Arnaque à la carte bancaire
En augmentation de 44 % en 2 ans et sur Internet 37 % : Explosion de la fraude, quelques conseils d’élémentaires précaution
Voilà une statistique qui a de quoi faire frémir les adeptes des achats en ligne. Car si le e-commerce explose, les arnaques à la carte bancaire aussi
Les fraudes à la carte bancaire explosent : comment vous protéger ?
Plus de 700 000 ménages se sont déclarés victimes d’une arnaque à la carte bancaire en 2012, une augmentation de 44% en deux ans
A mesure que les transactions par carte bancaires se multiplient, les fraudes explosent, sur le net mais a
Plus d’un million de victimes en deux ans, une augmentation de 44% des cas entre 2010 et 2012 : la fraude à la carte bancaire a explosé ces dernières années. Selon un rapport de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), le montant total de la fraude en France s’élève à 450,7 millions d’euros en 2012.
Le nombre de fraudes augmente aujourd’hui deux fois plus vite que le nombre de cartes bancaires mises en circulation. Dans plus de deux cas sur trois, les victimes ne sont débitées qu’une seule fois, pour un montant moyen de 900 € environ.
Comment procèdent les fraudeurs ?
« Ce ne sont plus des fraudes individuelles à petite échelle. Aujourd’hui on a affaire à des réseaux internationaux technologiquement hyper sophistiqués », explique Patrice Maître, président de l’Association française des usagers de banque (AFUB).
Avec l’essor des transactions en ligne, les fraudeurs ont multiplié les tentatives d’arnaques. La fraude sur internet a progressé de 37% entre 2011 et 2012 selon le dernier rapport de l’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement de la Banque de France.
La vente à distance reste le moyen privilégié par les fraudeurs : 60% des cas d’arnaques recensés en 2012 mettaient en cause un achat sur internet, par téléphone ou par courrier.
Les techniques les plus fréquemment utilisées sont :
Le phishing (ou hameçonnage). Il s’agit de mails trompeurs envoyés aux consommateurs, qui ressemblent trait pour trait à ceux de fournisseurs ou à des prestataires de services biens connus : banque, EDF, opérateur téléphonique… Ces courriels renvoient souvent à des pages où sont repris les logos et les identifiants de ces entreprises. Les victimes remplissent alors sans méfiance des questionnaires leur demandant de fournir des coordonnées bancaires.
Les spywares. Il s’agit de logiciels espions qui s’installent en douce sur un ordinateur lors d’un téléchargement ou de l’ouverture d’un mail anodin. Une fois tapis derrière l’écran, ils enregistrent tout ce qui se passe et capturent les numéros qui seront tôt ou tard frappés sur le clavier au moment d’un paiement en ligne.
Mais la fraude existe également chez les commerçants traditionnels. Outre le vol de carte de crédit, la simple copie des données confidentielles écrites sur la carte permet aux fraudeurs de réaliser des achats sur internet.
Un geste simple qui ne prend que quelques secondes.
Dans la plupart des cas, les victimes dont les informations bancaires personnelles ont été dérobées ignorent le mode opératoire de leurs arnaqueurs.« Plus de 700 000 ménages se sont déclarés victimes d’une arnaque à la carte bancaire en 2012, une augmentation de 44% en deux ans.
Les spywares. Il s’agit de logiciels espions qui s’installent en douce sur un ordinateur lors d’un téléchargement ou de l’ouverture d’un mail anodin. Une fois tapis derrière l’écran, ils enregistrent tout ce qui se passe et capturent les numéros qui seront tôt ou tard frappés sur le clavier au moment d’un paiement en ligne.
Mais la fraude existe également chez les commerçants traditionnels. Outre le vol de carte de crédit, la simple copie des données confidentielles écrites sur la carte permet aux fraudeurs de réaliser des achats sur internet. Un geste simple qui ne prend que quelques secondes.
Que faire en cas d’arnaque ?
En premier lieu, prévenir sa banque pour faire opposition et obtenir un remboursement. « Les banques sont tenues par la loi de rembourser la totalité de la somme perdue, ainsi que les frais éventuellement occasionnés » précise Patrice Maître.
Le remboursement est quasiment systématique : après déclaration, les banques ont remboursé l’intégralité de l’argent perdu par leurs clients dans 85% des cas. Un chiffre qui arrive presque à 100% pour les sommes supérieures à 1000€.
Aujourd’hui, seule la moitié des victimes déposent plainte dans un commissariat ou une gendarmerie. Selon l’ONDRP, les enquêtes aboutissent rarement. Les auteurs présumés n’auraient été identifiés que dans 3% des cas.
« L’Etat a démissionné en demandant la prise de mains courantes plutôt que de plaintes pour les cas de fraude à la carte bancaire », déplore Patrice Maître. Aujourd’hui, l’AFUB reçoit plus de 200 courrier de plaintes par jour et a fait de la fraude le deuxième sujet le plus important après les frais bancaires.
Comment s’en prémunir ?
Face aux arnaques, les banques annoncent une sécurisation toujours plus importante du système. L’association 60 millions de consommateurs estime que 3% des transactions par carte seraient la cible d’une tentative de fraude. Seulement une sur trente réussirait.
Sur internet, certains sites garantissent un paiement sécurisé, et un système supplémentaire, 3D Secure, a été mis en place depuis 2008, proposant aux clients de recevoir un code secret par SMS sur leur numéro de portable personnel, enregistré par leur banque, avant de pouvoir effectuer toute transaction.
L’AFUB émet une réserve : « Le problème n’est pas nouveau et pourtant les cas de fraude continuent d’augmenter, alors que font les banques ? Les usagers sont très protégés a posteriori mais avant la fraude, les choses ne bougent pas. »
Au quotidien, certains gestes simples permettraient de limiter le risque de récupération de ses informations bancaires.
En premier lieu, utiliser sa carte le moins possible et privilégier d’autres modes de paiement. Les Français sont champions d’Europe du paiement par carte bancaire, avec deux fois plus d’utilisation que les Allemands ou les Anglais.
Ensuite, masquer par une petite étiquette ou un vernis le cryptogramme de trois chiffres présent au dos des cartes bleues. Sans lui, les fraudeurs ne pourront effectuer aucune transaction s’ils ont une carte un court instant entre les mains.
Privilégier les sites internet sécurisés et connus. Aujourd’hui, les paiements sécurisés ne représentent que 27,5 % de la totalité des paiements en ligne, et beaucoup de sites d’e-commerce restent encore imprudents.
Enfin, il est impératif de surveiller ses relevés bancaires. En 2012, c’est ce qui a permis à 65% des victimes de constater la fraude et d’agir rapidement. Les banques, elles, ne contactent leur client qu’en cas d’activité inhabituelle représentant de grosses sommes d’argent.
http://resistanceinventerre.wordpress.com/2014/05/02/arnaque-a-la-carte-bancaire-en-augmentation-de-44-en-2-ans-et-sur-internet-37-explosion-de-la-fraude-quelques-conseils-delementaires-precaution/