Y’en a marre de la crise

Posté par ippolito le 19 octobre 2012

La croissance zéro s’installe en France

L’Insee rapporte cinq trimestres consécutifs de croissance nulle, et un chômage qui s’envole.

La France semble s’installer durablement dans une période de stagnation économique, avec un enchaînement inédit de cinq trimestres consécutifs de croissance zéro et un chômage qui continue de s’envoler, selon l’Insee qui a révisé jeudi à la baisse sa prévision pour 2012.

L’Institut national de la statistique et des études économiques table désormais sur une croissance de 0,2% sur l’ensemble de l’année, contre 0,4% dans ses précédentes prévisions publiées fin juin. C’est moins bien que les 0,3% escomptés par le gouvernement pour ramener le déficit public de la France à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) à la fin de l’année.

L’économie française est «à l’arrêt», a résumé le chef du département de la conjoncture de l’Insee, Cédric Audenis. Cela signifie, a-t-il précisé à la presse, que «ce n’est pas « en avant » comme aux Etats-Unis, mais ce n’est pas non plus « en arrière » comme l’ensemble de la zone euro», entrée en récession.

Dans le détail en effet, la France continuerait d’échapper à la récession. Le PIB continuerait de stagner aux troisième et quatrième trimestres (contre +0,1% puis +0,2% prévus en juin), ce qui porterait à cinq le nombre de trimestres consécutifs de croissance zéro, une situation totalement inédite depuis l’après-guerre.

Si ce scénario se confirme, l’économie française commencerait l’année suivante sans aucun élan. «Il faudrait par exemple 0,3% de croissance trimestrielle pendant toute l’année 2013 pour arriver à une croissance annuelle de 0,8%» comme l’espère le gouvernement, a calculé Cédric Audenis.

En attendant, en 2012, l’économie va continuer de détruire des emplois: 67.000 emplois marchands non agricoles en moins au second semestre. C’est beaucoup, même si «l’emploi privé se comporte mieux que ce qu’on pourrait prévoir compte tenu de la situation économique», assure Cédric Audenis.

Le chômage passerait le cap des 10%

Le taux de chômage va donc franchir le cap symbolique des 10% de la population active en France métropolitaine pour la première fois depuis mi-1999. Il passera de 9,7% au deuxième trimestre à 10% au troisième puis 10,2% en fin d’année (de 10,2% à 10,4% puis 10,6% en intégrant l’Outre-Mer).

La dégradation sur le front de l’emploi, conjuguée à la flambée des prix energétiques et aux hausses d’impôts décidées pour cette année par l’ancienne et l’actuelle majorité vont amputer le pouvoir d’achat des ménages.

Calculé par unités de consommation, c’est-à-dire au plus près du ressenti des Français, le pouvoir d’achat va fléchir de 1,1% en 2012, après une légère baisse de 0,1% en 2011. Et ce, malgré le coup de pouce au Smic et l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire.

Toutefois, les ménages devraient compenser cette baisse du pouvoir d’achat en réduisant leur taux d’épargne, de 16,4% au deuxième trimestre à 15,1% en fin d’année. Cela devrait permettre à la consommation de résister tant bien que mal.

De son côté, l’investissement des entreprises devrait diminuer de 0,4% au troisième trimestre puis de 0,7% au quatrième, «du fait principalement de la faiblesse des débouchés», explique l’Insee. Le taux de marge des entreprises devrait, lui, retomber à 27,9% à la fin de l’année, un des niveaux les plus bas au cours des trente dernières années.

Enfin, «les exportations caleraient» d’ici la fin 2012, dans un contexte international «peu porteur», avec une contraction des échanges mondiaux.

Dans ce contexte plombé, le salut pourrait venir d’une solution à la crise de la zone euro: un apaisement «durable» des tensions sur les dettes espagnole et italienne «serait de nature à permettre un redémarrage de l’activité, notamment de l’investissement», a estimé Jean-François Ouvrard, chef de la division synthèse conjoncturelle de l’Insee.

http://www.liberation.fr/economie/2012/10/04/la-croissance-a-zero-s-installe-en-france_850996

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Y’en a marre de la dette

Posté par ippolito le 7 septembre 2012

La machine infernale de la dette ou comment écraser les peuples

On nous parle de chiffres, de comptes d’apothicaire, on exige de s’en tenir à des accords signés sous la menace et le chantage. Au point d’arriver à des situations absurdes : hier la troïka (FMI, BCE, EU) constatait que la baisse des salaires et des retraites en Grèce qu’elle avait exigé aura comme effet une rentrée moindre d’impôts. 

Qu’à cela ne tienne : la Grèce (qui est par ailleurs en « cessation de payement technique ») devra trouver de toute urgence (donc, une fois de plus chez les salariés et les retraités) treize milliards au lieu de onze. Puis, le compte n’y étant toujours pas, puisqu’il y aura encore moins de rentrées fiscales, on exigera quinze, puis dix-sept… 

Cette dynamique de l’absurde personne ne la conteste. Cette barbarie qui réduit les pensions et les salaires faméliques, on lui donne toujours le nom de reforme structurelle. Cette récession organisée qui amène le chômage pour plus de quarante pour cent de la population active est toujours considérée comme la « bonne voie à suivre » et, selon Mme Merkel et son ministre des finances, il ne faut pas en dévier d’un millimètre. 

La France et son président ne sont pas en reste : entre les banques françaises et le peuple grec, le choix est vite fait. Quant aux Etats-Unis, ils trouvent que la « rigueur budgétaire » imposée à Athènes sera en fin de compte « salutaire ». Mais pas chez eux : pour atteindre un équilibre budgétaire comme celui que l’on exige de la Grèce, il faudrait augmenter les impôts de 64%. 

Aucun exécutif américain n’ayant des tendances suicidaires, le « vide budgétaire » des USA atteindra globalement cette année plus de 220 mille milliards selon L. Kotlikoff et S. Burns (Bloomberg views, 11/8/2012). Rien qu’en 2012, la dette américaine a augmenté de onze mille milliards. 

Entre temps, les « investisseurs », s’appuyant sur des rumeurs concernant l’hypothétique lancement d’un nouveau produit ont fait de Apple l’entreprise la plus « capitalisée » du monde avec plus de cinq cent milliards. 

Entre temps, la justice, la police et l’éducation grecques s’effilochent dangereusement tandis que le citoyen grec est sommé de ne pas dépenser plus de 1.500 euros annuels pour sa santé, sinon il ne sera plus remboursé. De toute façon, il aurait du mal à le faire puisque toute une série de médicaments touchant à l’essentiel de sa santé (maladies cardio-vasculaires, cancers, infections pulmonaires, etc.) ne sont plus remboursés. 

Rien à voir direz-vous ? 

Pour les citoyens grecs, espagnols ou italiens, mais aussi chypriotes ou roumains (et tant d’autres) la question est justement là. Comment accepter que les banques continuent à frauder impunément (Deutsche Bank, Standard Chartered, Royal Bank of Scotland soupçonnées de blanchir de l’argent iranien et, avec bien d’autres, de manipuler leur Libor paient des simples amendes pour arrêter les enquêtes) ; que les « investisseurs » jouent sur des rumeurs d’une part (surévaluant en se « fixant sur des entreprises qui n’ont pas besoin d’eux) et, d’autre part, misent sur la faillite des Etats en faisant en sorte que celles-ci aient bien lieu. 

Que les états n’ont plus d’autre politique que celle qui consiste à « sauver les banques » tout en se faisant bien voir par le marché (ces mêmes banques et leurs actionnaires et clients) pour pouvoir emprunter à des taux très bas, ce qui fait peut-être leur affaire mais en aucun cas celui de l’économie réelle et des citoyens.

 Continuer à emprunter à des banques tricheuses et à un marché désormais incontrôlable ne peut plus se faire qu’en affamant les peuples, en tuant le commerce et l’industrie et en n’investissant que sur des entreprises déjà hyper rentables (et ce au jour le jour).

 Les pays qui considèrent que ce système n’est plus viable devront être démantelés, écrasés, soumis. Les économistes qui le critiquent réduits au silence. Les partis politiques et les syndicats qui le contestent seront (et de la manière la plus grossière, comme se fut le cas en Grèce) combattus comme des martiens belliqueux ou des extrémistes dangereux et irresponsables. 

Le monde rationnel est mort, vive celui du chantage. L’Etat de droit se meurt, vive celui d’un désordre injuste qui ne cherche même plus à se justifier…

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-machine-infernale-de-la-dette-121552

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Y’en a marre des déficits et de la dette

Posté par ippolito le 10 août 2012

Quatre grandes réformes pour sortir la France du déficit

Un particulier surendetté ne peut rembourser que s’il a des rentrées d’argent. Il en va de même pour la France qui accumule les dettes depuis plus de trente ans.

Nous ne pourrons rembourser qu’en créant des richesses. Au lieu d’augmenter les impôts qui tuent la croissance, diminuons les dépenses.
Si l’on ajoute à notre dette publique les dettes des banques, entreprises et ménages, la France est plus endettée que l’Italie : 341% de notre PIB, contre 313% pour l’Italie.[1]

En outre, seulement un tiers de notre dette publique est détenue par des Français, alors que les Italiens en possèdent les deux tiers.
En attendant que François Hollande puisse « réenchanter le rêve français », comme il nous l’a promis, c’est dès maintenant qu’il faut voter des budgets en excédent, pour commencer à rembourser. 

Comme nous sommes déjà le plus imposé des grands pays industriels, ce n’est pas en augmentant encore les impôts que nous y parviendrons, mais en faisant des économies.

Voici quatre baisses de dépenses qui sont possibles immédiatement :

1/ Rétablissons d’un seul coup l’équilibre de nos comptes publics en supprimant les subventions aux entreprises : 73 milliards par an.
Ce n’est pas de subventions dont ont besoin nos entreprises, mais de liberté : 

liberté des salaires et des prix, liberté d’embauche et de licenciement, liberté de la durée du travail et de l’âge du départ à la retraite, baisse des impôts sur les salaires, qui doublent le prix du travail et plombent notre compétitivité, suppression des droits de douane, interdiction des grèves dans les services publics, ouverture à la concurrence des professions fermées : taxis, pharmaciens, notaires, etc.

2/ La Politique agricole commune (PAC), nous coûte non pas 11 mais en réalité 30 milliards par an [2], auxquels il faut ajouter des centaines de milliards de surprix. Car nous payons deux fois la PAC : par nos impôts, mais surtout en faisant notre marché. L’OCDE a calculé que les surprix des produits alimentaires correspondent à une taxe implicite de 25% imposée aux consommateurs européens [3]. Plus que la TVA !

Il est scandaleux que parmi les 24 premiers bénéficiaires de la PAC, qui touchent chacun plus de cinq millions d’euros, il n’y ait aucun agriculteur. C’est pourquoi la Commission européenne propose de plafonner, à partir de 2014, les aides à 300 000 euros. C’est beaucoup trop.

Remplaçons le maquis bureaucratique actuel de 300 subventions – attribuées dans des conditions peu claires – par une seule prime correspondant au revenu moyen agricole, soit 1 200 euros par mois, versée à tout exploitant d’au moins 10 hectares. Cela coûterait moins de 4 milliards, au lieu des 30 milliards de subventions et des centaines de milliards de surprix

Cela satisferait neuf agriculteurs sur dix et augmenterait le niveau de vie de tous les Français. Plus de cent milliards d’économies au total.

3/ Réformons notre politique du logement qui coûte plus de 25 milliards d’euros tirés de 41 types d’impôts et de l’argent des livrets A, argent des particuliers qui ne va pas à la construction privée.
Ouvrons à la concurrence les 800 organismes HLM, qui occupent 83 000 fonctionnaires, un pour 52 locataires ! Supprimons l’aide à la pierre pour ne conserver que l’aide à la personne.

4/ Privatisons France Télévisions, qui répand des idées contestables aux frais du contribuable, puisqu’elle est financée par une redevance ajoutée à notre taxe d’habitation. Cela n’économisera que 2,7 milliards, mais les contribuables apprécieront la suppression de la redevance.

France Télévisions, tribune préférée de la CGT pour condamner nos entreprises, ne se vante pas d’être l’objet d’une enquête du Parquet de Paris pour « favoritisme et prise illégale d’intérêt».

 La privatisation aurait l’avantage d’éteindre la plainte devant la Cour de Justice européenne de la Commission, qui considère que la taxe sur le chiffe d’affaires imposée aux opérateurs de télécommunications est contraire au droit européen.

Ces 4 réformes nous sortiraient immédiatement du déficit et permettraient à l’Etat de veiller à ce que liberté et concurrence relancent l’activité et résorbent le chômage.

La Banque Mondiale classe les pays en fonction de la facilité laissée aux acteurs économiques. La France n’y est qu’au 29e rang. Nous sommes encore moins capables de protéger ceux qui investissent chez nous. Nous ne sommes là qu’au 79e rang [4] !

Il faut faciliter les investissements productifs pour relancer notre poussive croissance. Seuls travail et compétitivité permettront de nous désendetter pour, espérons le, éviter la banqueroute.

Claude Fouquet, historien et économiste, ancien ambassadeur de France.

http://www.lecri.fr/2011/11/04/reformes-france-deficit/27032

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Y’en a marre de la baisse du pouvoir d’achat

Posté par ippolito le 19 juillet 2012

Croissance en berne et pouvoir d’achat en recul pour 2012

La France devrait échapper de justesse cette année à la récession, mais la croissance restera minimale (0,4%) tandis que le chômage continuera d’augmenter et que le pouvoir d’achat s’inscrira à la baisse.

La France devrait échapper de justesse cette année à la récession, mais la croissance restera minimale et légèrement inférieure aux objectifs du gouvernement, tandis que le chômage continuera d’augmenter, selon les prévisions de l’Insee publiées mardi 26 juin.

L’économie française devrait ralentir fortement en 2012, avec une croissance limitée à 0,4% par rapport à l’année précédente, après 1,7% en 2011, affirme l’Institut national de la statistique et des études économiques dans sa note de conjoncture.

C’est un peu moins que le 0,5% escompté par le gouvernement pour tenir ses engagements de réduction du déficit public. Il aura l’occasion d’ajuster son objectif lorsqu’il présentera, le 4 juillet, son projet de budget rectifié.

L’Insee plus pessimiste que l’OCDE et le FMI

Cette prévision est aussi plus pessimiste que celles de l’OCDE (+0,6%) et du FMI (+0,5). Et elle place la France derrière l’Allemagne, qui devrait connaître selon l’Insee une croissance de 1% en 2012, mais au-dessus de la moyenne de la zone euro, en pleine récession (-0,3%).

« Alors que l’Espagne et l’Italie devraient rester en récession jusqu’à la fin de l’année (…) l’Allemagne et la France ne connaîtraient pas d’épisode récessif », a déclaré à la presse le directeur des études et des synthèses économiques de l’Insee, Eric Dubois.

Dans le détail, le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait faire moins bien que prévu précédemment au deuxième trimestre, en stagnant comme au premier. Il repartirait ensuite très mollement aux troisième (+0,1%) et quatrième (+0,2%) trimestres.

L’Insee ne prévoit donc pas de recul du PIB, contrairement à la Banque de France qui table sur une contraction de 0,1% au deuxième trimestre.

Le taux de chômage va augmenter

La détérioration de la conjoncture s’explique en grande partie par les « tensions » financières qui « ont repris » en zone euro depuis avril. La crise de la dette reste d’ailleurs un des principaux aléas pesant sur ce scénario.

« La France souffrira de la contraction de la demande intérieure de ses partenaires de la zone euro, ce qui handicape les exportations, et de son propre effort de consolidation des finances publiques », a expliqué Eric Dubois.

En contrepartie, a-t-il noté, le pays bénéficiera de la dépréciation de l’euro et, dans la tourmente de la crise, de son statut de valeur refuge qui permet à ses taux d’intérêt de se maintenir à des niveaux historiquement bas.

Dans ce contexte de croissance atone, « le taux de chômage continuerait d’augmenter, même si la hausse sur l’année des différents contrats aidés contribuerait à freiner sa progression », a affirmé Jean-François Ouvrard, responsable de la synthèse conjoncturelle.

Il passerait de 9,3% de la population active en France métropolitaine fin 2011 à 9,9% au dernier trimestre 2012 (10,3% en incluant les départements d’outre-mer).

Plus fort recul pour le pouvoir d’achat depuis 1984

Coup dur pour les ménages: le pouvoir d’achat individuel des Français devrait baisser de 1,2% en 2012, enregistrant son plus fort recul depuis 1984, affecté notamment par le ralentissement des revenus d’activité et la hausse des impôts.

Le pouvoir d’achat par unité de consommation, la mesure la plus proche du ressenti des ménages, reculerait ainsi pour la deuxième année consécutive (-0,1% en 2011). Le pouvoir d’achat plus global diminuerait aussi, de 0,6%, alors qu’il a augmenté de 0,5% l’an dernier.

L’ancienne majorité s’était targuée, durant la campagne électorale, d’avoir maintenu une progression constante du pouvoir d’achat durant le quinquennat.

Eric Dubois a précisé que l’Insee avait tenu compte, pour calculer son évolution, de « deux types de mesures » pesant sur les ménages: celles qui avaient été inscrites dans le budget 2012 par le gouvernement sortant, « de l’ordre de 11 milliards d’euros », et celles « qui ont été annoncées depuis, de l’ordre de 2,5 milliards ».

Du coup, la consommation des ménages progresserait très faiblement sur l’ensemble de l’année, de 0,2%, comme en 2011.

Globalement, la demande intérieure devrait nettement ralentir cette année et l’activité de devrait plus bénéficier, comme l’an dernier, d’un mouvement de reconstitution des stocks écoulés par les entreprises.

(Avec AFP)

http://www.challenges.fr/economie/20120626.CHA7924/croissance-pouvoir-d-achat-chomage-l-insee-tres-pessimiste-pour-2012.html

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