Y’en a marre du retour de la taxe à 75% surtout pour les entreprises et le football

Posté par ippolito le 31 mars 2013

Y'en a marre du retour de la taxe à 75% surtout pour les entreprises et le football dans Y'en a marre des impôts et des taxes 8Le retour de la taxe à 75 % effraie la planète foot
 
Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), affirme que « la nouvelle taxation va coûter 82 M€ ». 

Ligue 1 se remet à trembler. S’il est un secteur qui serait touché de plein fouet par une taxation à 75 % des revenus annuels supérieurs à 1 M€, c’est bien celui du football. 

Environ 150 joueurs du championnat perçoivent en effet une rémunération susceptible de tomber sous le coup de la mesure, selon les estimations effectuées lors du précédent projet. 

http://www.leparisien.fr/economie/votre-argent/le-retour-de-la-taxe-a-75-effraie-la-planete-foot-30-03-2013-2683687.php

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Y’en a marre des impôts et surtout de la baisse de notre pouvoir d’achat

Posté par ippolito le 28 mars 2013

Les impôts ont fait chuter le pouvoir d’achat en 2012

L’an dernier, les revenus des ménages français ont été rognés par une forte hausse de la fiscalité.

La théorie économique l’assure, les chiffres le prouvent: trop d’impôts plombe le revenu des ménages. Ce mercredi, l’Insee a indiqué que leur pouvoir d’achat s’est contracté de 0,8 % au quatrième trimestre 2012, après avoir stagné pendant l’été. 

Sur l’ensemble de l’année, il baisse de 0,4 % après avoir progressé de 0,5 % en 2011. C’est le premier recul du pouvoir d’achat des Français depuis 1984 – il avait alors plongé de 1,1 % -, relève l’Insee.

Encore plus inquiétant, ce chiffre mesuré «par unité de consommation» – qui colle davantage à la réalité, car tient compte de la croissance de la population et de la composition d’un ménage, donc de la mutualisation de certaines dépenses (habitation, électroménager, électricité, etc.) – se replie de 1 % en 2012. «La forte hausse des impôts (+ 10 % en 2012 après + 6,6 % en 2011) est le principal facteur de cette baisse», explique l’étude publiée hier.

De fait, les ménages n’ont pas été épargnés par la pression fis­cale. Les mesures de loi de finances initiales du gouvernement de François Fillon (gel du barème de l’impôt sur le revenu, plafonnement des niches, etc.) ont ­commencé à peser ; mais ce sont surtout celles de la loi de finances rectificative pour 2012 votée l’été dernier par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault (fin de la défiscalisation sur les heures supplémentaires, contribution exceptionnelle sur la fortune, etc.) qui sont pointées du doigt par l’Insee. Sur le seul 4e trimestre 2012, la hausse des impôts sur le revenu et le patrimoine a été de 7 % et celle des cotisations sociales de 2 %…

Les quelques mesures pour soutenir le niveau de vie des Français prises par le chef de l’État à son arrivée en fonction (prime de rentrée scolaire, mesure temporaire des prix à la pompe, etc.) et le dynamisme des prestations sociales ne suffisent pas à compenser. 

Si la consommation des ménages a stagné mais ne s’est pas effondrée en 2012, c’est parce ces derniers ont puisé dans leurs économies, le taux d’épargne étant passé de 16,2 % en début d’année à 15,6 % en fin d’année.

Des taux d’imposition «excessifs»

Les ménages pourront-ils tenir ce rythme en 2013? Rien n’est moins sûr, alors que les impôts vont continuer à augmenter en 2013: quelque 30 milliards d’efforts sont en effets demandés cette année aux Français, dont 20 milliards de hausses d’impôts (une moitié pour les entreprises, l’autre pour les ménages) et 10 milliards d’économies.

Mais le gouvernement – qui s’est engagé à réduire drastiquement son déficit public – sait que poursuivre sa politique économique en se basant principalement sur une hausse des prélèvements n’est pas tenable, car met en péril notre compétitivité, notre attractivité et un retour – encore hypothétique – de la croissance.

«Je pense qu’on atteint des taux d’imposition dans notre pays que beaucoup de gens jugent excessifs, des taux de prélèvement obligatoire qui ne peuvent pas être dépassés», a reconnu Pierre Moscovici, face aux lecteurs du Parisien.

 Et de rappeler qu’il souhaite qu’en 2014, l’équilibre entre impôts et dépenses «s’inverse» et qu’on soit dans «une proportion beaucoup plus forte d’économies sur les dépenses publiques que d’impôts supplémentaires». Le ministre de l’Économie l’assure, pour la suite: le gouvernement vise «la stabilité fiscale» sur la fin du quinquennat.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/03/27/20002-20130327ARTFIG00678-les-impots-ont-fait-chuter-le-pouvoir-d-achat-en-2012.php

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Y’en a marre de l’absence de relance et surtout de la montée du chômage

Posté par ippolito le 24 mars 2013

Pourquoi la relance n’est-elle toujours pas là?

La mise en place des outils financiers pour relancer l’investissement des entreprises est trop longue. En plus, faute de visibilité, l’envie d’investir fait défaut. Mais sans ce moteur de l’économie, l’emploi ne repartira pas. Mauvais pour la consommation.

La relative bonne tenue de la consommation en France est trompeuse. C’est une des spécificités de l’économie française. Deux raisons principales expliquent ce phénomène. 

D’abord, l’importance des prestations sociales (de l’ordre de 600 milliards d’euros, toutes prestations confondues) dans le revenu de nombreux foyers. 

Ensuite, le taux d’épargne élevé des ménages en France, qui leur permet de puiser dans leur bas de laine pour faire face à des situations difficiles. Ces deux facteurs agissent comme des amortisseurs en cas de crise en évitant à la consommation de plonger.

Mais c’est insuffisant pour une déclencher une relance. La conjoncture économique est d’ailleurs plus dégradée que les statistiques prévisionnelles ne le laissaient supposer.  Par exemple en juin dernier, l’Insee tablait encore sur 0,4% de croissance pour 2012 alors que l’année s’est terminée sur une croissance nulle.

Qu’a-t-il manqué? Pour relancer la machine, encore faut-il que les entreprises investissent. C’est, aujourd’hui, ce qui manque à l’économie, faute de portefeuilles de commandes qui le justifient notamment dans les industries de transport et les activités liées à l’immobilier. 

Pis: les entreprises qui auraient anticipé une hausse de leur production et qui se retrouvent en situation de surcapacités révisent à la baisse leurs projets, amplifiant les baisses d’activités chez leurs fournisseurs qui, à leur tour, réduisent leurs dépenses.

 Au bout de cette réaction en chaîne, les sous-traitants mettent la clé sous la porte (60.500 défaillances d’entreprises en 2012 selon Coface, 62.000 attendus en 2013). C’est l’emploi qui trinque.

Le chômage qui s’alourdit sans cesse depuis 21 mois reflète une situation dont l’économie française ne parvient pas à s’extraire: les ménages consomment, mais les entreprises n’investissent pas assez. 

Et sans investissements, pas d’augmentation de capacités ou de modernisation de l’outil de travail, et au final pas d’emplois nouveaux. On est dans «une forme de cercle vicieux destruction d’emplois/baisse d’activité», commente Coface.

L’investissement des PME va encore reculer au premier semestre
Cette spirale infernale n’est pas brisée. Fin janvier, Oséo, banque des PME et de l’innovation, indiquait que, après une année 2012 de stagnation, l’activité pourrait décliner en 2013. De sorte que, après un sensible recul des investissements des PME l’an dernier, ils pourraient à nouveau être réduits cette année.

L’Insee, qui élargit l’investigation à l’ensemble des entreprises, estime que si les investissements ont augmenté de 2% l’an dernier, ils devraient seulement être stables cette année avec toutefois une baisse au premier semestre par rapport à l’an denier.

COE-Rexecode est plus tranché, anticipant pour 2013 un recul de 2% de l’investissement productif en ligne avec l’érosion du taux de marge des entreprises. L’institut commente:

«La poursuite de la dégradation du climat des affaires et la fragilité financière des entreprises suggèrent que la correction à la baisse de l’investissement productif et de l’emploi pourrait se prolonger, sinon s’amplifier, au moins sur la première partie de l’année.»

Faute d’une relance des investissements, il était illusoire de miser sur un redémarrage de la l’activité. En repoussant à 2014 l’inversion de la courbe du chômage, François Hollande prendre acte de la prévision de croissance de l’économie française ramenée à 0,1% pour 2013, bien loin des anticipations excessivement optimistes qui avaient servi à l’élaboration du projet de loi de finances.

Face à l’urgence, les réponses prennent trop de temps

Les mesures destinées à créer un «choc de croissance» tardent à se mettre en place. En détaillant le Pacte de compétitivité et en expliquant le mécanisme du crédit d’impôts pour la compétitivité et l’emploi (CICE), le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a affirmé que ses effets seraient perceptibles dès 2013. 

Cette disposition, entrée en vigueur au 1er janvier dernier, vise à encourager les efforts des entreprises qui investissent dans la recherche, l’innovation, la formation et le recrutement. Mais s’agissant d’une réduction d’impôt, les entreprises en percevront les effets en 2014, lorsqu’elles acquitteront l’impôt de l’exercice 2013.

Certes, il est possible, grâce à une mesure de préfinancement, d’anticiper en cédant la créance CICE à Oséo ou un établissement de crédit. Mais on entre alors dans une usine à gaz peu accessible aux PME, alors qu’elles sont les véritables pourvoyeuses d’emplois dans le tissu économique. 

De sorte que la première année, c’est-à-dire en 2013, les effets positifs du CICE sur l’investissement et, par là, sur l’emploi seront retardés.

Plus globalement, l’installation de la Banque publique d’investissement (BPI) prend beaucoup de temps. Alors que sa création était inscrite dans le programme du candidat Hollande, cet établissement qui agrège le Fonds stratégique d’investissement (FSI), Oséo et CDC Entreprises (filiale de la Caisse des dépôts) a seulement tenu son premier conseil d’administration le 21 février, après neuf mois de gestation. 

En outre, elle n’est pas encore opérationnelle puisque les instances régionales qui doivent participer à ses travaux ne seront mises en place qu’en avril.

Ainsi globalement, il aura fallu presqu’un an pour que, avec ses 42 milliards d’euros de force de frappe, la BPI puisse s’engager au plus près des PME. 

Toutefois, face à l’urgence, un fonds de garantie de 500 millions d’euros a déjà été mis en place afin que les banques, qui ont réduit de 7% l’an dernier leurs avances de trésorerie aux entreprises, soient un peu moins restrictives. 

Pour investir, il faut avoir envie

Toutefois, les investissements ne sont pas qu’une question d’argent. Encore faut-il disposer de débouchés pour les faire fructifier. Or, lorsque la consommation stagne, il faut trouver des marchés. Soit par l’innovation pour en créer de nouveaux, soit par l’exportation pour en investir de nouveaux.

Des dispositifs d’aides existent déjà, à l’image du crédit impôt recherche dont le dispositif est éprouvé. Il a été réformé en 2008 et est aujourd’hui renforcé. L’an dernier, il a représenté 5,3 milliards d’euros, indique l’Observatoire du crédit impôt recherche. 

Malgré son attractivité, il n’a pas empêché l’innovation en France de décliner; progression nulle, volontarisme plat, alors qu’il s’agit de préparer l’activité de demain.

 C’est d’ailleurs pour relancer cet effort d’innovation que le Grand emprunt de 35 milliards d’euros a été lancé par Nicolas Sarkozy et conforté par François Hollande.

On peut aussi imaginer d’autres sources de financement, qui utiliseraient une partie des ressources de l’assurance-vie (dont l’encours approche les 1.400 milliards d’euros), en plus des réductions d’ISF pour investissements dans les PME qui existent déjà.

L’argent est donc mobilisable. C’est la dynamique qui fait défaut de même que l’envie de produire et construire dans l’Hexagone, sans lesquelles l’investissement ne peut repartir. 

Ce n’est plus alors une affaire de leviers financiers, mais de visibilité et de confiance dans l’avenir. Neuf mois après l’arrivée de l’équipe Hollande, les repères ne sont pas encore en place.

Gilles Bridier

http://www.slate.fr/story/68987/investissement-emploi-consommation-spirale-infernale

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Y’en a marre des impôts et des taxes et surtout de la politique fiscale du gouvernement

Posté par ippolito le 23 mars 2013

La politique fiscale du grand n’importe quoi

On en viendrait presque à croire que les dirigeants socialistes ont perdu la raison. Ou alors qu’ils se sont tous laissé submerger par la panique. 

En tout cas, il ne se passe plus une semaine, presque plus un jour, sans qu’un membre du gouvernement ou une figure connue de la majorité ne sorte de sa besace un nouveau projet d’impôt ou de taxe. 

Dans un formidable tohu-bohu, sans le moindre souci de cohérence, c’est une sorte d’étrange et suicidaire concours Lépine qui s’est ouvert, avec sur la table des projets innombrables, contradictoires ou bricolés à la hâte. Et tous plus inégalitaires les uns que les autres.

C’est François Hollande, le premier, qui a donné le mauvais exemple. Alors que depuis des lustres les socialistes ont toujours juré leurs grands dieux qu’on ne les prendrait jamais à relever la TVA, impôt dégressif pesant surtout sur les foyers les plus modestes, le chef de l’Etat a brisé le tabou – et a renié ses promesses de campagne – en acceptant que cet impôt soit relevé pour financer en partie le fameux «choc de compétitivité» au profit des entreprises. 

Il n’en a pas fallu plus pour qu’aussitôt cela tourne à la surenchère. La TVA est alors devenue furieusement tendance. Pour combler le nouveau «trou» de 6 milliards d’euros dans les finances publiques qui se profile du fait d’une conjoncture calamiteuse, le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, le socialiste Christian Eckert, s’est ainsi cru autorisé à recommander un nouveau réaménagement des taux de TVA, avec un taux normal dépassant les 20 %. 

Et, de son côté, le ministère du Budget a annoncé que, sans attendre, les travaux de petit jardinage – mesure microscopique mais révélatrice – ne profiteraient plus à compter du 1er avril du taux de TVA minoré applicable aux services à la personne. 

Puis, subrepticement, sans que l’on sache toujours qui tire les ficelles, le débat a rebondi : des confidences à la presse alimentées par Bercy – les ministères des Finances et du Budget raffolent de ces petits stratagèmes – ont suggéré que le gouvernement pourrait supprimer la demi-part profitant aux contribuables ayant un étudiant à charge de moins de 25 ans.

 Avant que, tout aussitôt après, l’idée ne soit abandonnée et qu’un projet encore plus sulfureux, celui d’une possible fiscalisation des prestations familiales, ne soit évoqué. 

Et, pour finir, c’est un autre débat, depuis quelques jours, qui fait rage. Avec, d’un côté, la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, soutenue par sa camarade verte en charge du Logement, Cécile Duflot, qui préconise un alourdissement de la fiscalité sur le gazole, qui «tuerait» pas loin de 40 000 personnes du fait des émissions toxiques, de particules fines notamment ;

 et, de l’autre, Arnaud Montebourg qui craint une telle réforme et fait valoir qu’elle pourrait «tuer»… une industrie automobile française déjà gravement malade – raison pour laquelle l’impétueux ministre du Redressement productif privilégie une autre piste, celle d’une prime de reconversion pour les véhicules anciens à moteur Diesel, qui sont les plus polluants. 

Bref, c’est le grand désordre. La confusion généralisée. Pris dans les turbulences de la crise, sans cap ni perspective de long terme, le gouvernement a pris les apparences d’une véritable pétaudière. Comme personne ne commande, ni ne semble avoir de vision stratégique, tout le monde veut y mettre son grain de sel. 

Or, le plus pitoyable dans cette affaire, c’est que, si le gouvernement a effectivement été pris de court en certains domaines, cela n’a assurément pas été le cas dans celui de la fiscalité. Pour les impôts, cela a même été tout le contraire. 

Au lendemain de 2002, les socialistes avaient eu le courage d’analyser leurs errements passés et de reconstruire une doctrine fiscale pour l’avenir. Avec l’aide précieuse de quelques économistes, dont Thomas Piketty, ils avaient ainsi longuement réfléchi aux contours de ce que pourrait être une nouvelle nuit du 4 août, donnant le jour à un impôt citoyen authentiquement progressif, et résultant par exemple d’une fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG. Et, sous la pression des verts, ils avaient aussi réfléchi à ce que pourrait être une nouvelle fiscalité écologique. 

Ce travail de réflexion était pour le moins compliqué, car les logiques d’une fiscalité plus redistributive ne se marient pas toujours facilement avec celles d’une fiscalité plus écologique. 

Pourtant, ce difficile exercice de synthèse, les socialistes étaient parvenus à le réaliser. Et c’est de ce projet très abouti que le candidat François Hollande était le porteur. 

C’est ce qu’il y a donc de plus consternant dans la fièvre fiscale qui a soudainement gagné les sommets du pouvoir socialiste. Après avoir réfléchi durant de si longues années à ce que pourrait être une «révolution fiscale» – avec le double but de réduire les inégalités et de mieux répondre aux urgences environnementales -, la nouvelle majorité a oublié la très ambitieuse et courageuse réforme qu’elle était parvenue, dans l’opposition, à élaborer. 

Un vrai gâchis ! L’une des réformes les plus audacieuses conçues par les socialistes depuis 1981 n’aura servi qu’à impulser une politique fiscale… du grand n’importe quoi ! 

* laurent.mauduit@mediapart.fr 

http://www.marianne.net/La-politique-fiscale-du-grand-n-importe-quoi_a227376.html

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Y’en a marre de la folie fiscale en France

Posté par ippolito le 17 mars 2013

Impôts, cette folie fiscale française…

2013, année de l’impôt… La France atteint son record historique. Effet récessif garanti !

Gilles X., la quarantaine, est un entrepreneur tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Il emploie 280 personnes dans sa société dans un secteur de haute technologie. 

Et chaque année, comme beaucoup de chefs d’entreprise, il acquitte pas moins de onze taxes et impôts différents : 

la taxe d’apprentissage, la taxe transport, la PEEC (participation des employeurs à l’effort de construction), la taxe handicapés (Agefiph), la participation à la formation professionnelle continue, la CFE (contribution foncière des entreprises), la TVS (taxe sur les véhicules de société), la taxe à l’essieu (sur certains camions), la sécurité sociale des indépendants (RSI), la CVAE (contribution sur la valeur ajoutée des entreprises) et, bien sûr, l’impôt sur les sociétés… Dieu sait s’il faut avoir l’esprit d’entreprise chevillé au corps pour tenir bon sous ce tir nourri !

La France aime peut-être ses entrepreneurs, mais elle a surtout une passion pour l’impôt. À telle enseigne que la fiscalité française a atteint, en 2013, un niveau inégalé dans l’histoire du pays ! Les prélèvements obligatoires représentent 46,3 % du PIB, en hausse de 65 milliards depuis 2011. Le précédent record – 44,9 % du PIB en 1999 – est loin derrière nous. 

Et chacun de nos gouvernants y a mis du sien : le gouvernement Fillon a fait voter, entre la fin 2010 et la fin 2011, des mesures entraînant une hausse totale des impôts de 31,2 milliards d’euros. 

Le gouvernement Ayrault y a ajouté, entre juillet et décembre 2012, 33 milliards d’euros supplémentaires. Record battu ! Et cela aurait pu être pire : Christian Eckert, le rapporteur du dernier budget, a tenté de charger la barque plus d’une fois à travers ses 571 amendements !

Le drame de la décentralisation

En 1960, le taux n’était que de 30,6 %. Sous la présidence de Giscard d’Estaing, entre 1974 et 1981, les taux connaissent une première montée en flèche en passant de 34,2 % à 40,4 % du PIB. Depuis 1996, le taux oscille autour de 43 et 44 %. 

Même si les comparaisons internationales sont toujours délicates, la France se situe très au-dessus des moyennes européennes. Cependant, l’évolution est à la hausse partout ! Au sein de l’Union européenne, le taux de prélèvements obligatoires est passé, en moyenne, de 27,9 % en 1965 à 38,9 % en 2009.

Dans la famille des impôts, la part de ceux dus à l’État a eu tendance à diminuer, alors que les cotisations sociales payées par les ménages et les entreprises ont grimpé sans discontinuer ainsi que les impôts locaux. 

La décentralisation a été une catastrophe pour le contribuable français. Nos régions, départements et communes ont cumulé deux vices : taxer toujours plus pour s’endetter toujours plus. 

Entre 1999 et 2010, la dette des collectivités locales a bondi de 40 % pour s’établir à 124,5 milliards d’euros, soit l’équivalent de 69 hôpitaux de la taille du Georges-Pompidou à Paris.

 Comment ne pas être épouvanté par cette fuite en avant ? Le gouvernement Ayrault prépare l’acte III de la décentralisation qui sera présenté fin mars. L’acte III d’une tragédie qui dure depuis 30 ans.

Le concours Lépine de la taxe

En matière d’impôts et de taxes, la créativité française ne s’est jamais démentie. En 1991, le gouvernement Rocard est passé à la postérité en inventant la CSG pour diversifier le financement de la protection sociale. À l’origine, son taux était de 1,1 %. Nous en sommes à 7,5 %

. En 1996, Alain Juppé a, pour sa part, inventé un impôt extrêmement « rentable » : la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale). À l’origine conçue pour cinq ans, la CRDS s’est vu accorder une seconde vie jusqu’en 2017. On ne serait pas étonné qu’elle survive à cette date prétendument butoir…

Nicolas Sarkozy a, quant à lui, baissé les impôts via la loi Tepa – ce qui lui fut reproché -, mais il a créé un nombre incroyable de nouvelles taxes. On en recense au moins 23 sous son quinquennat… Un rapide inventaire à la Prévert laisse entrevoir l’activisme fiscal d’un État ruiné et désemparé : 

taxe sur les nuitées d’hôtel supérieures à 200 euros, taxe sur les entreprises privées du secteur ferroviaire, taxe pour financer le Grand Paris, taxe sur les bonus exceptionnels des traders, sur les boissons sucrées, mise à contribution des sociétés privées de sécurité, création d’un timbre fiscal de 35 euros pour toute action judiciaire et d’un autre de 4 euros pour toute immatriculation d’un véhicule neuf… Arrêtons là cette litanie morose.

À quand la grande réforme de l’impôt sur le revenu ?

Le secteur des télécoms, en plein boom depuis les années 2000, a été matraqué. Nicolas Sarkozy a cru pouvoir s’appuyer sur les rentes des telcos pour financer la restriction publicitaire de France Télévisions.

  »Ils se bourrent ! » tonnait-il en début de mandat lors de ses discussions avec François Fillon. Bruxelles a cependant mis un sérieux coup de frein à l’enthousiasme fiscal de la France vis-à-vis des opérateurs de télécommunications. La « taxe telco » a été déférée devant la justice européenne. Le gouvernement Ayrault s’attend à une condamnation et a provisionné 1,3 milliard d’euros dans le budget 2013 pour rembourser les opérateurs… 

Durant sa campagne, François Hollande avait répété que sa première mesure consisterait à mettre à plat cette fiscalité démentielle et amphigourique. Il avait dans l’idée de fusionner l’impôt sur le revenu et la CSG pour créer, disait-il, « un impôt plus progressif et prélevé à la source ». 

Depuis son élection, il n’en est plus vraiment question… La réforme consiste pour l’instant à charger au maximum le paquet fiscal. En attendant de voir l’État et les collectivités locales se mettre à la diète.

http://www.lepoint.fr/politique/impots-cette-folie-fiscale-francaise-15-03-2013-1640516_20.php

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Y’en a marre de la situation de la France et surtout de l’immobilisme du gouvernement face à la crise

Posté par ippolito le 16 mars 2013

La France inquiète
  
Londres, le 14 mars, 2013

La reprise de confiance aura été de courte durée. La France inquiète de nouveau.

J’ai passé cette semaine dans la capitale britannique, et une bonne partie de ce temps dans la City. Les conversations avec les divers opérateurs, conseillers et investisseurs ont été, à plusieurs reprises, concentrées sur la situation de l’Europe.

La situation italienne est au centre des préoccupations pour des raisons essentiellement politiques. J’ai eu l’occasion d’exprimer dans ce blog les questions sérieuses que pose l’endettement italien et il est clair, comme Mario Draghi lui-même l’a dit, que les risques d’une crise financière grave ne peuvent être ignorés, si le pays devait retourner à des élections qui risqueraient de polariser encore plus la situation. Face à une crise de cette ampleur, les engagements de la BCE risquent de ne pas être d’un grand secours.

Ce qui m’a cependant frappé, ce sont les inquiétudes qui s’expriment de plus en plus ouvertement à propos de la France. Elles émanent d’interlocuteurs tant européens qu’asiatiques ou américains. Elles sont centrées sur plusieurs questions de fond.

L’absence de direction claire

Le déficit de leadership politique en France (tous partis réunis) est apparent, et il se traduit dans une communication qui traite de divers sujets, sans pour autant donner une indication de l’orientation stratégique. Les problèmes semblent se traiter au cas par cas, sans beaucoup de cohérence.

La visite du Ministre des Finances, Pierre Moscovici, à Londres le mois dernier n’a pas réussi à dissiper une impression confuse, voire cacophonique, de la communication émanant des autorités publiques. Il faut dire que sa persistance à ne pas vouloir procéder à de plus amples coupures budgétaires alimente cette confusion.

Qui plus est, la presse internationale se fait l’écho de déclarations dont on sent qu’elles sont à usage national, et politique.

La situation économique

Lors d’une émission économique sur la BBC lundi dernier, j’ai été interrogé sur les chiffres négatifs du secteur manufacturier, en baisse de 1,4 % au trimestre dernier (chiffres de l’INSEE).

Cette statistique a frappé dans la mesure où la Banque de France tente désespérément de croire à une croissance de 0,1 % pour 2013 alors que les candidats à la présidentielle prévoyaient 2 %.

Comme ces dernières années, les nouvelles en provenance de France ont souvent été moins bonnes que les prévisions, les investisseurs se méfient.

La combinaison d’un déficit budgétaire plus important que prévu et d’une croissance nulle, voire négative, pointe évidemment dans la direction d’une croissance de l’endettement.

L’absence de réformes et la position allemande

Les déclarations du patron de la Bundesbank, Jens Weidman, stigmatisant la catalepsie du programme de réformes, ne laissent pas beaucoup d’espoir d’une réduction des dépenses budgétaires. 

Il confirme les vues du représentant allemand, Jorgen Asmussen, qui pressait la France le mois dernier de prendre des mesures concrètes et mesurables. Le temps des discours est derrière nous.

La réaffirmation par la Chancelière Angela Merkel de la nécessaire austérité ce matin renforce ce qui apparaît à beaucoup d’observateurs comme un divorce croissant entre les deux pays qui dirigent l’Union Européenne, et singulièrement l’Eurozone. 

Le désaccord est profond et fondamental… Et pourtant, l’Europe doit apprendre à conjuguer croissance et discipline. Ce n’est pas impossible, mais demande du courage et de la transparence.

Comme le disent à la Une cette semaine trois magazines, il y a des gaspillages et des dépenses inutiles qui sont intolérables en période de crise, et dont l’élimination ne remet pas en cause pas le modèle social. 

La moyenne des estimations des instituts spécialisés, analysées par l’Expansion, se situe autour de 60 milliards d’euros dans cinq ans. Peut-être la crédibilité passe-t-elle d’abord par le nettoyage des dépenses publiques ? Il faut balayer devant sa porte avant de faire des reproches aux autres.

La Présidence française ou la langue de bois

Les déclarations présidentielles, parfois contradictoires, ne reflètent pas ce qui devrait relever de la communication de crise. La mieux à faire est de transformer la langue de bois en communication authentique. Il vaut mieux admettre les difficultés que les nier : l’opinion publique n’est pas dupe.

S’il est certain que l’état de la dette publique est un héritage des années passées, ce n’est pas en accusant un prédécesseur que l’on résoudra ce qui une situation actuelle inquiétante. A tout le moins, les grands rêves de bâtisseurs de cathédrales semblent ne pas avoir cours à l’Elysée, ce qui a été remarqué et notamment applaudi par Bloomberg.

Le moment est venu de communiquer à la France et au monde un plan de redressement pluriannuel qui ne soit pas basé sur des perspectives de reprise (cela fait trois ans qu’on la prévoit) mais sur un plan de redressement. On attend beaucoup de la présentation de ce plan pluriannuel par Bercy en avril. Ce sera un message crucial, et il devra être crédible.

Ce qui surprend parfois, c’est l’impression que l’urgence n’est pas là. Monsieur Moscovici a précisé que, dans le contexte actuel, il n’était pas nécessaire d’aller au-delà des mesures décidées en 2012. Le monde attend des actions, pas des mots. Tout est encore possible.

par georges ugeux

http://finance.blog.lemonde.fr/2013/03/14/la-france-inquiete/

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