Y’en a marre des mensonges de Monsieur Hollande

Posté par ippolito le 2 mars 2013

Déficit, chômage : l’épreuve de vérité de M. Hollande

C’était il y a un an. La brochure présentant le projet du candidat François Hollande s’ouvrait sur ces quelques phrases :

  »Au quotidien, la crise se fait durement sentir. Notre pays est confronté à un chômage record et s’enfonce dans la récession autant que dans l’austérité. (…) Mon devoir est de permettre le changement. Un vrai changement. Je suis candidat pour redonner confiance aux Français et faire redémarrer le progrès. »

Le constat reste d’une brûlante actualité : crise, chômage record, récession (ou presque), austérité pèsent plus que jamais. La différence, c’est que M. Hollande est président depuis dix mois. 

Et que la promesse s’est envolée : redressement, confiance, progrès, ne sont pas au rendez-vous, et le doute gagne jusqu’au camp du président.

Comment pourrait-il en être autrement ? Le chef de l’Etat avait fixé deux objectifs décisifs : accentuer l’effort d’assainissement de nos finances en ramenant le déficit public à 3 % du produit intérieur en 2013 ; inverser, d’ici à la fin de l’année, la courbe du chômage, sans cesse ascendante depuis bientôt deux ans. 

Le message au pays était rude, mais clair : les efforts douloureux de 2013 (purge fiscale et austérité budgétaire) permettront de sortir du tunnel en 2014.

La réalité s’est chargée de démentir sèchement ce scénario encourageant. Au mieux, la croissance sera nulle cette année comme l’an passé, la crue dévastatrice du chômage ne sera pas enrayée, les déficits resteront très supérieurs à la borne fixée et, pour reprendre les mots déjà cités, le pays « s’enfonce dans l’austérité ». Pour encore deux ans, selon toute vraisemblance.

Le président doit s’en expliquer et, sauf à admettre sa propre impuissance, tracer le chemin permettant de sortir de l’impasse. On peut comprendre ses prudences : 

les Français sont fragilisés et anxieux, la gauche rétive à la politique menée, la droite sans pitié, la conjoncture exécrable, l’Europe et les marchés vigilants, la marge de manoeuvre plus qu’étroite.

Les promesses s’éloignent, le doute s’installe (édition abonnés)

L’heure n’est plus à finasser, à chercher à rassurer à tout prix, à gagner du temps en escomptant une reprise de l’économie européenne que rien n’indique pour l’instant. L’heure n’est plus aux habiletés tactiques. 

L’épreuve que traverse le pays suppose une large mobilisation. Celle-ci n’est pas concevable sans une stratégie plus vigoureuse, sans une pédagogie plus courageuse de la crise. La confiance est à ce prix. Pour le pays, comme pour le président de la République, c’est une épreuve de vérité.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/02/27/l-epreuve-de-verite-de-m-hollande_1839591_3232.html

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Y’en a marre des promesses non tenues de François Hollande

Posté par ippolito le 1 mars 2013

Les promesses non tenues de Hollande

« L’année 2013 sera marquée par une progression du chômage« , a lâché, entre une dégustation d’andouillette et 2 tranches de saucisson, le général Hollande, qui passait le Salon de l’agriculture en revue.

Les derniers chiffres plombants de l’emploi ne lui étaient pas encore tombés des mains qu’il préparait déjà le terrain. Les accents étaient nettement plus conquérants, 2 mois plus tôt, quand le même Hollande, en présentant ses voeux, annonçait qu’il allait juguler ce chômage « coûte que coûte« . 

Qu’il allait lui tordre le cou, « inverser sa courbe » avec autant de détermination qu’il en mettait à maintenir dans le même temps les déficits en deçà des 3%. On sait ce qu’il en est ( voir Le gouvernement se perd dans ses prévisions de croissance). Ce n’est pas la courbe du chômage qui s’inverse, c’est celle des promesses de Hollande !

Des promesses qui, de surcroît, n’ont pas été émises sur les tréteaux électoraux, mais en cours de mandat. Et qui, à ce titre, sont censées engager un peu plus celui qui les lance que ceux qui y croient. La droite a beau jeu de surjouer l’indignation et de parler, comme NKM, de « la semaine des aveux et des retours en arrière« .

 Mais elle a promptement oublié, à ce propos, qu’en son temps, plus péremptoire et définitif encore, Sarkozy promettait de « faire reculer le chômage« . On a vu le résultat. Et, de Matignon à l’ Elysée, l’exécutif se reproche chaque jour de ne pas l’avoir assez appuyé en arrivant. Trop tard ! Ce n’est pas le passé qui est préoccupant, c’est l’avenir, et le présent !

Hollande peut bien faire répéter par son ministre du Travail Sapin qu’ »inverser la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année reste notre objectif, même si ce sera difficile« , nul, cette fois, ne croit plus au miracle.

 D’autant que, le cap de la rigueur restant lui aussi l’objectif, la réduction drastique des déficits risque évidemment de se payer cher en matière d’emplois. Surtout  avec une croissance à 0.

 C’est, en tout cas, ce qu’a sèchement fait savoir la Commission européenne en rappelant qu’en contexte de « stagnation de l’activité économique« , la priorité des entreprises ne serait pas la « création d’emplois ». Et ce n’est pas encore demain que l’accord sur l’emploi ou les contrats de génération vont avoir des incidences notables sur ces chiffres alarmants.

Le tordeur des courbes n’en démord pas pour autant, expliquant maintenant que, si le chômage grimpe en 2013, « en 2014, nous serons sur une reprise à l’échelle de l’ Europe. A partir de là, nous espérons commencer à créer de l’emploi« . En attendant, plutôt que des emplois, c’est de nouvelles et lourdes économies et des impôts supplémentaires qui se présentent à l’horizon 2014.

Tenir l’obligation de réduction des déficits l’année prochaine est plus qu’un emploi à plein temps. Mais ce n’est pas ce qui va mettre du baume au coeur des chômeurs, qui font les frais d’une rigueur dont, dans toute l’ Europe, comme on le voit en Italie, ils ont de plus en plus de mal à visualiser les fruits.

Source: le canard enchainé

http://www.impots-economie.com/les-promesses-non-tenues-de-hollande

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Y’en a marre de l’europe et surtout de la situation économique de la France

Posté par ippolito le 1 mars 2013

« La France est le gros problème de l’Europe »

Ursula Weidenfeld, économiste proche du ministre de l’Économie Wolfgang Schäuble, ne prend aucun détour : notre pays est l’homme malade du continent.
 
Le Point.fr : Comment les Allemands jugent-ils la situation économique de la France de François Hollande ?

Ursula Weidenfeld : La France est le gros problème de l’Europe. Sa situation économique inquiète bien davantage les Allemands que celle de la Grèce, car la France est la seconde puissance industrielle de la zone euro. 

Le chômage va-t-il continuer d’augmenter ? Le pays va-t-il sombrer dans la récession ? Les problèmes auxquels fait face la France sont-ils reconnus et pris en main par ses dirigeants politiques ? 

Et si des mesures sont décidées, combien de temps va-t-il falloir pour qu’elles soient mises en place et pour qu’elles portent leurs fruits et que l’économie retrouve la santé ?

Voici les questions qui préoccupent les Allemands. Bien sûr, nos dirigeants se font du souci, mais ils se gardent bien de donner des conseils à leur partenaire privilégié. Chaque pays doit trouver les solutions qui lui conviennent. 

Comment jugez-vous la politique de François Hollande ?

Sa plus grande erreur est d’avoir fait campagne en promettant aux Français qu’ils conserveraient leurs privilèges tout en sachant que cela ne serait pas possible. C’était une erreur par exemple de revenir sur la réforme des retraites, même si cela ne touche que peu de gens. 

Tous les pays européens retardent l’âge du départ à la retraite. C’est une mesure sur laquelle la France, pas plus que les autres, ne peut faire l’impasse. On a l’impression que François Hollande ne réalise pas les répercussions qu’a sa politique sur les entreprises.

 Il dit : nous ne supprimerons aucun des acquis sociaux. Du coup les salariés coûtent trop cher. Cette politique industrielle envoie des signaux désastreux à l’étranger. Il n’y a qu’à voir la lettre que le P-DG de Titan, le fabricant américain de pneus, a envoyé à Arnaud Montebourg. Le prix de la main-d’oeuvre est trop élevé en France.

Est-ce là un argument dissuasif pour une entreprise allemande ?

Pas pour les entreprises qui sont déjà implantées en France. Mais un nouvel investisseur va peser le pour et le contre. La France bénéficie certes d’une excellente infrastructure et d’un approvisionnement énergétique sûr et bien meilleur marché qu’en Allemagne.

Mais si je vais m’installer en Irlande ou en Pologne, les coûts de fabrication seront moins élevés, la main-d’oeuvre moins chère, plus flexible et de surcroît elle parlera anglais – ce qui est rarement le cas en France.

Et l’impôt sur la fortune ?

Cet impôt montre bien comment les entrepreneurs sont traités en France. Beaucoup d’investisseurs en ont assez et disent : pas avec nous ! Et cela ne veut pas seulement dire qu’ils partent en Belgique ou en Russie. Cela signifie surtout – et c’est grave de conséquences – qu’ils renoncent à investir en France.

La France a perdu sa base industrielle

L’Allemagne, elle, a fait des réformes en profondeur.

Oui, l’Allemagne a choisi de privilégier la sauvegarde des emplois au détriment des salaires. C’est là le coeur de l’agenda 2010 du chancelier social-démocrate Gerhard Schröder. 

C’est vrai, les salariés allemands ont subi des coupes de salaires massives, en particulier ceux qui après une période de chômage ont été réembauchés ailleurs. Ils se sont appauvris au cours des dix dernières années. Il s’agit d’un véritable changement de mentalités.

Mais la situation s’est améliorée et on assiste de nouveau maintenant à une hausse des salaires. Cela n’a été possible qu’au prix d’une certaine frustration et Gerhard Schröder y a laissé sa peau de chancelier. François Hollande espère qu’une dévaluation de l’euro aiderait à résoudre les problèmes de la France. La Banque centrale et les Allemands ne sont pas d’accord. La solution aux problèmes français ne viendra pas de l’extérieur.

La France connaît-elle un problème de structure ?

La France a perdu sa base industrielle au cours des dernières années. Hormis la Grande-Bretagne, aucun pays européen ne s’est à ce point désindustrialisé. 12 % seulement du PIB français provient du secteur industriel. La France ne manque pas de grandes entreprises.

Mais c’est la multitude des petites et des moyennes entreprises qui stabilise la structure économique et le marché du travail qui lui font défaut. Les grandes firmes françaises sont bien implantées sur les marchés internationaux, mais les PME ont trop orienté leur production dans le secteur de moyenne gamme et ne se sont pas forcément tournées vers l’exportation. 

Cela fonctionne quand le marché intérieur se porte bien. Les PME allemandes au contraire sont spécialisées dans la sous-traitance pour l’industrie automobile ou chimique par exemple, ou alors elles produisent elles-mêmes un produit de haute qualité et très spécifique et assurent parallèlement un excellent service après vente, ce que les Français ne font pas. Un technicien allemand est par exemple envoyé sur place chez le client pour effectuer une réparation ou expliquer le mode d’emploi d’une machine. Les Allemands sont très forts pour cela.

Un autre problème en France, c’est le manque de coopération entre les entreprises et les établissements de formation. Il est nécessaire de se poser un certain nombre de questions :

quelle sorte de main-d’oeuvre les entreprises recherchent-elles ? Qui reçoit une formation et dans quel but ? En France, les différents maillons de la société sont davantage isolés les uns des autres. 

Et – c’est là une différence notable entre nos deux pays – la formation professionnelle ne jouit pas d’une aussi bonne réputation qu’en Allemagne. On donne d’abord une formation académique au plus grand nombre de jeunes possible et certains finissent quand même par aboutir dans l’industrie où ils ne se sentent pas à leur place. Il faudrait que les Français soient plus pragmatiques.

Le partenariat social, clef de voûte du fameux modèle allemand, existe-t-il en France ?

Les relations entre les partenaires sociaux en France sont davantage basées sur la confrontation et moins sur la recherche d’un compromis qui satisfasse les deux parties. Au sein d’une même entreprise française, il y a parfois deux ou trois syndicats représentés. Le risque de conflit et de grève est très élevé. Les relations sont souvent brutales. Les Français ne savent pas vraiment ce que veut dire la paix sociale en entreprise.

http://www.lepoint.fr/economie/la-france-est-le-gros-probleme-de-l-europe-27-02-2013-1633342_28.php

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Y’en a marre du chômage et surtout des mensonges du gouvernement

Posté par ippolito le 27 février 2013

Chômage : la France proche du record de 1997

Le nombre de demandeurs d’emploi a encore bondi de 43.900 en janvier en catégorie A. Au rythme actuel de progression, le cap des 3,2 millions sera dépassé dans un ou deux mois.

Et de 21! Le nombre de chômeurs en France métropolitaine a progressé, en janvier 2013, pour le 21e mois d’affilée. Une hausse de 43.900 en catégorie A -dont 48 % dus à une modification comptable des radiations – et de 60.800 en ABC (chômeurs en activité réduite inclus). 

Si bien que la France compte désormais 3,17 millions de demandeurs d’emploi en catégorie A, à 26.200 du record historique de janvier 1997, qui sera dépassé dans un ou deux mois.

Les plus de 50 ans et les chômeurs de longue durée ont, encore une fois, le plus souffert, avec des hausses de 1,5 et 1,9 % respectivement. La situation devient également problématique pour les 509.000 chômeurs depuis plus de trois ans (+18,5 % sur un an).

 Elle l’est d’autant plus qu’à la difficulté de les réinsérer se conjugue le plongeon vertigineux (-19,7% sur douze mois) des offres d’emploi collectées par Pôle emploi.

Seule mini-surprise, la confirmation de la baisse sur un an des inscriptions suite à un licenciement économique (- 8,8 %) qui ne représentent toujours que 2,6 % des entrées, alors que la liste des plans sociaux s’allonge chaque jour. 

Sur 2012, le nombre de chômeurs a progressé de 283.800, dont 222.700 depuis le mois de mai. Hormis en 2009, année noire sur le front du chômage, jamais une hausse n’a été aussi exponentielle sur une si brève période.

Ces résultats confirment donc la violence de la crise actuelle et les sombres prévisions de l’Unedic. Le régime d’assurance-chômage estime en effet à 235.000 le nombre de chômeurs supplémentaires cette année à Pôle emploi, dont 185.000 en catégorie A.

Cette dégradation conduirait ainsi, selon la Commission européenne, à un taux de chômage de 10,7 % en France entière à la fin de l’année (contre 10,3 % mi-2012) et de 11 % en 2014. Des proportions que l’on n’a pas connues, là encore, depuis le milieu des années 1990.

Face à ces prévisions moroses, l’exécutif est condamné à tenter de limiter l’hémorragie, grâce à l’injection massive d’emplois subventionnés dans l’économie: un demi-million de contrats aidés, 100.000 emplois d’avenir pour les jeunes sans qualification, quelques dizaines de milliers de contrats de génération…

Même s’il en attend beaucoup pour enrayer les plans sociaux, l’exécutif ne pourra pas s’appuyer sur la transposition de l’accord sur l’emploi conclu en janvier. Présentée le 6 mars en Conseil des ministres, elle ne sera pas votée avant l’été et applicable, au mieux, avant septembre.

Croissance insuffisante

«En ce moment, le gouvernement est en train de papillonner, il s’occupe de beaucoup de sujets mais pas de l’emploi, a fustigé Laurent Wauquiez, l’ex-secrétaire d’État à l’Emploi qui prend pour preuve le faible nombre d’emplois d’avenir (8000) signés en quatre mois. Il doit se reconcentrer sur l’emploi et, s’il le fait, on sera à ses côtés.» 

Son successeur Xavier Bertrand appelle quant à lui François Hollande à organiser «un Grenelle de l’emploi, pour mettre tout le monde autour de la table, sans esprit partisan, afin de trouver des solutions». Plus facile cependant à dire qu’à faire. 

Pour créer suffisamment d’emplois afin d’absorber les 30.000 actifs qui entrent chaque trimestre sur le marché du travail et faire baisser en parallèle le chômage, la croissance doit au minimum être de 1,5 % par an. 

Or la France en est loin: +0,1 %, au mieux, cette année et +1,2 % en 2014. Pis, elle a même démarré 2013 avec un acquis de -0,2 %, ce qui n’était arrivé depuis 2009 et rend difficile tout rebond avant le troisième trimestre.

Autant dire que la promesse de François Hollande d’inverser la courbe du chômage à la fin de l’année – réitérée samedi mais à présent conditionnée à «la reprise» – relève de plus en plus du miracle. Pour ne pas dire du vœu pieux… Michel Sapin, lui, continue d’y croire.

 «Même avec une croissance plus faible que celle que nous escomptions, les politiques de l’emploi nous permettront d’inverser la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année 2013», a une nouvelle fois assuré le ministre du Travail. Mais jusqu’à quand?

http://www.lefigaro.fr/emploi/2013/02/26/09005-20130226ARTFIG00711-chomage-la-france-proche-du-record-de-1997.php

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Y’en a marre de la situation de la France et surtout des mensonges

Posté par ippolito le 24 février 2013

Économie française: S&P, croissance, déficit, chômage, taux… Comment se porte le malade ?

Encore une mauvaise nouvelle pour la France, avec une révision à la baisse de la croissance par les services de l’Union européenne. Estimée à 0,1% pour 2013, c’est bien loin des 0,8% sur lesquels le gouvernement se basait, et encore plus éloigné des 1,2% du début du quinquennat.

Mécaniquement, cette nouvelle va devenir une grosse épine dans le pied de l’exécutif. Si l’Etat ne dégage plus autant de richesses que prévu, il faudra faire de nouvelles économies pour rentrer dans le cadre des traités européens. Ou alors expliquer à Bruxelles qu’un délai est nécessaire… Mais tous les indicateurs ne sont pas au rouge cette semaine.

Annoncé en phase terminale il y a un an par le sinistre docteur Standard & Poor’s, le malade France n’avait plus qu’à attendre le dernier sacrement. Elle pouvait ainsi rejoindre la Grèce au cimetière des nations punies par la crise.

Pourtant, les apothicaires du gouvernement semblent, du moins à première vue, avoir réalisé un miracle: l’agence de notation américaine, qui avait été la première à priver l’Hexagone de son triple A, a salué mercredi la volonté de réforme de l’équipe de Jean-Marc Ayrault, « la première fois depuis de nombreuses années. » 

S&P a laissé entendre qu’elle pourrait relever la perspective du pays (aujourd’hui négative) si, et seulement si, les réformes engagées portent leurs fruits au niveau de l’emploi et de la réduction du déficit.

Sur la voie de la guérison, la France est donc encouragée à poursuivre ses efforts, avant de pouvoir prétendre à la rédemption. Toutefois, ce n’est que l’avis très prudent du docteur Standard & Poor’s, qui, comme un cardiologue ou un chirurgien, ne s’intéresse qu’à sa spécialité, en l’occurrence la solvabilité générale d’un pays. Peut-on déjà être rassuré, la France est-elle en voie de rémission?

Alors, pour la France, c’est grave docteur? Le diagnostic du HuffPost.

1. Agences de notation : Encore un comprimé matin et soir

Si S&P a redonné du baume au cœur du gouvernement, la perspective n’a pour autant pas été relevée. Et même si tel était le cas, la perspective passerait de « négative » à « stable ». Il faut donc poursuivre les efforts budgétaires pour passer à une perspective « positive », étape sine qua non avant d’espérer recouvrer la note suprême du AAA.

Pour rappel, la note AAA représente le Graal permettant aux pays d’emprunter dans des conditions très favorables pour financer leurs déficits budgétaires. 

Pour faire partie de ce club très fermé, il faut être noté AAA par au moins deux des trois principales agences: Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch. Les deux premières ont successivement supprimé ce sésame à la France en 2012…

Que faire pour rattraper le retard ? Réduire les déficits et relancer la compétitivité. Pour le second point, le rapport Gallois a permis de jeter les bases d’un note meilleure, ce que S&P a noté dans son rapport. Pour le premier, il faudra prendre encore quelques consultations (voir 4).

2. Taux : Tout va bien, revenez dans un an !

C’est la bonne nouvelle du check-up français. Malgré une croissance atone et des perspectives embrumées, la France n’a jamais emprunté à des taux aussi faibles. Preuve que les investisseurs conservent toute leur confiance dans les capacités de l’État à rembourser.

« Nous sommes dans la continuité de 2012. La dette française reste une très bonne alternative pour les investisseurs car elle demeure un placement sûr qui offre un certain rendement par rapport aux titres allemands qui eux ne rapportent plus rien », souligne Natixis. Eh oui, pas que des avantages à être le pays le plus solide de la zone euro !

Il faudra toutefois surveiller les prochains mois, car les taux d’emprunt espagnols et italiens se sont fortement détendus dernièrement. Ce nivellement pourrait contraindre la France à ne plus profiter de ces conditions aussi avantageuses…

3. Croissance : Sortir de l’anesthésie générale, et vite

La Commission européenne devrait annoncer de très mauvaises nouvelles vendredi 22 février, avec une révision à la baisse. Selon Le Point, les performances de l’économie française devraient être quasiment à l’arrêt cette année, de l’ordre de 0,1%.

Ce qui pose problème, c’est que le gouvernement a bâti son budget annuel en comptant sur une croissance 0,8%. Conjugué aux 38 milliards d’euros d’économies, ce taux devait ainsi équilibrer les comptes publics à un niveau acceptable pour les instances européennes (voir 4). C’est donc râpé avec une perspective de 0,1%.

Le gouvernement est en proie à une cacophonie sur le sujet. Quand la version officielle maintient l’hypothèse de 0,8%, certaines voix préparent déjà le terrain: le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a concédé que la prévision allait être abaissée, sans doute aux alentours de 0,2% ou 0,3%… C’est bien connu, il vaut mieux consulter plusieurs médecins pour disposer d’un diagnostic complet !

4. Déficit : Et si on passait à la diète sévère ?

Le déficit public, qui illustre une balance négative entre les recettes et les dépenses de l’Etat, est mécaniquement lié à la croissance. Si cette dernière devrait être rabaissée à 0,1% par Bruxelles (voir 3), son déficit va automatiquement se creuser.

La Commission européenne prévoirait un déficit public de 3,6%, soit bien au-dessus des 3% que le gouvernement comptait atteindre. Au-delà de cette limite, la France s’expose à des sanctions, mais Le Monde croit savoir qu’Olli Rehn, le commissaire en charge des affaires économiques et monétaires, préférerait à ce stade accorder un peu plus de temps, afin de ne pas étouffer dans l’œuf une éventuelle reprise.

Gare toutefois à rentrer dans les clous rapidement, car certains voisins comme l’Espagne et les Pays-Bas ont multiplié les efforts, au risque de plonger leur économie dans la récession. Ils pourraient donc s’offusquer d’un régime de faveur, ce qui mettrait un sacré boxon dans la salle d’attente du cabinet médical.

5. Chômage : Le thermomètre tout proche de l’explosion

4,6 millions de personnes pointaient à Pôle emploi fin décembre, dont 3,13 millions sans aucune activité. Sur l’année 2012 entière, cela représente une hausse de 10%… Un chiffre inégalé depuis 15 ans qui pourrait atteindre, d’ici un à trois mois, le record historique de janvier 1997 (3,2 millions).

Au-delà de mesures du candidat Hollande (contrats de génération et emplois d’avenir), c’est l’accord sur l’emploi signé par les partenaires sociaux le 11 janvier qui porte toutes les espérances. Ce que Standard & Poor’s n’a pas manqué de féliciter, tout en relativisant sa portée.

Cette réforme n’aura pas nécessairement un impact fort sur le taux de chômage mais pourrait « inverser » la tendance à la hausse des coûts salariaux en France, indique l’agence de notation. Prochaine étape, les électrochocs.

http://www.huffingtonpost.fr/2013/02/21/economie-francaise-sp-croissance-deficit-chomage-taux_n_2731751.html?utm_hp_ref=france

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Y’en a marre du surendettement et surtout de la crise

Posté par ippolito le 23 février 2013

Les salariés de plus en plus touchés par le surendettement

Selon une étude de la Banque de France, les inactifs, les locataires et les célibataires restent massivement représentés.

De plus en plus de salariés et de propriétaires se retrouvent en situation de surendettement, même si les inactifs et les locataires sont de loin les plus touchés, selon l’étude typologique publiée lundi par la Banque de France. 

L’étude a été réalisée sur les 202 874 dossiers déclarés recevables entre le 1er janvier et le 31 décembre 2011. Réalisée depuis 2001 sur un rythme triennal, cette enquête sera désormais publiée chaque année.

Elle révèle que la proportion de surendettés salariés parmi les déposants est passée de 36,7 % à 39 % entre 2010 et 2011. La part des déposants en contrat à durée indéterminée est aussi en progression, de 30,2 % à 31,8 %. 

Bien qu’en diminution, la proportion des chômeurs (25,6 %) et des personnes sans profession (11,7 %) et sans activité professionnelle (10,3 %) reste importante, à 47,6 % contre 50 % en 2010.

78,6 % sont locataires

Quant à la situation vis-à-vis du logement, la proportion des surendettés propriétaires ou propriétaires accédants augmente sensiblement, de 7,5 % à 9,3 %, au plus haut depuis 2004. 

L’étude précise que cette évolution peut se lire à l’aune de la loi Lagarde, dont les derniers textes sont entrés en application au printemps 2011. Elle disposait que le fait d’être propriétaire de sa résidence principale ne pouvait constituer un motif de refus d’un dossier de surendettement. 

Dès lors, « les commissions apprécient plus favorablement la recevabilité des dossiers dans lesquels un bien immobilier est recensé », indique l’étude. 

Pour autant, la hausse du poids des propriétaires dans la population des surendettés ne saurait masquer le fait que 78,6 % d’entre eux sont locataires (contre 80 % en 2010).

Autre enseignement de l’étude, les femmes restent majoritaires parmi les surendettés (55,5 % contre 51,5 % pour la population française totale), en particulier pour les dossiers orientés vers la procédure de rétablissement personnel (61,8 %). 

Cette procédure permet l’effacement de toutes les dettes contractées auprès de créanciers privés, lorsque la situation du débiteur est jugée « irrémédiablement compromise ». Les femmes sont également très représentées (56,3 %) dans les dossiers qui constituent des redépôts (la personne a déjà déposé un dossier).

64, 2 % sont seuls

Pour l’ensemble de la population des surendettés, le phénomène du redépôt reste très important puisqu’il représente 39 % des dossiers recevables, en légère baisse par rapport à 2010 (40,4 %), mais en forte hausse par rapport à 2001 (30 %).

Concernant la situation familiale des surendettés, la proportion des personnes ne vivant pas en couple (64,2 %) reste nettement supérieure à son équivalent pour l’ensemble de la population française (52,6 %), même si elle s’est légèrement repliée par rapport à 2010 (65,3 %). 

Parmi les surendettés orientés vers la procédure de rétablissement personnel, la proportion de personnes ne vivant pas en couple passe même à 77,8 %.

http://www.lepoint.fr/argent/les-surendettes-sont-seuls-locataires-et-a-faibles-revenus-18-02-2013-1628496_29.php

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