Y’en a marre des mesures qui ont aggravé le chômage

Posté par ippolito le 31 mai 2014

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Chômage : les 9 mesures qui ont aggravé le problème depuis 2 ans

Après un mois de légère accalmie, le nombre de demandeurs d’emplois est reparti à la hausse en avril (+0,4% soit 14 800 personnes). Le souhait du gouvernement d’inverser la courbe du chômage ne semble donc pas sur la bonne voie. Les politiques mises en œuvre depuis deux ans ont d’ailleurs contribué à ce que la situation s’aggrave.

Que ce soit sur le thème de la lutte contre le chômage, ou, plus généralement, sur les grandes orientations économiques du pays, le gouvernement a, depuis deux, pris une séries de mesures au mieux inefficaces, au pire nuisibles sur la question de l’emploi. Le point sur les décisions les plus contre-productives.

Sur l’action du gouvernement dans sa lutte contre le chômage

1 – L’accord sur la sécurisation de l’emploi, entraînant une hausse du coût des CDD, la généralisation de l’obligation de mutuelles de salariés, et l’instauration d’un plancher pour le temps partiel à 24 heures
Selon le gouvernement mais aussi les partenaires sociaux, cet accord devait être une pièce majeure de la lutte contre le chômage.

Or, c’est probablement plutôt le contraire : quelques facilités sont accordées aux entreprises, surtout grandes, pour la mise en œuvre de plans sociaux, tandis que les syndicats ont obtenu en échange de nouveaux « droits » pour les salariés.

Renforçant ainsi un peu plus la dualité du marché du travail entre « insiders » bénéficiant de protections et « outsiders » qui n’ont pas ou rarement accès à l’emploi, en tout cas à l’emploi stable. Le comble étant atteint avec la mesure sur le temps partiel « minimum », dont il a fallu repousser l’entrée en vigueur tant elle pourrait menacer des emplois.

2 – Les emplois d’avenir et le soutien général aux contrats aidés (au détriment par exemple de l’apprentissage qui a été fortement diminué)

D’une manière générale, le pari a été de privilégier ce qui était censé faire baisser rapidement les statistiques du chômage. Quitte à amoindrir l’apprentissage, probablement en considérant que les jeunes concernés restent dans le circuit de la formation initiale et pas sur le marché du travail. Difficile de connaître le véritable impact de ces emplois aidés sur le chômage, une fois pris en compte leur coût et tous les effets de substitution et d’éviction attachés. Mais on sait d’expérience que ce type d’emploi, justement, prépare assez mal « l’avenir ».

3 – Les contrats de génération encourageant les binômes « un jeune + un senior » contre une aide de Pôle Emploi

Ces contrats sont un échec cuisant pour le gouvernement, avec moins du tiers de l’objectif de départ rempli à la date anniversaire. Visiblement, le dispositif était mal calibré voire mal pensé pour attirer aussi peu d’entreprises. Et encore, il semble qu’il y ait eu beaucoup d’effets d’aubaine dans les contrats conclus qui ont pu concerner des projets d’embauche déjà existants. En période de difficultés importantes sur le marché du travail, de tels dispositifs sont trop contraignants et peu attractifs pour vraiment faciliter des embauches.

4 – La refonte de l’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) dont le fonctionnement est critiqué par la Cour des comptes

L’Afpa est un sujet lancinant, et une préoccupation régulière pour les finances publiques. On peut d’ailleurs s’interroger sur la pertinence d’une organisation publique en matière d’offre de formation alors qu’il existe un marché pour cela. Plus globalement, c’est toute l’approche de la formation professionnelle en France qui reste à réformer en profondeur et à libéraliser là où on continue de gérer l’existant, comme le dernier accord interprofessionnel sur la formation l’a hélas de nouveau confirmé.

5 – La « garantie jeunes » proposant le versement de l’équivalent du RSA aux 18-25 ans sur une sélection d’une dizaine de territoire
Ce genre de dispositif spécifique, pour des populations ciblées, s’assimile plus à des mesures de solidarité et de réinsertion « pré-emploi » qu’à de véritables instruments de la politique de l’emploi.

Ils peuvent être utiles si l’accompagnement est vraiment au rendez-vous, pour justement favoriser l’entrée ou le retour à l’emploi ou en formation. A l’inverse, ils ne sont que de simples « patchs » s’ils ne vont pas au-delà du versement d’allocations.

Sur l’action du gouvernement sur la vie économique française

6 – La hausse des prélèvements obligatoires en début de mandat et leur impact sur les entrepreneurs supérieur aux baisses de charges annoncées

C’est probablement ce qui a été le plus négatif en ce début de mandat pour le climat économique et donc l’emploi. Le sentiment que, dans la continuité des décisions de la fin du quinquennat précédent, tout l’ajustement des finances publiques passerait par davantage de recettes et non moins de dépenses.

Ce « choc fiscal », sans ambiguïté pour les personnes physiques, est pourtant moins clair pour les entreprises si on met le CICE dans la balance. Mais les hausses d’impôt et de cotisations (retraite notamment) se sont accumulées rapidement, tandis que le CICE apparaissait lointain et conditionnel, au point d’en brouiller la perception et d’en amoindrir l’impact.

7 – La volonté du gouvernement d’augmenter son intervention dans la gestion des plans sociaux

8 – La tendance générale des pouvoirs publics, par des effets d’annonce et la volonté d’être plus présents, à créer une ambiance négative chez les entreprises
C’est dans l’ensemble assez anxiogène pour les entreprises et les investisseurs. Qui amplifient parfois l’importance réelle de ces signaux (on se souvient de bras de fer autour de Peugeot, ou avec Titan au sujet de Continental).

Non seulement ça n’empêche aucun ajustement rendu indispensable dans des entreprises. Mais ça peut parfois les compliquer et les renchérir. Surtout, c’est un frein réel aux investissements nouveaux et à l’embauche. Les pouvoirs publics devraient au contraire assurer la stabilité et la lisibilité de la norme. Et ils auraient intérêt à minimiser l’écho d’éventuelles interventions dans des situations particulières.

9 – Les investissements de la BPI vers des des entreprises « que les banques privées ne veulent pas financer »

Il y a eu des échanges indirectement assez vifs entre les dirigeants de la BPI et certains politiques quand les premiers ont indiqué que cette structure n’avait pas vocation à financer des « canards boiteux ». Si cette doctrine n’était pas respectée et si les investissements devenaient trop « politiques » et pas assez rationnels, alors il y aurait à craindre que des restructurations de certaines entreprises ou filières ne s’opèrent pas comme il conviendrait. Au détriment de l’intérêt de long terme de l’économie et de l’emploi.

http://www.atlantico.fr/decryptage/chomage-9-mesures-qui-ont-aggrave-probleme-depuis-2-ans-jean-charles-simon-1588191.html/page/0/1

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Y’en a marre de la crise

Posté par ippolito le 19 mars 2014

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Niveau record de défaillances d’entreprises en 2013

Le nombre d’entreprises qui se sont déclarées en cessation de paiement a retrouvé en 2013 son niveau record de 2009. Soit 63.100 cas en 2013 contre un niveau moyen de 59.000 depuis 2010, selon Deloitte ce 18 mars.

Le nombre d’entreprises qui ne peuvent plus payer leurs créanciers a culminé en 2013. En atteste le rapport annuel du cabinet Deloitte (1) sur ce sujet, paru ce 18 mars. « L’incidence de la crise sur l’économie, la santé des entreprises et l’emploi perdure depuis cinq ans », note le cabinet.

En 2013, les défaillances d’entreprises, qui s’étaient accélérées fin 2012, ont continué de se multiplier. Voici les principaux chiffres à retenir de cette étude.

> 63.100 défaillances

C’est le nombre total de défaillances d’entreprises en 2013, sur 2,69 millions recensées en France. Il approche de son niveau record de 2009, de 63.700. Par rapport à 2012, il augmente de 3%.

Cela veut dire que 63.100 établissements ont obtenu d’être placés en procédure de sauvegarde, en redressement ou en liquidation judiciaires. Cela ne signifie pas que ces entreprises ont fermé leurs portes.

> 99% de petites structures

Sur les 63.100 défaillances, 99% sont des entreprises de moins de 50 salariés. 32 sont des entreprises de plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires (37 en 2012), et 575 des structures qui comptent plus de 50 salariés. Parmi elles, des grands noms comme Virgin, Fagor-Brandt, Mory Ducros ou Kem One.

Ce ratio fait dire à Deloitte que le fossé se creuse entre entreprises qui innovent et exportent d’un côté, et PME et ETI dont les marges se sont détériorées de l’autre.

> 270.000 emplois menacés

Les entreprises qui ont entamé des procédures judiciaires en raison de leur incapacité à honorer leurs dettes emploient 270.000 salariés qui se retrouvent, de fait, menacés.

(1) Enquête réalisée par Deloitte Finance et Altares en janvier et février 2014, en interrogeant quinze tribunaux de commerce, et en collectant tous les jugements de 2013 en matière commerciale.

http://www.bfmtv.com/economie/niveau-record-defaillances-dentreprises-2013-735050.html

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Y’en a marre du monde des bisounours et surtout des mensonges

Posté par ippolito le 17 août 2013

La France en 2025 : entre excès d’optimisme et autocongratulation

Les ministres décrivent leur vision de la France en 2025. C’est bien simple : tout ira mieux…

Avant qu’ils ne partent en vacances, François Hollande a demandé à ses ministres de concocter un dernier devoir à rendre le 19 août, soit la date du séminaire gouvernemental de rentrée. Le sujet : « Décrivez votre vision de la France en 2025″.

« Le Point » s’est procuré les copies de Manuel Valls, de Pierre Moscovici, d’Arnaud Montebourg, de Christiane Taubira et de Cécile Duflot. L’exercice, original pour des ministres en exercice, n’a pas manqué de susciter l’étonnement – voire l’amusement – de la presse. Qu’ont-ils prévu ?

Manuel Valls campe en modernisateur de l’Etat

Sécurité, éloge de la République et défense d’un Etat protecteur. La vision de Manuel Valls pour la France en 2025 se veut rassurante, républicaine et laïque.

Côté modernisation, le premier flic de France va même jusqu’à parler de « forces de l’ordre 3.0″. Selon lui, il attend des forces de police non seulement une « vraie proximité avec les populations » mais aussi qu’elles soient des « grandes utilisatrices des nouvelles technologies ». Il envisage enfin la création de « maisons de l’Etat » qui remplaceraient en quelque sorte les sous-préfectures dans les zones dépeuplées.

Christiane Taubira rêve d’une prison efficace

Christiane Taubira annonce que sa réforme pénale aura porté ses fruits : la population carcérale sera passée sous la barre des 60.000 détenus. Comment ? Non pas par la multiplication des maisons d’arrêt mais bien grâce au développement de peines alternatives. Son objectif est de lutter contre la surpopulation carcérale et d’évaluer efficacement le temps de détention « utile ».

Seulement, la garde des Sceaux oublie que sa réforme pénale semble mal engagée depuis l’étalage public de son désaccord avec Manuel Valls. Christiane Taubira évoque enfin une simplification de la justice via l’utilisation de courriers électroniques. 

Pierre Moscovici, le réaliste

Dans sa copie, Pierre Moscovici est le seul à avoir reconnu que cet exercice de prospective était « risqué ». Mais il évite de tomber dans la « politique-publique-fiction » qu’il redoutait. Il a en effet qualifié le plein-emploi d’ »objectif réaliste » tout en prévoyant que la France sera, en terme de PIB, rétrogradée de quatre places pour finir neuvième au classement mondial. Avec ses chiffres et ses notes relativement optimistes, le ministre de l’Economie prévoit le recouvrement de la « souveraineté budgétaire ».

Moscovici se refuse de réaliser inutilement une pâle copie du modèle allemand, avec de l’ »argent public » qui viserait « à reconstruire une industrie perdue ». Bercy prévient en effet qu’en 2025 le modèle industriel allemand ne correspondra plus à l’état de l’économie mondiale. 

Arnaud Montebourg, le sauveur de l’industrie

L’inébranlable ambition d’Arnaud Montebourg se ressent même dans ce travail original de prospective. Le ministre a imaginé pour 2025 le succès d’un programme « Usine du futur », le lancement d’un véhicule consommant 2 litres/100 km et une industrie française génératrice de 20% de la richesse du pays. Sa copie est pleine d’une verve inimitable.

« En choisissant, il y a plus d’une décennie de concentrer ses efforts sur les segments de croissance (…), la France a pris rang sur les marchés les plus dynamiques aujourd’hui ». Le ministre du Redressement productif dresse un tableau dans lequel la France est le leader dans tous les domaines. Selon lui, elle fera partie du « concert des grandes nations industrielles ».

Avec Cécile Duflot, un logement zen

Cécile Duflot a frappé fort… mais à côté. Avec sa casquette d’écologiste, elle a essayé de profiter de l’exercice pour décrire un bilan inquiétant de la biodiversité en 2025 et des changements climatiques… ce que le professeur Hollande ne lui a pas demandé.

Néanmoins, en tant que ministre du Logement, elle annonce « une politique publique du logement volontariste pour garantir l’intérêt général ». Technologie oblige, Cécile Duflot espère également redynamiser les territoires ruraux grâce au développement des services numériques.

Par ailleurs, elle promet la rareté des logements vacants et la création de six millions de logements, dont un tiers sera composé de logements sociaux. Selon elle, tout le monde disposera « d’un toit et d’un environnement de qualité ». « L’accès à ces logements pour chacun ne sera plus un facteur de stress et d’incertitude, mais une étape plaisante de la vie ».

« Les ministres au pays des Bisounours »

En réaction à cet exercice assez original, les titres de presse français s’en sont donnés à cœur joie. « Le Figaro » salue un travail qui ne manque pas de « bonnes intentions », mais critique le « manque de concret » et la « vision idyllique » de certains ministres.

« Le Monde » déclare avoir été frappé par « l’optimisme sans doute un peu excessif des ministres ». La rédaction considère en fait que ces documents sont une bonne occasion pour les ministres de montrer que leurs réformes actuellement en cours porteront leurs fruits dans une dizaine d’années.

Pour « Slate », ce travail inédit fait office d’une bonne « lecture de vacances ». Aussi « divertissante » que « drôle », la rédaction de Slate s’est amusée à relever les mesures qui ont le moins de chances de voir le jour. Parmi elles, le plein-emploi de Montebourg et les peines alternatives de Taubira.

Et enfin, « France TV Info » a joué la provoc’ avec un titre railleur : « Les ministres au pays des Bisounours », bien que le texte de l’article se contente de reprendre les mesures phares du « Point ».

Maxime Lebufnoir – Le Nouvel Observateur

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20130816.OBS3418/la-france-en-2025-entre-exces-d-optimisme-et-autocongratulation.html

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Y’en a marre de la crise et surtout qu’on nous prenne pour des cons

Posté par ippolito le 16 août 2013

Croissance française: gare à l’affichage!

En se focalisant sur la croissance du PIB au 2e trimestre, on peut se réjouir de la sortie de récession de l’économie française. Mais l’emploi a continué de se dégrader tout comme la production. Et l’investissement des entreprises, indispensable pour relancer l’activité et faire baisser le chômage, est orienté à la baisse.

Le PIB progresse mais l’emploi continue de se dégrader

On trouve tout, dans les statistiques. Ce qui peut donner lieu à des interprétations contradictoires. Ainsi, l’augmentation de 0,5% du PIB (produit intérieur brut) en France au 2e trimestre 2013 annoncée par l’Insee le 14 août a été copieusement saluée et abondamment commentée dans les médias après que Pierre Moscovici, ministre de l’Economie, se soit réjoui de ce «très net rebond» qui «confirme la sortie de récession de l’économie française».

Toutefois, le même jour, cet institut produisait une autre estimation qui, toujours sur le 2e trimestre, indiquait un nouveau recul de l’emploi de 0,2% dans les secteurs marchands non agricoles, soit un repli trois fois supérieur à celui observé au 1er  trimestre. Pas de quoi pavoiser: sur un an, d’après le ministère du Travail, 118.200 emplois salariés ont encore été perdus.

La fameuse sortie de récession au deuxième trimestre n’aura donc pas permis d’inverser la tendance. Rappelons que, en France métropolitaine, près de 3,28 millions de personnes étaient inscrites fin juin comme demandeurs d’emplois, soit 11,2% de plus qu’un an plus tôt.

Ainsi, selon que l’on considère la statistique du PIB ou celle de l’emploi, publiées le même jour, on aura une vision bien différente de la situation de l’économie française. 

Cette divergence s’explique: pour que l’emploi redémarre, il faut d’abord que l’activité reprenne. La progression du PIB semblerait donc annoncer de prochaines tendances plus favorables pour l’emploi, et on pourrait espérer être entré dans un cercle vertueux.

Pas de rebond de la production

Mais là encore, l’analyse est complexe. Car pour qu’une économie crée de l’emploi, il faut que la croissance soit de toute façon supérieure à 1%, voire 1,5%. L’économie française en est encore loin. D’autant que si l’on considère la production manufacturière, elle a continué à réculer et a baissé de 0,4% en juin.

Certes, sur le 2e trimestre, elle aurait un peu augmenté (de 1,5%) par rapport aux trois premiers mois de l’année, mais elle se situerait toujours en dessous de son niveau du 2e trimestre 2012. Pas très réconfortant.

Ainsi, même si toute bonne nouvelle est bonne à prendre, l’économie française apparaît encore bien loin de retrouver un rythme de croisière susceptible de lui assurer une croissance qui permettrait de résorber le chômage, objectif prioritaire du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. 

Même si les dernières recommandations du FMI (fonds monétaire international) conseillent à la France de modérer sa politique d’austérité pour ne pas asphyxier la reprise, donnant quitus à la stratégie de François Hollande, le pays n’est pas encore sorti de la crise. 

Et il ne faudrait pas, sous prétexte d’amélioration tendancielle, réduire les efforts nécessaires pour améliorer la compétitivité de l’économie avant même qu’ils commencent à produire leurs effets.

La France loin des meilleurs élèves européens

D’autant que la France est loin de faire partie des meilleurs élèves de l’Europe.  Certes, au 2e trimestre, elle affiche une progression supérieure à celle de 0,3% de l’Union européenne par rapport au 1er trimestre, selon Eurostat. Mais elle est devancée par l’Allemagne, le Royaume Uni, la République tchèque ou la Finlande…  

Et sur douze mois, l’économie française avec 0,3% de progression du PIB n’arrive qu’en dixième position dans l’Union européenne.

Le constat est identique pour la production industrielle. Selon les critères d’Eurostat, elle aurait progressé de 0,7% en juin par rapport à mai dans l’Union pour l’ensemble de l’industrie, mais aurait reculé de 1,5% en France. Un bien mauvais score comparé à l’Allemagne (+2,5%) ou à la Pologne (+3,1%) sans même parler de l’Irlande (+8,7%).

Certes, on ne doit pas tirer de conclusions trop hâtives sur un seul mois: c’est une durée pas forcément pertinente compte tenu des cycles de l’industrie. 

Mais malgré tout et sur un an par rapport à juin 2012, la production industrielle française de juin 2013 affiche un recul de 0,3% selon Eurostat alors que l’Union est à +0,4%, avec des scores bien plus satisfaisant pour l’Allemagne (+2,4%), la Grande Bretagne (+2,1%), la Pologne (+5,3%), la Roumanie (+9,6%) et d’autres encore.

Handicap majeur: l’investissement des entreprises ne repart pas

Dans ces conditions, pour retrouver sa place dans l’Europe et en même temps un rythme de croissance qui la sorte de la crise, l’économie française doit poursuivre ses efforts pour relancer des pans de son industrie trop longtemps délaissés, lorsque la priorité fut laissée aux activités de services. Et inciter les entreprises à investir. Ce qui n’est pas encore le cas.

A titre d’exemple, les PME de l’Hexagone –où se trouvent les créations d’emplois- prévoient d’investir 63 milliards d’euros en 2013, «moins que leurs homologues allemandes et italiennes (respectivement 164 milliards et 79 milliards d’euros), et à peine plus que leurs homologues britanniques qui prévoient d’investir 59 milliards d’euros», souligne le cabinet GE Capital. Ce qui, au final, est préjudiciable à la croissance et à l’emploi.

Plus globalement, selon l’Insee, les chefs d’entreprises de l’industrie manufacturière prévoient pour 2013 une baisse de 4% de leurs investissements par rapport à 2012. 

Une bien sombre prévision, car c’est par la reprise de l’investissement des entreprises qu’une croissance vertueuse peut être durablement réamorcée, alors que la croissance du PIB du 2e trimestre est seulement tirée par la consommation des ménages.

Ce qui, on le voit, doit inciter à une certaine prudence dans l’interprétation des statistiques et surtout dans leur extrapolation.

Gilles Bridier

http://www.slate.fr/story/76532/croissance-francaise-crise-emploi-investissement

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Y’en a marre du chômage et surtout des mensonges de François Hollande

Posté par ippolito le 9 août 2013

Près de 100 000 emplois ont été détruits en 2012 selon les données de l’Insee

Près de 100 000 emplois ont été rayés de la carte en 2012 dans les secteurs marchands, notamment dans l’intérim (-61 000), selon des données définitives, bien plus sombres que les provisoires, publiées mercredi par l’Insee.

Quelque 44 600 emplois ont été détruits au 4e trimestre 2012 dans les secteurs marchands, notamment dans l’intérim, portant le nombre de postes disparus à 99 500 pour l’année, selon les données de l’Insee (-0,6% par rapport à 2011), contre 66 800 annoncés dans un premier temps. 

L’intérim, réputé précurseur des évolutions du marché de l’emploi, a perdu à lui seul 61 000 postes en 2012, soit 10,7% de ses effectifs.

Les intérimaires, comptabilisés dans le tertiaire, quel que soit le secteur dans lequel ils effectuent leur mission, tirent à la baisse les chiffres de l’emploi pour ce secteur des services (56 200 postes détruits pour le tertiaire en un an, soit -0,5%).

L’industrie durement touchée, les secteurs non-marchands épargnés

Sur un an, l’industrie est aussi durement touchée, avec 29 400 emplois supprimés (soit -0,9% par rapport à fin 2011). 

Du côté de la construction, le solde est aussi négatif pour 2012 (-13.800 postes, soit -1%). En revanche, sur un an, les secteurs non-marchands ont créé 22 000 emplois l’année dernière. 

Le nombre total d’emplois salariés dans le secteur marchand atteignait ainsi 15,96 millions fin 2012. Après la reprise observée en 2010, la France a recommencé à détruire des emplois au dernier trimestre 2011, malgré un court répit début 2012.

21e mois de hausse du chômage

Pour espérer stabiliser le chômage, il faudrait que l’économie crée 30 000 à 40 000 postes chaque trimestre, selon les économistes. 

Pour le 21e mois consécutif, la liste des inscrits à Pôle emploi s’est encore allongée en janvier, où 43.900 chômeurs sans activité supplémentaires ont été recensés, dont 21 100 en raison d’un « effet statistique » exceptionnel, portant leur nombre à 3,169 millions, proche du record de 1997 (3,19 millions). 

Malgré des perspectives moroses sur le front de la croissance, le président François Hollande a réitéré mardi, lors d’un déplacement à Dijon, son objectif d’inverser la courbe du chômage avant la fin de l’année.

Tugdual de Dieuleveult avec AFP

http://www.rmc.fr/info/358228/emploi-pres-de-100-000-postes-detruits-en-2012/

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Y’en a marre de la baisse de l’intérim, du chômage mais surtout des mensonges de François Hollande

Posté par ippolito le 28 juillet 2013

L’intérim en baisse de près de 13% au premier semestre

L’emploi intérimaire a baissé une nouvelle fois en juin, de 11,2% sur un an, ce qui porte le recul à 12,8% sur le premier semestre.

L’intérim continue son recul. Le nombre d’emplois d’intérimaires a chuté de 11,2% en juin 2013 par rapport à juin 2012, en repli dans tous les secteurs, selon le baromètre Prism’emploi publié vendredi.

L’indicateur des professionnels du secteur s’est retourné depuis octobre 2011. Réputé précurseur des évolutions du marché de l’emploi, il enregistre sur le premier semestre de l’année une baisse de 12,8% par rapport à la même période en 2012.

L’industrie, où se concentrent près de la moitié des effectifs, accuse une baisse de 11,4% et le BTP de 10,2%. La chute est plus importante dans les services (-12,5%) et le commerce (-13,2%), moindre dans les transports (-8%). 

L’emploi marque un recul dans toutes les régions mais avec des disparités. Les régions Alsace et Nord-Pas-de-Calais sont une fois encore les plus touchées (-18,6% et -16,6%), alors que les pertes sont plus réduites en Auvergne (-5%) et Rhône-Alpes (-6,7%).
Toutes les qualifications sont concernées: les postes de cadres et professions intermédiaires d’abord (-15,8%), d’ouvriers non qualifiés (-13,2%) et qualifiés (-10,4%), et les employés (-11,8%).

L’indicateur de Pôle emploi également en baisse

Selon un autre indicateur, celui des déclarations mensuelles d’embauche transmises à Pôle emploi par les agences d’intérim, l’emploi intérimaire a diminué de 6,5% entre mai 2012 et mai 2013. Comparé d’un mois à l’autre, le nombre d’intérimaires s’est néanmoins stabilisé de février à avril, avant de repartir à la baisse en mai, selon cet autre indicateur.

En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/economie/l-interim-en-baisse-de-pres-de-13-au-premier-semestre_396295.html#IiB81U2I7jFpbGhe.99 

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