Y’en a marre des déficits, de la dette et surtout des conséquences

Posté par ippolito le 23 février 2013

Déficit revu à la hausse : quelles conséquences pour la France ?

Le déficit public de la France devrait être plus élevé que prévu : il atteindrait 3,6 % en 2013, pour une croissance quasiment à l’arrêt cette année, de l’ordre de 0,1 %, selon les prévisions de la Commission européenne. 

Ces chiffres très attendus, qui devaient être révélés le vendredi 22 février, ont fuité plus tôt. Ils confirment que la France n’atteindra pas l’objectif que François Hollande s’était fixé (3 % du PIB de déficit) et donnent une mesure de l’écart entre les données budgétaires françaises et l’impératif qu’avait fixé l’Union européenne.

Et maintenant, quelles conséquences ? Quelle importance accorder à ces chiffres ? Que va-t-il se passer entre les partenaires européens ?

Pourquoi les prévisions de la Commission sont-elles si déterminantes ?
Ces prévisions économiques, désormais publiées trois fois par an contre deux jusqu’ici, jalonnent le « semestre européen » mis en place au plus fort de la crise des dettes souveraines afin de tenter de restaurer la crédibilité des finances publiques des pays de la zone euro. 

En échange de plans d’aide aux pays en difficulté – la Grèce, l’Irlande et le Portugal –, les pays de la zone euro ont convenu en 2010, à la demande expresse de l’Allemagne, de resserrer la discipline budgétaire collective.

Le principal instrument de discipline collective, le pacte de stabilité et de croissance, négocié lors de la création de l’euro mais jamais respecté depuis, a été renforcé en 2011. 

Ce pacte autorise la Commission, sur la base de ses prévisions, à faire des recommandations sur la politique budgétaire des Etats, afin qu’ils maintiennent leur déficit à moins de 3 % du produit intérieur brut, et leur dette en deçà de 60 %. 

Bruxelles peut aussi donner son avis sur les choix de politique économique, au titre d’un nouvel instrument de surveillance macroéconomique des Etats. 

Jeudi 21 février, Etats membres et Parlement européen se sont même mis d’accord pour accorder de nouveaux pouvoirs à la Commission : 

elle pourra demander d’amender les projets de budget, avant même leur adoption par les Parlements nationaux. Un niveau d’intégration inédit, au cœur de la refonte de l’union monétaire.

De quand datent les engagements français ?

Nicolas Sarkozy et son gouvernement s’étaient engagés en 2010 à ramener les déficits sous 3 % dès 2013. Le cap a été confirmé par François Hollande, après son élection, même si l’hypothèse de croissance retenue par son gouvernement pour bâtir le budget français (0,8 %) était jugée peu réaliste.

Une autre promesse faite est en passe, elle, d’être tenue : réduire de plus de 1 % par an le déficit structurel d’ici à 2013. Un bon point important aux yeux d’Olli Rehn, le commissaire en charge des affaires économiques et monétaires.

Quelles conséquences pour la France ?

Vendredi 22 février, Olli Rehn devait adresser un avis politique (« policy advice ») aux pays, comme la France, encore en déficit excessif. Pour lui, il s’agit par ce biais de fixer les grandes lignes de la politique budgétaire, et économique, en prélude aux discussions budgétaires pour l’année… 2014.

Les gouvernements auront ensuite jusqu’au 30 avril pour détailler leurs programmes de réformes, et leurs efforts d’ajustement budgétaire. La Commission devrait rendre un avis définitif en juin, dans le cadre d’une recommandation soumise au conseil des ministres des finances.

Il s’agira alors de fixer un nouveau délai, en échange d’engagements précis, ou d’ouvrir la porte à des sanctions si le gouvernement concerné ne suit pas les recommandations. Dans les deux cas, rien ne pourra être décidé sans l’aval du conseil des ministres des finances.

La France peut-elle faire l’objet de sanctions ?
Pas à court terme. Il semble acquis qu’Olli Rehn ne choisira pas cette voie dès vendredi.

Sur le papier, la Commission peut cependant, pour les seuls Etats de la zone euro, préconiser des sanctions financières allant jusqu’à 0,2 % de leur produit intérieur brut dans le cadre du pacte de stabilité et de croissance. 

Et au total 0,5 % du PIB si l’on prend aussi en compte les amendes prévues au titre de la surveillance macroéconomique.

C’est le conseil des ministres des finances qui tranche en dernier ressort, mais un Etat doit rassembler une majorité qualifiée pour bloquer d’éventuelles sanctions pour ne pas avoir corrigé un déficit excessif.

Pour la France, l’amende se monterait alors à quelque 3,9 milliards d’euros. D’ici là, la principale sanction risque cependant de provenir des marchés financiers si ceux-ci doutent de la crédibilité des engagements français, alors que l’Espagne et l’Italie ont engagé de multiples réformes, au prix d’une austérité fatale à leur croissance.

La France est-elle la seule concernée ?

Non. Comme elle, la plupart des pays de la zone euro ont fait, ou font toujours l’objet d’une procédure pour déficit excessif. Certains, comme les Pays-Bas, se sont aussi engagés à ramener leur déficit à 3 % cette année.

D’autres, comme l’Espagne, la Grèce, et le Portugal, ont gagné un an de délai pour tenir leurs objectifs en échange d’engagements d’autant plus drastiques que ces pays bénéficient de l’aide européenne, et sont placés sous quasi-tutelle par leurs bailleurs de fonds, le Fonds monétaire international, la zone euro et la Banque centrale européenne. 

L’Italie est elle aussi concernée par une procédure, mais au titre de son endettement.

L’Allemagne en revanche échappe à toute surveillance au titre du pacte de stabilité et de croissance, pour cause de comptes à l’équilibre.

Philippe Ricard

http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/02/21/deficit-revu-a-la-hausse-quelles-consequences-pour-la-france_1836003_823448.html

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Y’en a marre des prévisions de croissance du gouvernement et surtout de leurs mensonges

Posté par ippolito le 21 février 2013

Pourquoi Bercy tarde à donner sa nouvelle prévision de croissance

Les prévisions de croissance que la France s’apprête à abaisser pour 2013 ont fait l’objet ce mardi d’une cacophonie gouvernementale. Avant de jouer cartes sur tables, l’exécutif attend que Bruxelles se montre plus tolérant sur la question du déficit.

Lors de sa visite en Grèce ce mardi 19 février, François Hollande a publiquement reconnu que la prévision de croissance de 0,8%, inscrite dans le budget 2013, ne serait pas atteinte. « Aujourd’hui chacun sait que nous n’atteindrons pas les 0,8% » qui étaient prévus », a déclaré le chef de l’Etat à Athènes. 

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici avaient déjà laissé entendre, la semaine dernière, que la prévision de croissance serait révisée à la baisse en raison de la dégradation économique – la croissance a été nulle en 2012.

Le gouvernement s’est cependant jusqu’ici refusé à avancer le moindre chiffre, assurant vouloir respecter la procédure prévue au niveau européen et courant jusqu’au printemps. 

C’était sans compter sur Laurent Fabius. Le ministre des Affaires étrangères s’est permis d’annoncer ce matin sur RTL que la prévision s’établirait autour de 0,2% ou 0,3%. Il a été aussitôt recadré par le ministère de l’Economie a aussitôt démenti, affirmant que la nouvelle hypothèse n’était « pas encore arrêtée ».

 A Bercy, on ne cache pas un certain agacement: « Fabius s’est exprimé sur des sujets du ministre de l’Economie alors que Moscovici était avec le président Hollande en Grèce », indique une source gouvernementale.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a été contraint de démentir toute « cacophonie » au sein de son gouvernement. Ce n’est pourtant pas la première fois que Laurent Fabius, qui fut titulaire du portefeuille des Finances entre 2000 et 2002, intervient sur le terrain économique.

 Il y a moins d’une semaine, il avait déjà été le premier membre de l’exécutif à reconnaître que la France ne parviendrait pas à tenir l’objectif de réduction des déficits à 3% du PIB cette année. >> A lire aussi: Laurent Fabius, mouche du coche ou vrai gaffeur?

Pas de prévisions avant mars

Laurent Fabius n’a pourtant rien dit que personne ne sache déjà. L’objectif d’un déficit public à 3% du PIB dès 2013 a été enterré en même temps que la prévision de croissance à 0,8% mardi dernier, à l’occasion de la publication du rapport annuel de la Cour des comptes. 

Les dernières prévisions du FMI, de la Commission européenne et de l’OCDE tablent sur 0,3% de croissance cette année. La plupart des conjoncturistes misent même sur un zéro pointé. 

S’il veut être crédible, le gouvernement ne peut donc guère miser sur plus de 0,4% de croissance, et encore en étant volontariste, 0,2% en étant plus proche de la réalité. C’est la fourchette énoncée par le ministre des Affaires étrangères.

Pour autant, le gouvernement souhaite clairement prendre son temps avant d’annoncer ces chiffres. « La Commission européenne qui dira vendredi [22 février, ndlr] quelles sont les prévisions de croissance pour la France et pour chacun des pays de l’Europe et le gouvernement annoncera ensuite les décisions qu’il prendra », a expliqué Jean-Marc Ayrault.

 Ces nouvelles prévisions seront probablement transmises dans la deuxième quinzaine de mars au tout nouveau Haut Conseil des finances publiques, puis présentées au Parlement en avril et enfin transmises à Bruxelles.

Pourquoi faire durer le suspens? Parce que réviser la croissance à la baisse de 0,5% PIB entraînerait une hausse de 0,25 point du déficit. Il faudrait donc prendre de nouvelles mesures de rigueur. 

Or l’effort prévu pour cette année – 38 milliards d’euros, soit deux points de PIB – est déjà historique. Alourdir encore la facture côté prélèvements obligatoire, ou couper plus encore dans les dépenses publiques pourrait avoir un effet récessif plus fort que prévu.

 Paris espère d’ici les semaines à venir obtenir un délai pour atteindre la cible des 3% de déficit. Ce débat pourrait avoir lieu lors du prochain conseil européen, les 14 et 15 mars.

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/pourquoi-bercy-maintient-le-flou-sur-la-croissance_373200.html

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Y’en a marre déjà marre de 2013, vivement 2014

Posté par ippolito le 31 janvier 2013

Emploi et chômage: 2012 pourrie, 2013 plombée. Vivement 2014?

20 mois de hausse pour le chômage. Les espoirs pour l’emploi sont reportés sur 2014… si les PME reprennent confiance et réinvestissent.

Michel Sapin, le ministre du Travail, a eu bien raison de conserver un certain recul par rapport aux statistiques du chômage du mois de décembre, en déclarant « la bataille contre le chômage se gagne sur la durée. Ce n’est pas une bataille au mois le mois ». 

Car les statistiques sont parfois trompeuses. Les dernières rendues publiques le 25 janvier font apparaître, pour décembre par rapport à novembre, une situation qui ne se serait pas dégradée.

 Illusion! Car lorsqu’on décortique les chiffres, on s’aperçoit que, pour le mois dernier, le nombre de radiations administratives a été supérieur de 9.200 à son niveau du mois précédent, et que les cessations d’inscription pour défaut d’actualisation ont été plus nombreuses de 11.700.

Soit 20.900 «sorties» de plus qu’en novembre provenant uniquement de la gestion administrative des fichiers pour les chômeurs sans aucun emploi ou seulement en activité réduite. 

Autrement dit, si les statistiques ne font apparaître qu’une stabilisation d’un mois sur l’autre du noyau dur des chômeurs et une progression de 10.200 personnes du total des inscrits à Pôle emploi, c’est uniquement grâce à ce jeu d’écritures. 

Ces artifices ne changent probablement pas grand-chose à la situation, de toute façon très critique fin 2012 avec une hausse de 10% en un an (3% en 2010, 5,6% en 2011) du nombre de demandeurs d’emploi sans aucun travail en France métropolitaine (soit 284.600 de plus), et de 8,8% si on ajoute les précaires qui n’ont qu’une activité réduite.

Mais aux observateurs qui auraient pu être surpris par la baisse du nombre mensuel de ces radiations depuis l’automne, le rattrapage est opéré. Il ne sert pas forcément les statistiques sur l’année, mais il avantage celles de décembre. Sans grand intérêt d’ailleurs. Car les chiffres d’un mois ne font pas le beau temps sur le marché de l’emploi, comme l’exprime Michel Sapin.

Chômeurs plus longtemps

Le ministre n’a d’ailleurs pas cherché à rassurer l’opinion en pointant l’infime baisse du nombre de demandeurs d’emploi masculins en décembre, ou la stabilisation du chômage des jeunes. 

Lorsque, sur l’ensemble de l’année 2012, on assiste à une progression de près de 12% du nombre d’hommes sans aucun travail et de plus de 8% pour les femmes, avec une augmentation de plus de 9% des chômeurs de moins de 25 ans et de 17% des seniors (50 ans et plus),  rien ne peut donner motif à la plus légère satisfaction.

François Hollande a hérité d’une situation qui se dégradait déjà puisque le chômage a enregistré le mois dernier, depuis mai 2011, sa vingtième hausse mensuelle successive ! 

Mais, en sept mois, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault n’est pas parvenu à enrayer la tendance. Les durées de chômage s’allongent : Pôle emploi dénombre fin 2012 plus de 1,8 million de demandeurs d’emplois ayant plus d’un an de chômage, soit une hausse de 12,5% ; ils représentent maintenant plus de 39% des inscrits.

Catégories ABC: certains sont sans emploi (catégorie A), d’autres exercent une activité réduite courte, d’au plus 78 heures au cours du mois (catégorie B), ou une activité réduite longue, de plus de 78 heures au cours du mois (catégorie C)

Et avec une chute de 12% des offres d’emploi collectées et de 15% des offres d’emploi satisfaites l’an dernier, l’établissement public chargé de favoriser le retour sur le marché du travail semble bien désarmé.

2013, nouvelle année d’un chômage record?

Michel Sapin évoque la durée pour redresser la situation. Euphémisme. François Hollande a déjà averti les Français en fixant à la fin de l’année son objectif d’inverser la courbe du chômage. De toute façon, la dernière prévision du FMI, ne prévoyant qu’une croissance économique de 0,3% pour la France en 2013 dans une zone euro en récession, ne laisse guère d’espoir pour cette année: une économie qui crée des emplois doit pouvoir s’appuyer sur une croissance d’au moins 1%. On en est loin.

Même les prévisions du gouvernement — qui apparaissent de plus en plus irréalistes — d’une croissance de 0,8% ne permettraient pas de relancer l’emploi. 2013 semble bien irrémédiablement plombée et sera peut-être une nouvelle année de chômage record en France. 

Le gouvernement attend beaucoup de la montée en puissance de la Banque publique d’investissement (BPI), opérationnelle depuis le début de l’année, pour soutenir les PME créatrices d’emplois. Mais problème, malgré tout: Oseo, l’une des composantes de la BPI, ne fait guère preuve d’optimisme. 

«Avec l’atonie des affaires et la nette tendance à l’allongement des délais de paiement, les trésoreries s’assèchent. Les difficultés sont à nouveau aussi fréquentes que lors de la précédente récession de 2008-2009», note Oseo dans sa dernière enquête semestrielle.

Les PME ne pourraient, globalement, que maintenir leurs effectifs en 2013 à cause de la crainte d’un sensible déclin de leur activité. Une crainte qui, combinée à un accès au crédit plus difficile soulignée par de nombreux instituts, pourrait engendrer un recul des investissements préjudiciable pour l’emploi. 

La Chambre de commerce de Paris a noté que, sur son territoire après deux années de baisse, le nombre des liquidations judiciaires de petites et moyennes entreprises est reparti à la hausse l’an dernier et pourrait encore augmenter en 2013, «avec des conséquences lourdes en termes d’emplois». Ce que confirme le rebond général des défaillances d’entreprises.

D’où le rôle dévolu à la BPI, pour empêcher que la machine ne se grippe. Mais il faudra plus qu’un service d’urgence pour relancer la dynamique des entreprises. Avec à la clef une reprise des créations d’emplois… en 2014!

Gilles Bridier

http://www.slate.fr/story/67675/emploi-chomage-2012-pourrie-2013-plombee-vivement-2014

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Y’en a marre de la crise et surtout des mensonges du gouvernement

Posté par ippolito le 27 janvier 2013

France : la croissance sera faible, ne pas durcir la rigueur, selon l’OCDE

La croissance s’annonce plus faible que prévu en France, ce qui l’empêchera de tenir son engagement de réduction du déficit public à 3% du PIB en 2013, mais le gouvernement ne doit pas pour autant prendre de nouvelles mesures de rigueur, estime ce mardi l’OCDE.

Selon les nouvelles prévisions de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la croissance devrait être de seulement 0,2% cette année et 0,3% en 2013 en France. C’est moins qu’attendu dans ses précédentes prévisions, publiées en mai (0,6% et 1,2%).

Surtout, c’est moins que la croissance de 0,3% en 2012 et 0,8% l’an prochain escomptée par le gouvernement pour tenir ses engagements budgétaires.

Du coup, si le déficit public de la France devrait bien, comme promis, s’établir à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) cette année, il ne serait pas dans les clous européens en 2013. L’OCDE prévoit un déficit de 3,4% l’an prochain, alors que le gouvernement s’est engagé à le ramener à 3%.

Il ne repasserait sous le plafond autorisé par les traités européens qu’en 2014, à 2,9% du PIB. Parallèlement, la dette publique continuerait à gonfler, atteignant 95,8% du PIB en 2014, alors que la France espère la faire refluer à compter de cette année-là.

Pour autant, l’OCDE, qui salue « l’engagement » du gouvernement à « consolider les finances publiques », estime que « les stabilisateurs automatiques devraient être autorisés à jouer pleinement si la croissance devait être moindre que prévu dans le budget ».

Concrètement, cela signifie que même si la croissance n’est pas au rendez-vous et que le déficit risque de ne pas revenir à 3% l’an prochain, le gouvernement doit s’abstenir de prendre de nouvelles mesures de rigueur pour atteindre cet objectif à tout prix.

Le club des pays riches appelle la France à « saisir l’opportunité de ce début de mandat gouvernemental pour lancer une stratégie globale à moyen terme de consolidation budgétaire, réduction des dépenses et réformes structurelles pour doper la confiance et redresser la compétitivité et la croissance ».

« Le pacte de compétitivité annoncé récemment est un premier pas important dans cette direction et soutiendra la création d’emplois, l’investissement et les exportations dès 2014″, se réjouit l’OCDE.

La croissance rebondirait cette année-là à 1,3%, selon une première prévision de l’organisation.

http://www.lavoixdunord.fr/economie/france-la-croissance-sera-faible-ne-pas-durcir-la-ia0b0n857557

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Y’en a marre du déficit de l’assurance chômage et surtout de la hausse du nombre de chômeurs

Posté par ippolito le 18 janvier 2013

Le déficit de l’assurance-chômage devrait atteindre un record en 2013

En raison d’une nouvelle hausse (+185.000) du nombre de chômeurs, le déficit de l’Unedic atteindrait 4,9 milliards cette année, si rien n’est fait.

Ce n’est pas une surprise mais c’est tout de même une très mauvaise nouvelle. L’Unedic a tiré les conséquences de la dégradation du consensus des économistes, qui tablent désormais sur une croissance quasi-nulle cette année. 

Alors qu’il y a quatre mois, le régime paritaire estimait déjà à 125.000 le nombre de chômeurs supplémentaires en 2013, il a révisé ce chiffre en forte hausse, ce lundi, à 185.500, après une augmentation en 2012 de 294.000 du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (n’ayant pas du tout travaillé dans le mois).

 Les effectifs salariés devraient baisser encore plus fortement en 2013 qu’en 2012 : -111.900 contre -62.100.

Pour la cinquième année consécutive

Dans un contexte de stagnation et d’inflation contenue (+1,6 %), la hausse de la masse salariale dans le secteur concurrentiel devrait être limitée (+1,1 % après +2 ,2 % en 2012). 

Résultat : les finances de l’Unedic vont encore se dégrader. Pour la cinquième année consécutive, l’assurance-chômage va se retrouver en déficit. Et pas qu’un peu : un déficit de 4,9 milliards d’euros est attendu cette année (après 2,7 milliards en 2012). 

Jamais un tel montant n’a été atteint. Le précédent record -4,4 milliards de déficit -date de 2004.

La dette du régime paritaire n’a donc pas fini de progresser. A la fin de l’an dernier elle a atteint 13,7 milliards d’euros. Elle devrait monter à 18,6 milliards d’euros fin décembre 2013. Le précédent record, en 2005, était de 13,6 milliards d’euros.

Le montant de la garantie de l’Etat inscrit en loi de Finances permettra à l’Unedic de couvrir ses besoins en financement : une marge de sécurité de 5 milliards d’euros, le montant du déficit de 2013, avait été prévue qui permettra d’absorber le choc au lieu de remodeler l’endettement en étalant les remboursements, comme souhaitait le faire l’assurance-chômage.

 « Avec les prévisions actuelles, on sait passer 2013 », a assuré hier le président de l’Unedic, Jean-François Pilliard, délégué général de l’UIMM (patronat de la métallurgie).

Avancer les négociations sur le renouvellement de la convention Unedic ?

Mais cela ne clôt pas le dossier loin s’en faut. La rapidité de dégradation de la situation pose la question d’un avancement des négociations sur le renouvellement de la convention Unedic, qui arrive à échéance à la fin de l’année. Jean-François Pilliard s’est refusé à se prononcer sur le sujet. 

« La commission de l’agenda social (patronat-syndicats) qui fixe chaque année les thèmes et le calendrier de travail des partenaires sociaux devrait se réunir assez rapidement », a-t-il précisé.

Il a reconnu que l’accord sur la sécurisation de l’emploi , qui impactera l’Unedic sur plusieurs points-droits rechargeables et taxation des CDD -ne permettra pas de retourner rapidement la situation : 

« Cet accord nous paraît de fait susceptible de répondre à la peur de l’embauche pour les employeurs [...] mais je crois qu’il va falloir gérer la situation entre court terme et moyen terme ; l’objectif affiché du président de la République de stabiliser voire de retourner la situation en termes de chômage fin 2013 est une ambition dans laquelle chacun doit s’inscrire mais il faut tenir compte de la réalité de l’environnement ».

Par Leïla de Comarmond | 14/01 | 12:10 | mis à jour à 19:04

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202496831149-l-unedic-releve-a-5-milliards-sa-prevision-de-deficit-pour-2013-528243.php

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Y’en a marre de l’accord des partenaires sociaux et surtout va-t-il vraiment faire baisser le chômage?

Posté par ippolito le 17 janvier 2013

 L’accord des partenaires sociaux va-t-il vraiment faire baisser le chômage?

A court terme pas vraiment, à plus long terme la réponse est oui…

L’histoire dira si l’accord signé vendredi entre les représentants du patronat et d’une partie des syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC) est à la hauteur du «compromis historique» souhaité par le président de la République. 

Alors que la CGT et FO n’ont pas voulu d’un texte qui à leurs yeux accroît la précarisation de l’emploi, le Medef s’est félicité que les partenaires sociaux aient placé ainsi la France «en haut des standards européens en matière de marché du travail et de relations sociales».

>> Que va changer pour vous l’accord signé par les syndicats et le patronat?

Chômage record

Mais au moment où le taux de chômage n’en finit plus de grimper -déjà 19 mois de hausse ininterrompue avec à la clé plus de 3,1 millions de personnes sans emploi, tout proche du pic de 1997 à 3,2 millions- 

le texte de 24 pages, signé après une ultime séance marathon de 26 heures de négociations va-t-il permettre d’inverser sa courbe, d’ici la fin de l’année, comme s’y est engagé François Hollande?

 Rien n’est moins sûr, même si la plupart des observateurs de l’hexagone et de l’étranger saluent le pas en avant d’un pays souvent vu comme irréformable.

«Cela va dans la bonne direction», estime Charles de Froment, expert du marché du travail à l’Institut de l’entreprise, un think tank patronal. «C’est un bon accord et une négociation réussie», renchérit dans Le Figaro Raymond Soubie, l’ex-conseiller social de Nicolas Sarkozy.

 «Les employeurs français gagnent en flexibilité», s’enthousiasme le très conservateur Wall Street Journal bien qu’il «n’est pas certain que l’accord crée des emplois à court terme». Le député UMP Arnaud Robinet, cité par Les Echos, ne voit lui aucun résultat qui puisse «améliorer la situation de l’emploi».  

Limiter la casse

«Pour créer des postes rapidement, nous avons mis en place les contrats de génération et les emplois d’avenir. Le texte des partenaires sociaux est un arsenal supplémentaire. En période de crise comme aujourd’hui, il permet de faire face aux difficultés sans licencier. L’accord sauve donc des emplois», a répondu au Journal du dimanche Michel Sapin, le ministre du Travail.

 «La généralisation des accords de maintien dans l’emploi (qui prévoient une baisse du temps de travail et des salaires jusqu’à deux ans pour éviter un plan social) limite la casse, mais ne fera pas baisser la courbe du chômage», complète Matthieu Plane, économiste à l’OFCE.

«Cet accord donne un rôle considérable aux partenaires sociaux et à l’administration, pour négocier notamment les accords de maintien dans l’emploi, et homologuer les plans sociaux:  joueront-ils le jeu de davantage de flexibilité, notamment dans les entreprises où la CGT est majoritaire?», s’interroge Charles de Froment.

 Pour ce dernier, à court terme, le crédit d’impôt de 20 milliards d’euros pour doper la compétitivité des entreprises est l’instrument qui va permettre de créer des emplois.

Le retour de la croissance

Car tous les observateurs s’accordent à dire que le seul moyen de faire baisser durablement le chômage, c’est le retour de la croissance. Or pour cela, elle doit atteindre 1,7% et le gouvernement ne parie cette année que sur 0,8%, contre 0,4% pour la plupart des économistes. 

Selon Matthieu Plane, desserrer l’étau de la rigueur est le seul remède pour booster l’activité. En effet, le gouvernement a présenté un ajustement de 36 milliards d’euros pour 2013 afin de réduire le déficit à 3%, un remède de cheval qui pèse fortement sur la consommation des ménages. 

Malgré tout, l’exécutif ne se montre pas disposé à modifier son plan de bataille. Dans ce contexte, le retour de la croissance est attendu au mieux pour 2014. Et avec elle, sûrement, la baisse du chômage.

C’est à ce moment que l’accord de vendredi jouera à plein. «En période de croissance, il permettra aux employeurs de surmonter la peur de l’embauche, quand ils l’ont. Les effets seront alors immédiats, il amplifiera les créations d’emploi», veut croire Michel Sapin

Créé le 14/01/2013 à 16h22 -

http://www.20minutes.fr/article/1079581/emploi-laccord-partenaires-sociaux-va-t-il-vraiment-faire-baisser-chomage

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