Y’en a marre de l’austérité

Posté par ippolito le 29 avril 2014

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50 milliards d’économies: la saignée qui va tuer le patient

L’obsession du tandem Hollande-Valls à baisser la dépense publique de 50 milliards d’euros en trois ans est absurde. Absurde parce qu’elle intervient en période de crise, quand l’économie et la société française ont besoin de protection et de relance.

Or depuis Keynes et la crise de 1929, les économistes reconnaissent un principe simple: en période de crise économique, c’est la puissance publique qui doit suppléer la carence de l’initiative privée. En période de crise sociale, l’augmentation des dépenses publiques est mécanique, et heureusement, car elle produit un effet contracyclique en soutenant la demande et en rétablissant la confiance.

Essayer coûte que coûte d’empêcher ces mécanismes, au nom de la baisse des déficits à tout prix, aura un effet contreproductif sur la baisse de ces mêmes déficits. Ce que l’on constate ces dernières années, où le retour à l’équilibre des comptes publics est retardé par l’austérité qui avait pourtant pour but… le retour à l’équilibre.

Or ce qu’a annoncé Manuel Valls n’est ni plus ni moins qu’une saignée dans notre économie et dans notre protection sociale. Le tour de vis se répartit entre l’Etat (18 milliards d’euros d’économies), les collectivités locales (11 milliards) et la Sécurité sociale (21 milliards). Ces « économies » signifient en fait des coupes sombres dans la santé, dans l’éducation et dans la protection de l’environnement. Moins de protection sociale, moins de personnel hospitalier, moins d’enseignants et plus de pollution de l’air et des sols, voilà ce qu’impliquent ces réductions dogmatiques.

Déjà en baisse depuis deux ans, les dotations aux collectivités chuteront de 11 milliards d’euros. Elles devront trancher dans les dépenses sociales en direction des personnes âgées, de la dépendance, de la petite enfance ou des transports en commun. Enfin, la baisse des subventions au monde associatif, fondamental à la cohésion sociale, risque d’entraîner un plan social massif qui n’aura sans doute pas les égards d’Arnaud Montebourg…

La Sécurité sociale apportera une contribution majeure, à hauteur de 21 milliards, dont la moitié sur les dépenses de sécurité sociale. La Santé sera en première ligne, avec 10 milliards en moins. Autant dire que les franchises médicales ne sont pas près de disparaître, que les urgences ne désempliront jamais et que les inégalités de soin ont de beaux jours devant elles, puisque le gouvernement n’ose pas s’attaquer aux dépassements d’honoraires.

Seront aussi frappés des milliers de retraités, des milliers de familles, qui vont subir le gel des allocations logement et familiales et des pensions dont ils bénéficient et voir leurs conditions de vie se précariser davantage. Des mesures « rabot » bêtes et méchantes, sans aucun souci de justice sociale, alors que le gouvernement avait juré qu’il en finirait avec ces économies uniformes au profit de réformes « en profondeur ».

Cerise sur le gâteau de l’injustice, la minuscule augmentation du RSA promise en début de mandat, qui devait atteindre un demi-Smic, est annulée! Ceux qui touchent ce chèque de 499,31 euros par mois seront ravis d’apprendre qu’ils ont eux aussi contribué au rétablissement des comptes publics… Tout comme les médecins d’antan préconisaient des saignées, les charlatans qui nous gouvernement pensent qu’il faut faire souffrir le patient pour qu’il mérite sa guérison, sans se rendre compte qu’en réalité il le tue à petit feu.

Qui peut être contre des économies? Personne! Mais pas de cette ampleur et pas à ce rythme. Faire des économies, c’est possible! Revenons sur les aides fiscales nuisibles à l’environnement. Faisons des économies du côté de Notre-Dame-des-Landes (environ un milliard), du côté du canal Seine-Europe (4,5 milliards), de l’EPR de Flamanville (5 milliards) ou du côté du tunnel Lyon-Turin (26 milliards), voire, sacrilège, en renonçant à la dissuasion nucléaire (3,4 milliards par an). Taxons aussi les bureaux vides, ce qui réduirait la vacance et donnerait la priorité aux logements, dont on manque, plutôt qu’aux bureaux, dont on ne sait que faire.

A quel titre promet-on cette purge de 50 milliards ? Tout d’abord en invoquant la sacro-sainte compétitivité des entreprises, qui bénéficieront de 30 milliards d’euros de charges en moins, presque sans aucune contrepartie sociale, aucune contrepartie démocratique pour impliquer les salariés dans leur gestion, ni aucune condition écologique bien sûr. L’Etat compensera de sa poche les baisses de cotisation sans distinction, qu’il s’agisse de produire des panneaux solaires comme des machines à sous.

Ensuite, c’est au nom de l’Europe, bien sûr, qu’est déroulé ce rouleau-compresseur social. En France, faire de « Bruxelles » le bouc-émissaire de la rigueur, est un sport national auquel les socialistes semblent autant exceller que l’UMP. Mais Bruxelles c’est qui ? C’est avant tout les chefs d’Etat réunis autour du Conseil, et notamment François Hollande qui, sitôt élu, a renié son engagement de renégocier la rigueur et le traité européen, de même que ce nouveau gouvernement, sitôt investi a lamentablement renié sa promesse de renégocier le rythme de réduction des déficits.

Pourtant, l’Europe peut être, pour peu qu’on se batte pour cette idée, aux côtés des Italiens, des Espagnols et des Grecs, le meilleur des outils pour relancer l’activité et amorcer la transition écologique de notre continent.

C’est le sens du Green New Deal que nous portons depuis 2008 : relancer l’activité – et non pas la croissance – par le soutien à des activités créatrices d’emplois et génératrices de bien-être, des activités qui annoncent les économies de demain. Avoir le sens de l’Etat, c’est investir pour anticiper les changements de notre monde, c’est transmettre une éducation de qualité et un environnement soutenable à nos enfants plutôt qu’un budget à l’équilibre, coûte-que-coûte.

Taxer la pollution plutôt que le travail, voilà une solution ! Mais il faut un peu de courage pour taxer le transport routier, alors que Ségolène Royal remise l’écotaxe au garage, ou le diesel, alors que le gouvernement s’obstine à le subventionner. Il ne faudrait pas risquer d’être impopulaire, paraît-il.

Comme si s’attaquer à la prolifération des camions, aux particules fines qui nous coûtent six mois d’espérance de vie en moins, au bruit, au dérèglement climatique, était forcément impopulaire. L’écologie est populaire, en tout cas bien plus que ce « socialisme » qui ne parle déjà plus qu’au Medef, aux agences de notation et à la Commission européenne.

http://www.huffingtonpost.fr/karima-delli/50-milliards-deconomies-la-saignee-qui-va-tuer-le-patient_b_5225962.html?utm_hp_ref=france

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Y’en a marre u chômage et surtout des mensonges de François Hollande

Posté par ippolito le 27 juillet 2013

Chômage : les astuces du gouvernement

 Chaque semaine, Nicolas Prissette, journaliste au service politique du JDD, décrypte les politiques économiques et sociales. Cette semaine, il se penche sur l’inversion de la courbe du chômage, un pari que le président pourrait remporter.

Bien sûr, Michel Sapin ne pavoise pas. Pas encore. « Non, le retournement n’est pas là », a constaté le ministre du Travail ce jeudi matin sur Europe 1 en évoquant les derniers chiffres du chômage. Il aurait été malhonnête de prétendre le contraire. 

Pôle emploi vient d’annoncer 14.900 demandeurs d’emploi supplémentaires. Les statistiques montrent toutefois que le gouvernement est en passe d’obtenir ces prochains mois la stabilisation qu’il espère, voire la fameuse « inversion de la courbe ». Grâce à la multiplication des emplois aidés, beaucoup, et à la conjoncture, un peu.

L’évolution du nombre de chômeurs se tasse. Si l’on calcule par périodes de trois mois, le coup de frein apparaît nettement : 3,2% en mars (par rapport à décembre), puis 3% en avril, puis 2,4% en mai, puis 1,7% en juin. Cela ne change certes rien aux moments difficiles vécus par les chômeurs et leurs familles.

Mais si l’on prolonge cette courbe-là, la stabilisation va intervenir autour de la rentrée, les chiffres afférents étant publiés en octobre ou novembre. La baisse pourrait ensuite intervenir à l’hiver, elle serait publiée avant les municipales. 

Un heureux hasard? Un soulagement pour François Hollande et sa promesse jugée intenable? Le chef de l’Etat et son ministre du Travail n’ont pas hésité à dépenser de l’argent pour qu’il en soit ainsi.

Le tassement en cours s’explique par la création de jobs para-publics. Les emplois d’avenir produisent leurs premiers effets : le nombre de chômeurs de moins de 25 ans baisse depuis deux mois. 

Environ 40.000 postes auraient déjà été pourvus, 60.000 sont attendus dans la seconde moitié de l’année, et les conditions d’accès ont été assouplies. De quoi tarir quelque peu les inscriptions de jeunes à Pôle emploi. En outre, le gouvernement va accélérer le mouvement général en faisant passer des chômeurs en formation (environ 30.000 supplémentaires).

 Cela aura pour effet de les « sortir » du baromètre officiel. Par ailleurs,  l’industrie connaît un frémissement de reprise, ce qui explique pourquoi les entrées au chômage pour cause de fin d’intérim ou de CDD reculent.

Cette politique de crise n’est évidemment pas durable. Pour que la courbe s’inverse vraiment, il faudra que les entreprises recrutent à nouveau, dans tous les secteurs. On en est loin. 

Les petites annonces qu’elles déposent auprès de Pôle emploi ont atteint un niveau très faible (203.700), au plus bas depuis 1997. Pour 4,8 millions de demandeurs en catégorie ABC en juin, seules 91.000 personnes sont sorties des statistiques car elles ont trouvé un emploi. 

A ce stade, et en dépit du léger redressement dans l’industrie, les perspectives ne sont pas suffisamment solides. La croissance économique est annoncée autour de 1% l’an prochain. 

Un rythme trop faible pour provoquer des embauches massives. Autrement dit, si la conjoncture ne s’améliorait pas davantage, le chômage baisserait à l’hiver mais il remonterait après les municipales.

http://www.lejdd.fr/Economie/Actualite/Chomage-les-astuces-du-gouvernement-620918

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Y’en a marre du logiciel Louvois et surtout des promesses non tenues

Posté par ippolito le 13 mai 2013

France : des milliers de militaires attendent toujours d’être payés

Plus d’un an et demi après l’installation du logiciel Louvois, les erreurs de paiement des soldes des militaires sont toujours aussi nombreuses et ils sont des milliers à en pâtir.

Le 29 octobre dernier, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian annonçait « la régularisation de toutes les soldes avant Noël » avec un dispositif exceptionnel d’avances de 30 millions d’euros.

 Mais plus de 6 mois plus tard, les dysfonctionnements de Louvois, le système informatique de paie des militaires, demeurent.

« Le plan d’urgence mis en place par le ministère de la Défense n’était qu’un palliatif. Ses ressources financières se tarissent et le calculateur ne fonctionne toujours pas. Fin avril, 7000 militaires étaient encore touchés par des défauts de soldes », affirme Nicolas Bara, le président de l’association Militaires et Citoyens.

« On a longtemps été dans le dialogue avec le ministère. Avec le changement de gouvernement, on a laissé du temps à Jean-Yves Le Drian. Mais les problèmes n’ont que trop duré. Quand un bug est réglé, un autre apparaît aussitôt. Aujourd’hui on en a ras-le-bol ».

Angélique Legarrec, à la pointe de la contestation des femmes de militaires au printemps 2012, est sur la même longueur d’ondes. Désormais membre du Comité d’utilisateurs du logiciel Louvois, elle déclare :

« Les différentes mesures prises par le ministère en octobre dernier sont un emplâtre sur une jambe de bois. Aujourd’hui, il y a encore des milliers de militaires qui ne perçoivent qu’une partie de leur solde, voire rien du tout. Pour les militaires du rang ou les sous-officiers qui n’ont pas des soldes mirobolantes, ça crée tout de suite de grosses difficultés. Certains ont été expulsés de leur logement en location, d’autres ne pouvaient plus remplir le frigo. On ne voit pas le bout du tunnel.»

Jusque-là plutôt épargnés par rapport à leurs collègues de l’armée de Terre, les marins connaissent à leur tour les « joies » du logiciel Louvois. « Le mois dernier le nombre de marins touchés était supérieur à celui des soldats de l’armée de Terre », assure Nicolas Bara.

Mais dix-huit mois après l’installation du logiciel Louvois, le mal dépasse ces «simples» erreurs de paiement des soldes.

«Les bugs à répétition de Louvois pèsent sur le moral des militaires. Certains ne veulent plus prolonger leur engagement au sein de l’armée», confie le président de l’association Militaires et Citoyens.

« Il y a une réelle défiance par rapport au logiciel, à la hiérarchie militaire et au ministère. La récente sortie du nouveau Livre blanc n’a fait que rajouter de l’huile sur le feu » confirme Angélique Legarrec.

Dernier événement en date qui exacerbe l’exaspération des soldats : les 106 millions d’euros de trop-perçus suite à des erreurs dans le versement des soldes. 65 000 militaires devront les rembourser.

« C’est très mal vécu par les militaires. En plus, on a appris l’existence de cette somme par voie de presse. Cela montre que le comité d’utilisateurs n’est qu’un leurre de concertation. C’est un casus belli. Désormais, on n’exclut aucune forme d’action ! »

Sources : Varmatin / Le Journal du Siècle

http://lejournaldusiecle.com/2013/05/12/france-des-milliers-de-militaires-attendent-toujours-detre-payes/

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Y’en a marre de la modulation des allocs et surtout de la baisse de notre pouvoir d’achat

Posté par ippolito le 9 avril 2013

Le Haut Conseil de la Famille contre la modulation des « allocs »

Le rapport commandé par le gouvernement sur les moyens de rétablir l’équilibre de la branche famille de la Sécurité sociale doit être remis ce mardi à Jean-Marc Ayrault.

Le rapport commandé par le gouvernement sur les moyens de rétablir l’équilibre de la branche famille de la Sécurité sociale préconise des mesures faisant porter l’effort sur les familles aisées, notamment en réduisant sensiblement les allocations familiales qui leur sont versées. 

Le Haut Conseil de la Famille (HCF) s’est déclaré majoritairement contre la modulation des allocations familiales en fonction des revenus des ménages, préconisée par le rapport Fragonard, a-t-on appris lundi 8 avril de sources concordantes. 

Le rapport de Bertrand Fragonard, président du HCF, doit être remis mardi 9 avril au Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Il propose plusieurs scénarios en vue de combler en deux ans le déficit de la branche famille de la Sécurité sociale -soit un peu plus de 2 milliards d’euros- et comprend des mesures de redistribution des familles les plus aisées vers les familles les plus modestes.

En même temps que le rapport, Bertrand Fragonard doit remettre l’avis des composantes du HCF sur ce rapport. Cet avis, qui tient compte d’amendements de diverses composantes du Haut conseil, ne sera pas tranché, comme le veut la tradition de cette instance consultative, selon ces sources.

Vote défavorable sur la modulation des allocations

Deux syndicats, la CFE-CGC et FO, ont toutefois refusé de « jouer le jeu » et de se prononcer sur l’avis qui était encore en cours de rédaction lundi en fin d’après-midi. « En se prononçant on aurait donné un alibi au gouvernement », a déclaré à l’AFP une représentante de la CFE-CGC, Danièle Karniewicz.

Néanmoins un vote, dont on ignore s’il sera mentionné dans l’avis, a eu lieu sur la modulation des allocations familiales, une des mesures fortes contenues dans le rapport. Et ce vote a été majoritairement défavorable.

Selon les informations obtenues par l’AFP, on dénombre notamment parmi les opposants à la modulation, les syndicats CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, la Caisse nationale d’allocations familiales, l’Union nationale des associations familiales (Unaf, qui regroupe la plupart des associations familiales) ou encore l’Union des familles laïques (Ufal).

En faveur de la modulation, se sont prononcés les syndicats CFDT et Unsa, le Medef, et le Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal).

Réduire les allocations des familles les plus aisées

Des personnalités qualifiées, dont on ne connaît pas le vote, sont également membres du HCF.

Dans la panoplie de préconisations du rapport Fragonard, les plus marquantes sont celles visant à réduire, parfois jusqu’à 75%, les allocations des familles les plus aisées.

Selon les scénarios, les économies pourraient aller jusqu’à 1,55 milliard. Par exemple, un scénario prévoit de diviser les allocations par trois au-dessus d’un plafond: 5.771 euros nets mensuels par ménage avec deux enfants, 6.548 euros avec trois enfants.

D’autres scénarios sont moins brutaux et prévoient une modulation avec un barème dégressif: maintien du niveau actuel d’allocations jusqu’à un premier plafond, baisse régulière jusqu’à un deuxième plafond, puis réduction de 75% au-delà.

Le rapport a étudié aussi, dans le domaine fiscal, la possibilité de durcir encore le quotient familial, en le baissant de 2.000 à 1.750 voire 1.500 euros.

Le gouvernement doit rapidement annoncer ses intentions sur la réforme des prestations familiales.

(Avec AFP)

http://www.challenges.fr/economie/20130409.CHA8103/le-haut-conseil-de-la-famille-contre-la-modulation-des-allocations-familiales.html

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Y’en a marre de l’affaire Cahuzac et surtout des mensonges de nos élus

Posté par ippolito le 4 avril 2013

Pourquoi Cahuzac est-il passé aux aveux?

Pendant trois mois, il a nié l’existence d’un compte en Suisse. Jusqu’à ce mardi 2 avril, où Jérôme Cahuzac a finalement reconnu avoir détenu des comptes à l’étranger. Pourquoi maintenant?

Plus de trois mois de déni. Puis des aveux, à sa propre demande. Mardi, Jérôme Cahuzac a fini par avouer, aux juges et sur son blog, l’existence de comptes à l’étranger. 

Comment expliquer ce soudain changement de posture? « Il semble plutôt qu’il se soit senti cerné par l’enquête en cours, au point de vouloir prendre les devants. Car des informations ont commencé à filtrer sur les premiers résultats des enquêtes, en France et en Suisse », écrit Le Canard Enchaîné publié mercredi.

Le 26 mars, Paris Match révèle qu’un compte détenu par Jérôme Cahuzac, ouvert au début des années 90, a bien existé à la banque suisse UBS. L’hebdomadaire affirme déjà que ce compte avait été clôturé à la fin des années 2000, avant d’être transféré « à une structure plus discrète ». Il s’agit de la petite banque genevoise Reyl & Cie. Jusqu’à ce que le compte soit transféré à Singapour en 2010.

« Je ne pouvais plus le défendre »

Hasard du calendrier ou pas, le jour même de la parution de cet article, Jérôme Cahuzac revoit toute sa stratégie. Il envoie une lettre aux juges Van Ruymbeke et Le Loire dans laquelle il demande à être entendu. 

Toujours le 26 mars, il confesse la vérité à son avocat, Gilles August. « Il m’a avoué qu’il avait bien un compte en Suisse. Je ne pouvais plus le défendre », explique au Parisien daté de mercredi l’avocat, qui décide alors de lâcher son client. Jérôme Cahuzac choisit un autre avocat, le pénaliste Jean Veil. Ce dernier rencontre le juge Renaud Van Ruymbeke le 27 mars pour lui faire connaître la décision de son client de passer aux aveux.

L’enquête judiciaire menée en Suisse avance et apporte les mêmes résultats que ceux relayés dans la presse : Jérôme Cahuzac a bien eu un compte non déclaré à la banque UBS et chez la société Reyl & Cie. 

« Dans la mesure où la législation suisse en matière d’entraide impose d’informer la personne visée, l’avocat de M. Cahuzac avait accès au dossier. Il a donc été informé de ce que nous avons trouvé et en a de toute évidence tiré les conséquences. 

Nous n’avons cependant transmis aucune information à ce jour aux autorités judiciaires françaises et nous n’avons pas non plus ouvert de procédure pénale en Suisse », explique mercredi au quotidien suisse Le Temps le procureur de Genève, Jean-Bernard Schmid.

« Ecrasé par ses mensonges »

Les raisons qui ont poussé Cahuzac à dire la vérité sont-elles uniquement d’ordre judiciaire? Peut-être l’ancien ministre est-il aussi arrivé à bout psychologiquement de « la spirale du mensonge » – comme il l’a écrit sur son blog – dans laquelle il était prise. Un de ses proches raconte au Parisien : « Il était au bout du rouleau, écrasé par ses mensonges. Il fallait qu’il avoue. C’est ce qu’il a fait. »

http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Pourquoi-Cahuzac-est-il-passe-aux-aveux-599973

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Y’en a marre de Cahuzac mais surtout des mensonges et des magouilles de nos élus…

Posté par ippolito le 3 avril 2013

Que risque Jérôme Cahuzac ?

L’ancien ministre du Budget a reconnu détenir un compte à l’étranger et a été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale.

« Pris dans une spirale du mensonge » et « dévasté par le remords », Jérôme Cahuzac a avoué mardi aux juges d’instruction Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke qu’il possédait depuis une vingtaine d’années un compte bancaire caché à l’étranger. 

Des faits pour lesquels l’ancien ministre du Budget a été mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » et « blanchiment de fonds provenant d’avantages procurés par une entreprise dont les services ou produits sont pris en charge par la Sécurité sociale ». 

Selon une déclaration de l’un des avocats de Cahuzac, Me Jean Veil, « ce compte n’a pas été abondé depuis 2001 et l’essentiel de ses revenus provenait des activités de son activité de chirurgien et, accessoirement, de son activité de consultant ». 

Jérôme Cahuzac a été consultant pour l’industrie pharmaceutique après son passage en tant que conseiller technique au sein du cabinet du ministre socialiste Claude Évin, à la fin des années 1980. 

Ouvert dans un premier temps en Suisse, chez UBS, ce compte a été transféré au sein d’un autre établissement suisse, Reyl et Cie, avant d’être déplacé dans une succursale de Singapour de cet établissement. Le montant du blanchiment a été évalué par la défense de l’ancien ministre à environ 30 000 euros.

Une sanction qui pourrait doubler

Concrètement, « le blanchiment de fraude fiscale » consiste à réinjecter dans le circuit économique de l’argent dissimulé aux services fiscaux. Un délit dont le délai de prescription, qui s’élève à trois ans, ne démarre qu’au moment de la découverte des faits.

Sur le plan pénal, l’ancien membre du gouvernement risque une peine de 5 ans de prison et 375 000 euros d’amende. Une sanction qui peut doubler et se monter à 10 ans de prison et 750 000 euros d’amende si le délit est commis « de façon habituelle ou en utilisant les facilités que procure l’exercice d’une activité professionnelle ». 

L’ancien ministre, qui a quitté ses fonctions le 19 mars, avait juré pendant des mois ne pas détenir de compte à l’étranger, y compris devant l’Assemblée nationale. « Je n’ai pas, je n’ai jamais eu de comptes à l’étranger, ni maintenant ni avant », avait-il déclaré le 5 décembre dernier devant les députés, lors des questions au gouvernement. 

Le lendemain, il portait plainte en diffamation contre Mediapart, à l’origine des accusations. Même s’il a menti devant la représentation nationale, Jérôme Cahuzac ne parlait pas sous serment, il n’était pas tenu par la loi de dire la vérité, et ne peut donc pas être poursuivi pour parjure. 

http://www.lepoint.fr/societe/que-risque-jerome-cahuzac-03-04-2013-1649734_23.php

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