Y’en a marre de la pression fiscale en France

Posté par ippolito le 26 août 2013

Le gouvernement face au ras-le-bol fiscal

C’était censé être une plaisanterie. Vendredi après-midi, quand il arrive dans son hôtel rochelais, Philippe Martin se fait gentiment taquiner par ses camarades, surpris par son annonce d’une « contribution climat énergie ». 

Quand il monte dans l’ascenseur, il se tourne vers eux et leur lance : « Je vais tous vous taxer. » Alors que pour la première fois depuis l’élection de François Hollande, les données économiques s’améliorent, les couacs fiscaux font désordre.

 Car cette semaine, le ministre de l’Économie Pierre Moscovici s’est dit sensible au « ras-le-bol fiscal », un mot doux à l’oreille de ceux qui ne veulent plus de hausse d’impôts, avant que son collègue de l’Écologie n’annonce une vraie fausse taxe carbone. 

Président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone s’inquiète : « Grâce aux augmentations d’impôt de 2012 et 2013, on a des marges de manœuvre, mais il faut stabiliser la pression fiscale, pour ne pas enrayer la consommation des ménages qui est à l’origine du regain de croissance. 

Attention à l’effet triple lame, on ne peut pas faire cotisation, taxe et impôts. »

1.000 euros par habitant

À l’Élysée, on mise encore sur un scénario dans lequel les Français seront un peu mis en contribution l’année prochaine, mais plus du tout en 2015, 2016, 2017. 

Les économies déjà faites et l’amélioration de la conjoncture économique pourraient permettre au chef de l’État de gagner son pari fiscal. Jean-Marc Ayrault l’a confié à la presse samedi à La Rochelle :

  »L’effort fiscal demandé doit être de plus en plus réduit, il faut être extrêmement attentif au dosage pour ne pas pénaliser la croissance. » Et quand on l’interroge sur le ras-le-bol fiscal, le Premier ministre rétorque : « L’impôt a un sens, ce n’est pas l’impôt pour l’impôt », justifie-t-il.

«L’impôt a un sens, ce n’est pas l’impôt pour l’impôt»

Au-delà des spéculations et des promesses de l’exécutif, il y a la réalité des chiffres. Celle d’un raz de marée fiscal qui s’abat sur les ménages et les entreprises depuis deux ans? 

Entre 2012 et 2014, les hausses des prélèvements fiscaux auront grimpé de 61 milliards d’euros, soit une charge d’environ 1.000 euros par habitant. 

Un chiffre théorique puisqu’il mêle taxes directes et indirectes, impôts sur le revenu et les sociétés et fiscalité du capital. Mais il donne la mesure du fardeau. L’opposition, elle, s’est aussitôt emparée du sujet. « Il faudra assumer une baisse massive des impôts », déclare Jean-François Copé.

La pression de Bruxelles

Depuis la fin des Trente Glorieuses, tous les gouvernements de gauche comme de droite se sont ingéniés à fabriquer de nouveaux impôts. À cette aune, la France rivalise désormais avec les pays d’Europe du Nord. 

Dans le même temps, le budget de l’État n’a cessé de grossir. Aujourd’hui les dépenses publiques s’élèvent à 100 milliards d’euros (hors charge de la dette et fonctionnaires). 

Certes, pour la première fois depuis de nombreuses années, le budget de l’État devrait reculer de 1,5 milliard d’euros en 2014 sous la pression de Bruxelles. 

Un signe que la France s’attelle enfin à ramener son déficit structurel – déconnecté de la conjoncture – au seuil de 3% du produit intérieur brut en 2015. Bruxelles appréciera même si le grand ordonnateur de la rigueur budgétaire, Olli Rehn, s’inquiète du tempo des réformes françaises et considère que la fiscalité a atteint « un seuil fatidique ».

http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Le-gouvernement-face-au-ras-le-bol-fiscal-625581

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Y’en a marre de travailler près de la moitié de son temps pour la collectivité

Posté par ippolito le 29 mai 2013

Déclaration d’ impôt : combien de jours de travail donnez-vous à l’ Etat ?

C’est le moment de déclarer ses revenus, afin de se faire ponctionner un peu plus par le fisc. Chaque année, les Français travaillent près de la moitié du temps pour la collectivité, le reste seulement pour eux-mêmes. Découvrez le calculateur du jour de libération fiscale de Contribuables Associés.

Les contribuables déclarant en ligne leurs revenus ont jusqu’au 11 juin au plus tard pour s’acquitter de leurs obligations. Ceux qui continuent à le faire via la déclaration papier doivent rendre leur copie ce soir, 27 mai, minuit, au plus tard.

C’est à l’aide de cette déclaration que les services de Bercy vont calculer l’ impôt sur le revenu, qu’environ 50 % des ménages français payent chaque année.

Mais d’autres taxes frappent l’ensemble des Français, découvrez, grâce au calculateur de libération fiscale, combien de temps par an vous travaillez pour la collectivité.

Chaque année, Contribuables Associés calcule le jour de libération fiscale, ou jour de libération des contribuables.

Il devrait cette année se trouver autour du 25 juillet (les chiffres définitifs permettant de le calculer seront disponibles en juin). Mais les contribuables, qu’ils soient puissants ou misérables, ne sont pas frappés de la même façon par l’avidité du fisc.

C’est pourquoi l’Association Contribuables Associés met à votre disposition un outil qui vous donne, de manière simplifiée, le nombre de jours de travail que représente l’ensemble des impôts que chacun, en fonction de ses revenus, paye à l’Etat.

Car la voracité fiscale des élus et de Bercy est loin de s’arrêter au simple impôt sur le revenu…

En effet, l‘impôt sur le revenu ne représente que 17 % des prélèvements obligatoires.

Si tout le monde ne paye pas cet impôt, en France, chaque Français est cependant lourdement ponctionné au quotidien : d’abord les charges sociales, qui représentent plus de 20 % des revenus bruts des salariés du secteur privé.

Ensuite, en plus de l’impôt sur le revenu, les taxes locales (taxe d’habitation, taxes sur le foncier…), elles représentent facilement un mois du revenu médian pour les Français (2.000 euros dans les villes les plus fiscalisées).

Il ne faut pas oublier évidemment la taxe audiovisuelle, qui augmente de 4 euros en métropole cette année, et qui coûte 131 euros par foyer métropolitain.

Ensuite, les taxes sur la consommation (la TVA), qui représentent un peu moins de 20 % de l’argent que nous laisse l’Etat après avoir pris sa dîme en fiscalité directe.

Il ne faut pas oublier les taxes sur le carburant, qui représentent, en moyenne, 55 % du prix à la pompe.

Enfin, pour les contribuables qui ont un peu (ou beaucoup) de patrimoine, l’ISF vient frapper les revenus qui restent, et peut spolier les contribuables aux revenus faibles (certains contribuables payent plus d’impôts que de revenus).

Au final, c’est près de la moitié des revenus des Français qui part dans les poches de l’Etat et des administrations (46.3 %) ; ce qui ne suffit évidemment pas à étancher les gabegies qui coûtent aux Français plus de 56 % du PIB, financé depuis 40 ans par la dette publique…

JL

http://www.impots-economie.com/declaration-d-impot-combien-de-jours-de-travail-donnez-vous-a-l-etat/

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Y’en a marre des nouvelles taxes et surtout de Hollande

Posté par ippolito le 21 mai 2013

Nouvelle taxe sur la résidence principale ?

Hollande réfléchit à une nouvelle taxe sur les propriétaires après le remboursement de leur emprunt, même en cas de résidence principale.

Hollande souhaite créer une taxe sur tous les biens immobiliers non loués par leur propriétaire, ainsi que leur résidence principale, si l’emprunt du logement est remboursé. 

Hollande souhaiterait ainsi soumettre les « revenus fictifs » ( absence de loyer pour les millions de propriétaires ayant remboursé leur emprunt) à l’impôt sur le revenu.

En effet, acheter son logement principal rapporte un revenu fictif ( le loyer que l’on ne paye pas). Et de même que les intérêts des placements, ces loyers fictifs devraient être imposés sur le revenu, après déductions des intérêts d’emprunt, selon Hollande. 

Cette nouvelle taxe sur les propriétaires après le remboursement de leur emprunt rapporterait 5,5 milliards d’euros par an.

Les propriétaires vont-ils bientôt devoir verser un loyer à l’Etat après le remboursement de leur emprunt ?

source: Mediapart

http://www.impots-economie.com/nouvelle-taxe-sur-la-residence-principale/

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Y’en a marre de Hollande et surtout des mensonges

Posté par ippolito le 1 mai 2013

1ère année présidentielle : Les 5 mensonges de François Hollande
  
Chômage, fiscalité, niveau de vie, réduction de la dépense publique, croissance : l’élu corrézien promettait un flot de miel et les français pataugent dans une vallée de larmes.

Vingt quatrième Président français depuis le 15 mai 2012, la première année du locataire de l’Elysée fournit une bonne occasion de soumettre les rodomontades du candidat socialiste à l’épreuve des faits alors que les manifestations vont se succéder durant tout le mois de mai.

1  : Chômage : 

Le candidat promettait d’inverser la courbe du chômage grâce à l’ouverture d’une boite à outils.

En vrac, on y trouvait un accord sur la « flexisécurité », la réforme du marché du travail, le crédit d’impôt compétitivité emploi, les emplois d’avenir, les contrats génération, et, depuis le 29 avril, des mesures de soutien aux PME.

La plupart de ces mesures ont été mises en place. Les autres suivent. Résultats ? Après 23 mois de hausse consécutive, dont 11 sous la juridiction de Michel Sapin, ministre du travail, le chômage officiel touche 3,22 millions de français (et plus si l’on prend toutes les catégories). Le record historique de 1997 est dépassé.

En un an, le chômage progresse de 11,5 % avec une poussée symétrique chez les jeunes et chez les séniors.

2 : Fiscalité : 

la hausse du chômage a pour principal effet collatéral de faire bondir le montant des prestations sociales et les recettes fiscales requises pour les financer.

Là aussi, le candidat Hollande a failli à sa promesse : il affirmait que les hausses d’impôts épargnerait la classe moyenne. Elles sont en train de l’étouffer. Comme l’alourdissement de l’ISF, la taxe à 75% est un rideau de fumée. Elle dissimule le gel du barème de l’impôt sur le revenu, l’alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail, l’alourdissement des droits de succession, de donation, le durcissement de la fiscalité de l’épargne, la fin de l’exonération fiscale sur les heures supplémentaires. 

Ces mesures ont touché tout le monde. Au bas mot, elles ont coûté 10 milliards d’impôts aux ménages.

Pour 2014, le gouvernement a promis que la seule menace planant sur les contribuables se bornerait au relèvement de la TVA au 1er janvier prochain. Il ment. C’est oublier la mise sous condition de ressources des prestations familiales et la menace de la fiscalité écologique défendue par les pires ennemis des contribuables : les verts.

3- Pouvoir d’achat :

 à l’époque où il promettait des lendemains fleuris aux ouvriers d’Arcelor Mittal, le candidat Hollande déclarait sa volonté de transfuser un peu de pouvoir d’achat à des contribuables exténués.

Exténués  par les interminables effets de la crise de 2008. Exténués par un quinquennat  Sarkorzy où l’on jouait sur le niveau des taxes (fin de exonération sur les plus-values immobilières au bout de 15 ans, etc.) afin de limiter la morsure de la fiscalité directe.

Depuis, les choses ont empiré. Toutes les formes d’impôts ont flambé. Si les batailles se gagnent grâce au moral, les français sont en route pour une débâcle : selon un sondage réalisé pour le magazine 60 millions de consommateurs en avril, 77% des français estiment que leur pouvoir d’achat se ratatinera en 2013 après déjà chuté en 2012.

La baisse du niveau de vie des français a récemment été confirmée par l’Insee qui vient d’indiquer que, pour la première fois depuis 30 ans, le pouvoir d‘achat des français a reculé en 2012.

4 – Dépense publique : 

c’est sans doute là que l’on trouve le plus beau plantage économique du gouvernement. L’objectif de réduction du déficit public n’a pas été tenu et les recrutements de fonctionnaires (60.000 fonctionnaires dans l’Education nationale, etc.) sont repartis à la hausse.

Interrogé par BVA, 54% des sondés déclaraient récemment préférer que les dépenses de l’Etat diminuer plutôt que de voir leurs impôts augmenter. Le gouvernement n’en à cure. Il annonce des économies dont on ne trouve jamais la trace. 

 Le jour de carence imposé aux fonctionnaires lors des arrêts maladie a même été supprimé ! C’est un geste que tous les fraudeurs de la fonction publique apprécieront.

Au final, la situation de la France se résume avec une dépense publique atteignant 56,6% du PIB, soit le taux de dépense publique le plus fort de l’OCDE après celui du Danemark !

Le total des prélèvements obligatoires que contribuables et entrepreneurs doivent acquitter pour que l’Etat et ses affidés préservent leur train de vie atteindra 46,5% du PIB en 2014. Il est déjà de 46,3% en 2012. Bientôt, les contribuables travailleront 1 jour sur 2 pour ravitailler les caisses de Bercy.

Malgré ces coups de main fiscaux, la dette ne cesse de grimper. Elle représente 90,2% du PIB. C’est le second poste de dépense de l’Etat.

5 – Croissance : 

rien de nouveau sous le soleil des mourants, affirment les économistes. Après avoir annoncé 2 fois la fin prématurée d’une crise dont il sous estimait l’importance avant son élection, François Hollande est pris à son propre piège. Il niait la crise. Elle l’a rattrapée, dépassée. Ses effets le paralyse.

Après de longues tergiversations, Matignon, puis Bercy ont fini par admettre que la croissance sera de 0,1 % en 2013 contre 0,8% initialement revendiqués. Pour 2014, le gouvernement espère + 1,2 %.
Cette estimation 2014 fait ricaner certains économistes. 

Semaine après semaine, les mauvais chiffres s’enchaînent et aucun rebond ne s’amorce en France. Outre-Rhin les cinq économistes conseillant le gouvernement allemand, prévoient une croissance plus proche de 0,3% que des 0,8% attendus. La vigueur du rebond américain est moins forte que prévue. La France est un des rares pays a croire à une embellie.

Si la croissance est inférieure à 1,2%, on voit mal comment l’Etat pourrait l’engagement de ramener le déficit  à 2,9% du PIB sans lorgner à nouveau vers la poche revolver des contribuables.

Le détail de la prochaine loi de finances risque encore d’apporter son lot de mauvaises surprises et, d’ici là, il peut y avoir un collectif budgétaire durant l’été prochain…

DL

http://www.lecri.fr/2013/04/30/1ere-annee-presidentielle-les-5-mensonges-de-francois-hollande/40095

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Y’en a marre de la taxe à 75%

Posté par ippolito le 2 avril 2013

75 % : un nouveau projet en peau de chagrin

Coup de com de génie durant la campagne, devenu un boulet lorsqu’il a fallu la mettre en œuvre, la taxe à 75 % sur les revenus au-dessus d’un million d’euros annuel revient dans l’actualité à la suite des annonces de François Hollande, jeudi 27 mars sur France 2. 

Malgré la censure du Conseil constitutionnel fin 2012, le chef de l’Etat a précisé qu’il comptait relancer l’idée de cette taxe. Mais avec quelques changements.

La première proposition de François Hollande, lancée à la télévision le 27 février 2012, avait parfaitement rempli son rôle : 

argument choc, elle avait surpris, relancé la campagne du candidat socialiste, et poussé Nicolas Sarkozy à la fustiger, devenant ainsi de fait le défenseur des plus riches. M. Hollande avait alors expliqué que durant quelques années, il comptait mettre en place une taxe spécifique, qui toucherait les trois quarts des revenus au-delà du million d’euros par an.

Mais la mise en œuvre de cette idée s’était révélée des plus complexes. Quid des artistes, des sportifs professionnels et des gens aux revenus très irréguliers ? Parle-t-on d’un million d’euros pour un foyer fiscal, ou pour un individu ? Comment éviter que le cumul de cet impôt et d’autres n’aboutisse à des taux « confiscatoires » ? Autant de questions que le gouvernement avait dû trancher, pour aboutir à une taxe de portée plus symbolique que réelle.

Cela n’avait pas suffi au Conseil constitutionnel qui a retoqué le texte, le 29 décembre, moins en fonction de son montant (même si les Sages l’ont évoqué) que de son mécanisme de calcul, fondé sur les revenus de chaque personne physique là où l’impôt sur le revenu est calculé sur chaque foyer. 

Coup dur pour François Hollande, qui perd un symbole, cette censure fait les affaires de nombreux autres : footballeurs, PDG et personnes concernées, évidemment, mais aussi une partie du gouvernement, qui se montrait plutôt sceptique sur cette idée.

Lire : La taxation des très hauts revenus vire au casse-tête

DES CONTRIBUABLES AUX ENTREPRISES

Mais le chef de l’Etat a tenu à relancer son projet. Et lors de son intervention télévisée du 27 mars, il a annoncé le dépôt prochain d’un nouveau texte instaurant une taxe exceptionnelle sur les hauts revenus. 

Avec une différence de taille : les 75 % ne seront plus payés en marge de l’impôt sur le revenu, mais par les entreprises. L’idée avancée par M. Hollande, et qui reste à préciser, est la suivante :

  »L’Assemblée générale des actionnaires sera consultée sur les rémunérations et, lorsqu’elles dépassent un million d’euros, l’entreprise aura une contribution à payer qui, toutes impositions confondues, atteindra 75 %. »

En clair, ce sera désormais à l’entreprise de payer la surtaxe, libre à elle ensuite de la répercuter ou non dans la rémunération de son salarié. Un changement dû à l’avis rendu par le Conseil d’Etat, consulté pour éviter une nouvelle censure, et qui avait évoqué soit une taxe d’un taux moindre (66 %), soit cette solution de passer par l’entreprise. 

Le changement est plus que cosmétique : il pousse de fait les entreprises à ne pas offrir de rémunérations trop élevées à leurs cadres dirigeants sous peine de devoir s’acquitter de lourdes taxes.

En outre on peut déduire des propos de M. Hollande que le taux de ladite taxe sera en fait de moins de 75 %, puisque c’est « toutes impositions confondues » qu’elle atteindra ce montant. La taxe devrait donc, en elle-même, être plutôt de 50 %, auxquels s’ajouteront les charges classiques sur le salaire, selon Les Echos.

UNE TAXE PLEINE DE « TROUS »

Le quotidien économique estime que le nombre de personnes touchées par cette taxe sera très réduit, de l’ordre du millier, très peu de personnes gagnant plus d’un million d’euros par an, en revenus salariés. 

Selon l’Insee, en 2007, le salaire moyen gagné par les 1 % de salariés les mieux payés était de 215 600 euros. On parle ici des 0,01 % les mieux rémunérés, soit quelques milliers de personnes tout au plus.

Or, la plupart des personnes gagnant très bien leur vie (l’Insee évoque les « plus aisés » pour ces personnes représentant 0,01 % de la population et qui gagnent plus de 687 000 euros par unité de consommation et par an) ne sont pas salariées, ou du moins ne tirent pas l’essentiel de leur revenu de leur seul salaire, mais de  revenus exceptionnels ou du patrimoine. Et cette fraction de leur revenu échappera à la future taxe « à 75 % ».

On ne connaît pas encore le détail des modalités d’application de la taxe, mais on peut aussi s’interroger sur les types de revenu qu’elle concernera : seulement les salaires ? Ou également les stock-options et autres actions gratuites ? Et les primes exceptionnelles, qui composent elles aussi souvent une bonne part des revenus des très hauts salaires ? 

De même, contrairement à une taxe adossée à l’impôt sur le revenu, une taxe touchant les entreprises ne concernera aucunement les professions libérales (médecins, avocats…), ni les acteurs rémunérés au cachet. 

Resteront des symboles, comme les footballeurs, salariés de leurs clubs le plus souvent. Ce sont donc les clubs qui devront prendre en charge ce surcoût, important, sans quoi il ne pourront s’offrir les joueurs les plus cotés.

Samuel Laurent

http://www.lemonde.fr/decryptages/article/2013/04/01/75-un-nouveau-projet-en-peau-de-chagrin_3151328_1668393.html

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Y’en a marre de l’exil fiscal mais surtout de la fiscalité en France

Posté par ippolito le 2 avril 2013

ARTHUR AU LUXEMBOURG

Après Gérard Depardieu et Bernard Arnault, une autre fortune française a pris la tangente, sans le crier sur les toits. Il s’agit d’Arthur, comme Charlie peut le révéler. 

L’animateur, producteur de télé, patron de radio et comédien vient de déménager discrètement son groupe au Luxembourg, pas vraiment connu pour pratiquer le matraquage fiscal.

 Le registre du commerce luxembourgeois en fait foi: Arthur World Participation Group (AWPG) a adopté la nationalité luxembourgeoise au 1er janvier dernier. Les salariés de Jacques Essebag — car tel est son vrai nom (lire doc) — seront donc ravis d’apprendre, si jamais ils n’ont pas été mis au parfum, que leur employeur est désormais installé à Luxembourg-Ville, loin de l’opulente avenue Marceau, dans le triangle d’or parisien, où ne demeure officiellement que la succursale de l’entreprise, immatriculée en France le 5 février.

Ils apprendront aussi en lisant les documents publiés au Luxembourg qu’Arthur, via sa boîte, dispose d’une somme de 149 millions d’euros de fonds propres, elle aussi transférée en dehors de France. Finance, radio, cinéma et télévision, immobilier, commerce de gros, portails Internet, transport routier, l’emprise de cet «enfant de la télé», du nom de son émission phare sur France 2, puis TF1, n’a plus rien à voir avec celle d’un simple animateur populaire: c’est celle d’un homme d’affaires multimillionnaire. 

Arthur, associé à Stéphane Courbit, un autre businessman de la télé reconverti dans l’énergie et les jeux en ligne, qui a quelques soucis dans l’affaire Bettencourt, avait revendu au début des années 2000 ses parts d’une société de production, empochant le pactole au passage. Tous deux sont proches de Sarkozy.

Pour l’avocate d’Arthur, Axelle Schmitz, contactée par Charlie, ce transfert au Luxembourg ne serait dû qu’à la simple «vie des affaires». Tout a été «publié en toute transparence avec l’administration française et n’a strictement rien à voir de près ou de loin avec un quelconque exil fiscal de M. Arthur Essebag et de ses sociétés». Son client «vit en France, pays où il paie ses impôts. Il en va de même pour toutes ses sociétés qui paient l’impôt sur les sociétés en
France».

Question de temps peut-être. Si le groupe remplit ses obligations fiscales en France pour 2012, ce ne sera plus le cas pour 2013, forcément… Quant à payer moins d’impôts sur les sociétés et sur les dividendes, voire sur de futures successions, moins de charges sociales et tutti quanti, ça n’a sûrement rien à voir avec la décision d’Arthur. Ce dernier a inventé une nouvelle notion. Fini l’exil, vive le déménagement fiscal.

Laurent Léger
Article paru dans Charlie Hebdo n°1079 du 20 février 2013

ARTHUR AU LUXEMBOURG, SUITE

Un festival de réactions outragées et de non-sens savamment entretenu par les conseils d’Arthur a suivi les révélations sur le déménagement discret de son groupe au Luxembourg, la semaine dernière dans Charlie et sur Mediapart. Les journaux people ou les sites qui se contentent de recopier les uns sur les autres ont diffusé les mêmes fadaises. Le plus joli, ce fut la dépêche de l’AFP, le 19 février, commençant ainsi: 

«L’animateur et producteur Arthur a transféré de Paris à Luxembourg sa holding AWCG [avec une coquille dans le nom de la société, AWPG] afin de se développer à l’international, mais va continuer de payer ses impôts en France, a annoncé mardi la société.» Une vérité assortie d’un contre-sens total:

 car si Arthur n’est pas devenu résident luxembourgeois, ce dont il n’était pas question dans Charlie, son groupe a adopté la merveilleuse nationalité du grand-duché au 1er janvier dernier. Résultat, pour l’exercice 2013, à régler en 2014, il faudra bien payer la note au Luxembourg, et non plus en France. Ou bien alors le fisc luxembourgeois risque de se fâcher…

Surtout que l’homme d’affaires-animateur a profité du déménagement de sa boîte pour transférer aussi les réserves dont elle dispose, ni vu ni connu, sans qu’aucun journaliste y mette son nez. 

Pourtant, il y a de quoi: comme le stipulent les statuts, Arthur a apporté à son groupe en nature en 2007 non seulement le capital d’une de ses autres boîtes, la société AW, soit 2,6 millions d’euros, mais aussi une énorme créance de 204 millions d’euros, obtenue suite à la vente de la société qu’il détenait avec Stéphane Courbit à Endemol, ces gens merveilleux qui ont introduit la télé-réalité en France.

Ces sommes ont servi, comme la loi l’autorise, à augmenter le capital de son groupe à 52 millions, mais il reste en fonds propres quelque 149 millions, qui dorment depuis. Affectés à un «compte de la prime d’émission», un statut compliqué mais qui leur permet de ne pas être taxés quand ils franchissent la frontière, les millions sont sortis de France en échappant au fisc, en toute légalité.

 Et sans être frappés de la fameuse «exit tax», selon laquelle les exilés détenant de gros stocks d’actions remplissent désormais une déclaration à leur départ et paient une taxe sur les plus-values latentes liées aux actions vendues moins de huit ans après s’être réfugiés dans un havre fiscal. Curieusement, ni l’avocate ni l’attachée de presse n’ont souhaité commenter ces faits.

La ministre de la Culture a été la seule à s’interroger à haute voix et ne s’est pas trompée. Arthur «explique que ce n’est pas pour des raisons fiscales (qu’il part au Luxembourg), alors il faudra qu’il explique pourquoi, parce que je connais bien le Luxembourg, et c’est sans doute pas pour le climat qu’il y va», a réagi Filippetti, expliquant qu’il faudrait être «vigilant» avec les personnalités des médias exilées quand elles «viendront frapper aux portes des chaînes de télévision françaises». Aurélie et Arthur se sont parlés depuis, mais ce dernier a intérêt à ne pas en rajouter…

Laurent Léger

http://www.charliehebdo.fr/news/arthur-luxembourg-791.html

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