseil de surveillance de Publicis s’est perdu dans le bruit médiatique.

Rémunération à triple détente

De quoi rendre amer Maurice Lévy, qui invoque des arguments de bon droit. « En 2000, j’ai moi-même alerté le conseil sur le fait que mon variable, basé sur un pourcentage des profits et non plafonné, allait s’envoler ; j’ai réclamé un système plus mesuré. »

 En 2003, le conseil a décidé d’une rémunération en trois parties: une fixe, une variable – « plafonnée et fondée sur des critères exigeants, de surperformance par rapport aux groupes concurrents », précise le patron – et une différée, doublant une partie du variable et versée au bout de neuf ans, pour s’assurer de sa présence jusqu’à fin 2011, dans une phase délicate de croissance du groupe, qui avait pris pied par endettement parmi les quatre premiers mondiaux.

  »Cette rémunération est vertueuse, insiste Lévy. J’ai dû la mériter, en étant constamment meilleur que les meilleurs mondiaux. C’est comme si l’on demandait à Zidane d’être Ballon d’or pendant neuf ans d’affilée pour lui attribuer, à la fi n, ses primes de match! »

De fait, Maurice Lévy, en quarante ans de maison dont plus de vingt à sa tête, est le premier artisan de la success story de Publicis. Il a été sacré « patron le plus performant » du CAC 40 dans le classement 2011 de Challenges pour avoir su allier croissance, rentabilité et parcours boursier. « Ces 16 millions ne représentent que 0,4% de la valeur que j’ai créée », relativise Lévy, soit la progression de la capitalisation boursière de 2003 à 2011.

Pourtant, le bonus différé a choqué. D’abord par le montant. Cette rémunération, retraitée annuellement (soit 1,8 million supplémentaire), et ajoutée au salaire fixe et variable déjà versé (3,6 millions d’euros en 2011), propulse Maurice Lévy au rang de patron le mieux payé de France (hors stock-options), devancé seulement par Carlos Ghosn, si l’on cumule ses deux salaires de Renault et Nissan. 

Il gagne plus du double de la moyenne des patrons du CAC 40. Sans parler de l’écart (1 à 200) avec les salariés de base de Publicis (25.000 euros annuels en France), soumis à une gestion serrée du chef.

Ensuite, le conseil de surveillance s’est montré généreux par ailleurs. Pour récompenser sa performance, le manager Lévy a déjà reçu des paquets de stock-options, qui recèlent aujourd’hui une plus-value potentielle de 12 millions d’euros. Surtout, la première actionnaire de Publicis, Elisabeth Badinter, a favorisé l’entrée de Lévy au capital du groupe en 1998. Certes, il a pris un risque et s’est endetté. 

Mais il a fait fortune: ses 2,57 % lui rapportent chaque année 3,5 millions de dividendes, et le dotent d’un patrimoine de 180 millions (238e rang français selon le classement de Challenges). Avait-il besoin dès lors d’un instrument de fidélisation supplémentaire?

Enfin, Publicis a fait repousser la limite d’âge pour la présidence du directoire à 75 ans afin que Maurice Lévy, qui en a 70, puisse encore rester quatre années. Il a alors annoncé qu’il abandonnait son salaire fixe à partir de 2012 pour n’être rémunéré qu’à la performance. 

« Je veux hypermériter ma rétribution », s’enflammait-il dans Le Monde, sans préciser que le plafond de son variable serait remonté de 2,7 à 5 millions. Surtout, le patron de Publicis souligne souvent qu’il ne bénéficiera pas d’une retraite chapeau, à l’inverse de nombre de ses pairs. Mais est moins disert sur la clause de non-concurrence de 5,4 millions qui lui sera versée à son départ. 

Cette clause est pourtant en contradiction avec le code Afep-Medef, qui stipule que tout versement de ce type « doit être exclu si le dirigeant a possibilité de faire valoir ses droits à la retraite ». Or, depuis le 1er janvier, Maurice Lévy touche une retraite (10.000 euros par mois). Difficile d’être, comme il le revendique, « un patron exemplaire ».

http://www.challenges.fr/media/20120524.CHA6693/la-verite-sur-le-bonus-differe-de-maurice-levy.html

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