Y’en a marre des allocations solidarité

Posté par ippolito le 30 avril 2014

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800€ par mois pour un retraité étranger n’ayant jamais travaillé et cotisé en France. Info ou Intox ?

Dernièrement, nous avons reçu un mail qui nous a intrigué. Il stipulait “Les étrangers de plus de 65 ans arrivant en France bénéficient automatiquement d’une pension retraite de plus de 800 euros quand bien même ils n’ont jamais travaillé ou cotisé. Un scandale au regard des pensions de misère que touchent certaines catégories socio-professionnelles” . En ces temps de disette pour les retraités, nous avons décidé de mener notre enquête. Alors Info ou Intox, les étrangers peuvent-ils prétendre à une retraite dans notre pays sans avoir jamais cotisé ?

Plusieurs questions écrites de députés (N°101 834, 108135 et 106965) ont interpellé le gouvernement. Décidément, cette rumeur ou cette vérité semble tenace !

Pour répondre, de la façon la plus objective, nous avons épluché moult documents administratifs, consulté des rapports parlementaires, une étude de la Caisse des Dépôts, regardé les sites Internet de l’Etat afin d’essayer de répondre à nos interrogations :

-Avant, il existait le minimum vieillesse. Depuis 2006, certaines personnes peuvent bénéficier de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées). Pour prétendre à cette aide, il faut remplir des critères stricts : être âgé de plus de 65 ans, avoir une ressource annuelle inférieure à 9 503,89 € pour une personne seule ou 14 755,32 € pour un couple.

Cette aide est allouée même si vous n’avez jamais cotisé pour votre retraite car l’ASPA est un dispositif non contributif.

-Si l’on continue de lire le site officiel de l’administration française, on peut lire que les étrangers ont droit à l’ASPA (anciennement minimum vieillesse) si le demandeur réside de façon régulière sur le territoire français.

Pour bénéficier de cette allocation en plus des conditions précisées ci dessus, un étranger doit soit justifier depuis au moins 10 ans un titre de séjour autorisant à travailler, ou être considéré comme apatride ou avoir combattu pour la France, ou seulement être ressortissant d’un État membre de l’Union Européenne ou la suisse.

-Si toutes ces conditions sont réunies ( plus de 65 ans, ressource annuelle inférieure à 9500€, résider régulièrement sur le territoire français depuis 10 ans au moins) alors un étranger peut prétendre à l’ASPA qui se monte à 792€ par mois et 1 229,61 € pour un couple.

- Si nous résumons, oui un étranger peut bénéficier d’une allocation vieillesse de 792€ par mois même s’il n’a jamais travaillé et donc jamais cotisé. Mais petit bémol, il faut qu’il soit en situation régulière et qu’il soit en possession depuis 10 ans d’un titre de séjour. Ces procédures datent du 13 mai 1998 pour les étrangers pouvant justifier de leur résidence en France. C’est surprenant que cette rumeur n’arrive qu’en 2014 alors que la loi date de 16 ans !

-Mais combien d’étrangers bénéficient de cette allocation solidarité ?

Nous avons consulté le site du Service de l’allocation de solidarité aux personnes âgées ( SASPA ) qui s’occupe de l’ASPA . En 2012, il y avait 70 827 allocataires du minimum vieillesse dont 25 167 étrangers ( 2287 membres d’un pays européen et 22 880 hors Union Européenne).

Il faut savoir aussi que le flux d’étrangers non européens bénéficiant du minimum vieillesse (ou ASPA) a baissé de 35% entre 2010 et 2012 car les conditions sont plus restrictives (avant il ne fallait avoir séjourné que 5 ans sur le territoire français)

-Nous allons essayer de chiffrer approximativement ce coût des étrangers qui prennent leur retraite en France à :

25167 personnes x 792€ x 12 mois = 239 187 168€. 239 Millions d’euros, c’est le montant maximum !

Dans la réalité, un retraité peut toucher le différentiel entre ce qu’il touche en ayant cotisé à des régimes de retraite et le montant maximum de l’ASPA qui est de 792€.

Alors si on prend que les personnes ont cotisé en moyenne pendant 11 ans et à ce titre ils ont droit à une retraite de 400€, l’ASPA va leur verser donc 392€. Donc 392€ x 25167 personnes x 12 mois = 118 385 568 €. La moyenne perçue par cette population étrangère ne serait plus que 118 Millions d’euro. La réalité puisque l’on a pas voulu nous communiquer le montant est surement compris entre 118 et 230 millions d’euros .

Nous avons essayé de faire une enquête la plus objective possible. Alors à vous de juger si c’est une information ou une intox ? Qu’en pensez-vous ?

http://blog.seniorenforme.com/800e-…

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/800eur-par-mois-pour-un-retraite-151243

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Y’en a marre des privilèges d’ EDF

Posté par ippolito le 18 avril 2014

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EDF : LES PRIVILÉGIÉS AU COURANT

Bien sûr, en France, il y a l’assistanat, les fraudes, les subventions indues, etc. On parle beaucoup moins des fromages, discrets et néanmoins massifs. Notre entreprise (encore) nationale EDF (le groupe, car partiellement démantelée), constitue un abri douillet pour des privilégiés qu’il faut se garder de chatouiller, compte tenu de leur capacité de nuisance.

Tout le monde connaît (plus ou moins) la longue liste des privilèges liés au « statut » d’agent EDF :

Salaires plus que décents (qui continuent à progresser plus vite que la moyenne française, en ces temps de crise), évolutions de carrières, formation généreusement dispensée, absolue sécurité de l’emploi, œuvres sociales royalement dotées (1% du chiffre d’affaires !), horaires à la carte, népotisme, parachute pour retour dans les 5 ans accordé aux audacieux créateurs d’une entreprise extérieure, etc, etc.

Bien entendu tout ceci uniquement pour la classe des aristocrates au cœur du système, mais évidemment pas pour les sous-traitants, ceux qui relèvent les compteurs, ceux qui effectuent les tâches ingrates et dangereuses de construction et de maintenance dans les centrales ; ces derniers constituent la (nécessaire…) variable d’ajustement des effectifs.

Le Français moyen déplore aussi de ne pas bénéficier des tarifs extrêmement bas du courant électrique vendu aux agents : un avantage qui n’est pas soumis à l’impôt pour sa valeur réelle, en un mot un avantage presque totalement défiscalisé, alors qu’il s’agit de consommations marginalement très chères à produire, de surcroît une véritable incitation au gaspillage !

Autre sujet d’irritation (et malheureusement de jalousie) : le régime des retraites des agents

Le changement de statut de l’entreprise, il y a quelques années, a fait basculer les agents dans le régime général (appliqué dans les faits avec un grand laxisme et une discrimination scandaleuse…), moyennant le versement d’une soulte savamment calculée (probablement par de brillants polytechniciens), avec engagement de revoyure au cas où la réalité divergerait de la théorie.

Or la Cour des Comptes dénonce, année après année, l’énorme trou (un nombre respectable de milliards d’euros !) créé dans les caisses de retraite par cette opération qui contribue largement au déséquilibre des comptes desdites caisses, ainsi menées à la ruine (d’autant que de nombreuses autres entreprises publiques se sont jointes à la meute des quelque 145000 agents EDF !).

Mais de revoyure, point, de versement de réajustement dû par l’entreprise, encore moins. Un silence entretenu par la connivence entre les dirigeants de EDF et le pouvoir politique. Et pourtant, bizarrement, le consommateur voit apparaître sur ses factures des taxes au libellé mystérieux : outre la TVA, la TCFE et la CSPE, la CTA (Contribution Tarifaire d’Acheminement !!!) sert à financer le régime vieillesse de nos électriciens…

Le citoyen règle ainsi une partie des cotisations vieillesse des agents, et EDF exerce le droit régalien de créer ses propres taxes ! Malheureusement, il ne faut jamais oublier que, lorsque les uns ne s’acquittent pas de leurs justes taxes et prélèvements, ce sont les autres qui les supportent…

Des dirigeants peu scrupuleux

La grande habileté des dirigeants de l’entreprise EDF, et des responsables politiques du pays, pour enfumer le citoyen naïf, ne s’exerce pourtant pas pour défendre nos intérêts nationaux à Bruxelles. EDF (accusée d’exercer un monopole scandaleux par les technocrates européens) a dû capituler et s’engager à céder le quart de sa production électrique à des distributeurs-concurrents.

Mais, simplement et schématiquement, les prix de gros (prix de marché en Europe, pratiqués pour les cessions aux concurrents) sont trop élevés par rapport aux prix de détail français, encadrés, appliqués par EDF. Des explications oiseuses viennent donc justifier les hausses (rétrospectives !) des tarifs français : l’objectif est officiellement de couvrir les coûts de production (très bas, grâce aux excellentes options nucléaires prises il y a 40 ans…), en réalité il est de permettre une percée de la concurrence, conformément au diktat de Bruxelles.

Au passage, la direction de EDF ne se plaindra certainement pas d’une amélioration de son compte d’exploitation, amélioration dont elle s’attribuera tout le mérite (avec les récompenses qui sont liées). Reste à savoir la part de ces recettes supplémentaires qui sera consacrée aux provisions pour les futures et menaçantes opérations de démantèlement des centrales…

C’est ainsi que s’applique au citoyen français une double peine : d’une part il finance les privilèges des agents et d’autre part, il voit ses factures d’électricité s’envoler pour des raisons de laxisme (ou peut-être de machiavélisme ou encore de malhonnêteté intellectuelle ou d’incurie) de ses dirigeants, de nos dirigeants. Il importe de rappeler que les technocrates voyaient dans l’introduction de la concurrence la potion magique permettant de faire baisser les prix ;

or c’est exactement le contraire qui s’est produit et menace de continuer à se produire ! Il faut donc crier haut et fort que, propriétaire de l’entreprise EDF, le peuple français n’a pas donné le mandat à ses « élites » d’agir à son détriment, d’obéir aveuglément aux oukazes de Bruxelles, d’entretenir une nouvelle classe de privilégiés, d’acheter la paix sociale à prix d’or. Dans ce domaine aussi, çà suffit !

http://www.contribuables.org/2014/04/15/edf-les-privilegies-au-courant/

 

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Y’en a marre de la hausse des dépenses publiques surtout pour les contribuables

Posté par ippolito le 27 juillet 2013

Pour financer les dépenses publiques, ils devaient cette année travailler jusquau 26 juillet…

Ce vendredi est une date à marquer d’une pierre blanche pour les 21,5 millions de salariés français. A compter de ce jour, ce qu’ils vont gagner ira vraiment dans leur poche.

 En effet, «en 2013, le salarié moyen français travaillera jusqu’au 26 juillet pour financer les dépenses publiques», révèle une étude menée par le cabinet Ernst & Young et l’Institut économique Molinari. Un calcul théorique, mais qui éclaire le niveau de pression fiscale pratiqué en France.

Les salariés français les mieux payés

Car pour disposer de 100 euros de pouvoir d’achat réel, un travailleur devra gagner 230 euros, contre 213 euros en Allemagne ou 209 euros en Italie parmi nos voisins les plus proches. 

En effet, il lui faudra défalquer 76 euros de charges patronales, 38 euros de charges salariales, 9 euros d’impôts sur le revenu et 7 euros de TVA. «Le salarié moyen français est en théorie un des mieux payés (53.647 euros), mais il est aussi particulièrement fiscalisé (30.371 euros). 

À elles seules, les charges sociales (26.583 euros) représentent plus que son pouvoir d’achat (23.276 euros), ce qui constitue le record de l’Union européenne», constate l’étude.

Malgré cela, les auteurs de l’enquête, en se basant notamment sur l’Indice de développement humain 2013 des Nations unies qui place la France en 20ème position sur 177 pays, estime que «la pression fiscale n’est pas un gage de qualité des services publics». 

L’Allemagne, les Pays‐Bas, la Suède ont des meilleurs résultats malgré des impôts proportionnellement plus faibles. Un constat déjà dressé en début d’année par la Cour des comptes à l’occasion de la remise de son rapport annuel selon laquelle en France «le niveau de qualité des services publics ne correspond pas toujours au montant de ces dépenses!»

Les Belges libérés le 8 août

La France prend ainsi la deuxième place des pays qui taxent le plus dans les 27  de l’Union européenne avec un taux de prélèvement obligatoire de 56,61%. Le premier du classement est la Belgique, avec un taux de 60,25%. Nos voisins doivent ainsi travailler jusqu’au 8 août pour être fiscalement libres. Autrement dit, pour avoir 100 euros de pouvoir d’achat réel, ils devront avoir accumulé 252 euros.

En moyenne, le taux d’imposition des salariés du vieux continent est de 45,06% en hausse de 0,95% depuis un an. Sous le coup de la crise, 23 pays ont augmenté leur pression fiscale pour équilibrer leurs finances publiques. 

Ainsi, «dans un contexte de faible croissance voire de croissance négative des économies, ils subissent de plein fouet la hausse des prélèvements obligatoires qui représentent pour eux une «double peine». 

D’une part leurs employeurs, qui supportent des impôts et charges en hausse, sont moins enclins à accorder des augmentations de salaires bruts dans un contexte économique morose. D’autre part leur salaire net est amputé par diverses augmentations de charges sociales, d’impôts sur le revenu et de TVA», analyse l’étude.

Pas d’amélioration pour 2014

C’est dans l’ordre à Chypre, en Irlande, à Malte et au Royaume-Uni que les impôts sont les plus faibles avec une libération fiscale en 2013 respectivement au 14 mars, 24 avril, 29 avril et 13 mai.

Les contribuables français devront eux continuer à prendre leur mal en patience. En effet, «dans le contexte actuel, il est à craindre que l’édition 2014 soit encore plus austère pour le salarié moyen français» en raison d’une hausse de la TVA au 1er janvier prochain  (20% au lieu de 19,6% et 10% au lieu de 7%) et de possibles augmentations de charges sociales liées aux retraites par répartition.

 «À la hausse des cotisations aux régimes de retraites complémentaires pourrait s’ajouter, cet automne, une hausse des cotisations retraite de base», envisage ainsi et l’Institut économique Molinari.

http://www.20minutes.fr/economie/1192829-20130726-salaries-francais-enfin-liberes-fiscalement

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Y’en a marre du rapport Moreau sur la réforme des retraites surtout pour les retraités

Posté par ippolito le 15 juin 2013

Rapport Moreau: menace sur le pouvoir d’achat des retraités, fonctionnaires compris

L’une des propositions choc du rapport Moreau permettrait d’économiser plusieurs milliards d’ici 2020… en n’augmentant plus les pensions au rythme de l’inflation.

Le rapport Moreau prévoit de ne plus indexer les pensions de retraites sur l’inflation mais selon un calcul plus complexe qui ferait baisser le pouvoir d’achat quand la croissance n’est plus au rendez-vous.

Hausse de la durée de cotisation, alignement du taux de CSG des retraités sur celui des actifs, fiscalisation des majorations de pensions… Les propositions du rapport Moreau, remis vendredi 14 juin au Premier ministre, sont désormais connues.

Le gouvernement s’est engagé à en discuter avec les partenaires sociaux cet été avant de présenter son projet de loi à la rentrée. Parmi le catalogue de mesures, l’une d’entre elles se révèle aussi surprenante qu’explosive – et surtout, potentiellement ravageuse pour le pouvoir d’achat : la révision du mode d’indexation des retraites. 

« Ce serait une façon technique et un peu perverse de baisser progressivement le niveau des pensions », dénonce Philippe Pihet, président FO de l’Arrco. « Une telle mesure serait peu compréhensible pour le grand public », ajoute Philippe Crevel, du cercle des Epargnants. C’est peu dire !

Tentons d’y voir un peu plus clair. Aujourd’hui, pour calculer la retraite d’un salarié du privé quittant le marché du travail, on prend en compte ses vingt-cinq meilleures années de salaire, que l’on actualise pour compenser l’inflation. 

Le rapport Moreau suggère de revenir sur ce principe et de ne plus compenser intégralement la hausse des prix. De quoi économiser plusieurs milliards d’ici 2020. Plusieurs mécanismes sont proposés. Tous seraient limités à trois ans, et s’appliqueraient également aux fonctionnaires :

-  Un gel total des pensions. Cela rapporterait 6 milliards d’euros d’ici à 2016, mais Yannick Moreau, ancienne présidente du Comité d’orientation des retraites (Cor), l’a elle-même exclu : ce serait bien trop brutal. Syndicats comme Medef, pour une fois d’accord, ont déjà clairement annoncé qu’ils ne voulaient pas entendre parler d’une telle option.

-  Une sous-indexation des retraites d’un point sous l’inflation. De quoi, si l’on épargne les petites pensions, économiser  3,5 milliards d’euros d’ici 2016. Une telle mesure a déjà été adoptée en début d’année pour les retraites complémentaires. Le gouvernement espère donc secrètement que les partenaires sociaux l’accepteront aussi pour les régimes de base. Mais rien n’est moins sûr.

-  Une sous-indexation différente selon les catégories de retraités. Ceux payant un taux de CSG de 6,6% verraient ainsi leur pension sous-indexée de 1,2 point par rapport à l’inflation, tandis que ceux, moins aisés, payant une CSG de 3,8% se verraient appliquer une sous-indexation de 0,5%. De quoi économiser 2,8 milliards d’ici 2020.

Complexe ? C’est certain. Mais quelles que soient les modalités choisies, une chose est sûre : indolore les premières années, une désindexation serait à terme très douloureuse pour le pouvoir d’achat des retraités. Il suffit de regarder l’impact qu’a eu la dernière mesure de ce genre, en 1993. 

A l’époque, les retraites étaient indexées sur l’évolution générale des salaires. Un mode de calcul très généreux que la réforme de Balladur a fait sauter, pour le remplacer par une indexation sur les prix.

Résultat : le taux de remplacement, c’est-à-dire le rapport entre le dernier salaire versé et la retraite, a baissé de près de dix points ! « Appliquer une telle mesure aujourd’hui reviendrait à programmer l’appauvrissement des retraités de demain », dénonce Eric Aubin, de la CGT.

- Un niveau de pension qui prendrait en compte la conjoncture dès 2020

La commission Moreau ne s’arrête pas là. Car si les mesures précédentes ne concerneraient que la période 2013-2016, elle propose de modifier également le mode d’indexation après 2020, et cette fois de façon pérenne.

Officiellement, l’objectif est double : « modifier le système d’indexation afin de le rendre moins dépendant des hypothèses de croissance », et « mettre en place un mode de pilotage des retraites », indique le rapport.

Là encore, le discours mérite un éclairage. Aujourd’hui, on l’a vu, les retraites sont indexées sur les prix. Problème : depuis quelques années, l’inflation est un peu supérieure au taux de croissance.

Résultat, quand l’activité ralentit, les cotisations encaissées pour financer les régimes se tassent, mais les pensions versées, elles, continuent d’augmenter, comme les prix. « Un tel système ne permet pas d’assurer l’équilibre financier de nos retraites », a expliqué Yannick Moreau.

Pour corriger ce biais, elle et son comité d’expert ont concocté plusieurs équations complexes -nous vous épargnerons les détails-, qui permettraient de réindexer en partie la base de calcul de chaque retraite sur l’évolution générale des salaires de ceux qui travaillent encore, mais en l’atténuant, soit lorsque la croissance est mauvaise, soit quand le ratio du nombre d’actifs par retraité se dégrade. Ce qui devrait être le cas jusqu’en 2035…

La responsabilité laissée néanmoins aux politiques

Quelle option choisir ? Le rapport suggère que le sujet soit discuté tous les ans par un comité d’experts qui, en fonction du contexte économique, ferait ses propositions au gouvernement. Ce dernier trancherait ensuite pour la modalité à appliquer. « Ce pilotage annuel, plus fin, nous éviterait de devoir remettre la réforme sur la table tous les cinq ans », a expliqué Yannick Moreau.

Peut-être. Mais une chose est sûre : la grande réforme systémique, avec passage à un régime identique pour tout le monde, est une fois de plus passée à la trappe. 

Et le mécanisme de pilotage envisagé, censé rendre le système plus facile à gérer, le rendra plus complexe encore aux yeux des cotisants. Le choc de simplification ne passera pas par les retraites…

http://www.challenges.fr/economie/20130614.CHA0818/rapport-moreau-menace-sur-le-pouvoir-d-achat-des-retraites-fonctionnaires-compris.html

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Y’en a marre des privilèges des fonctionnaires

Posté par ippolito le 4 avril 2013

La vérité sur les privilèges des fonctionnaires

Salaires, retraites, sécurité de l’emploi… Les agents de l’Etat vivent sur une planète plus confortable que les salariés du privé. La preuve en chiffres.

C’est au niveau de la progression de salaires que l’injustice est la plus criante. Les fonctionnaires peuvent compter sur l’accroissement des primes et indemnités: 6,4% en 2012.

 Ou sur la garantie individuelle de pouvoir d’achat qui leur assure un supplément de salaire en cas de perte de revenu par rapport à l’inflation. 

Avec la polémique engendrée par la suppression du jour de carence des fonctionnaires, la guerre des deux France est relancée: le privé contre le public. L’occasion de vérifier si les fonctionnaires (ils sont plus de 5 millions) sont des privilégiés. 

D’abord, contrairement à une idée reçue, ils sont mieux payés. Sauf s’ils travaillent dans la fonction publique territoriale, ils ont en moyenne un meilleur salaire dans une administration (Etat ou établissements publics de santé) que les employés du secteur marchand.

Un gel des salaires en trompe-l’oeil

« L’injustice se situe surtout au niveau de la progression des salaires », précisent Maël de Calan et Sylvain Bertoux, rapporteurs de l’étude de l’Institut Montaigne sur la dépense publique publiée en décembre 2012. En 2010, en pleine crise, le pouvoir d’achat des fonctionnaires avait ainsi grimpé d’1,7% … 

Certes, depuis 2011, le gel du point d’indice – base de calcul au traitement du public – a ralenti la progression. Il n’empêche, avec le système automatique des avancements – le « glissement vieillissement technicité », le fameux GVT -, les rémunérations augmentent. « La moitié des agents de catégorie B a vu son salaire net progresser au moins de 9,7% en euros constants entre 2006 et 2010, soit 2,3% par an », note le rapport de la fonction publique de 2012.

Les fonctionnaires peuvent aussi compter sur l’accroissement des primes et indemnités: 6,4% en 2012. Ou sur la garantie individuelle de pouvoir d’achat, instaurée en 2007, qui assure un supplément de salaire en cas de perte de revenu par rapport à l’inflation. Rien qu’en 2011, 74.000 fonctionnaires d’Etat ont reçu, en moyenne, 852 euros. 

Coût pour le budget: 63 millions d’euros. « Depuis 2007, en euros constants, les agents de l’Etat ont été augmentés de 3%, tandis que les salariés du privé ont perdu près de 1% de leur pouvoir d’achat », conclut Agnès Verdier-Molinié, directrice de la fondation Ifrap.

Une flopée de petits plus

Mais le vrai avantage des fonctionnaires reste leur statut. A l’heure où le chômage dépasse les 10%, près de 80% des agents du public sont fonctionnaires à vie. Sauf cas rares, ils ne peuvent pas être licenciés. Sur les 20% restants, la moitié est en CDI, donc protégée des aléas économiques. 

Certes, au titre de la « solidarité » avec le privé, les agents versent, depuis 1983, une petite cotisation chômage. Mais cette ponction, qui n’excède pas 1% de leur revenu, n’a jamais été revalorisée. Dans le privé, cette cotisation – autour de 2,5% à la charge du salarié est régulièrement augmentée.

Enfin, leur statut offre aux fonctionnaires toute une série de petits bonus, en matière de logement, de mutuelle, de prêts bancaires… Sans oublier le « supplément familial de traitement »: cette prime, accordée dès le premier enfant et cumulable avec les allocations familiales générerait une facture annuelle de plus de 1 milliard d’euros pour l’Etat.

Un système de retraite nettement plus avantageux

Mais le plus grand privilège des fonctionnaires est leur régime de retraite, bien plus généreux que celui du privé. Et pour cause: leur pension est calculée sur les 6 derniers mois de traitement, celle des salariés du privé sur les 25 meilleures années. 

Alors que les carrières pleines dans le privé se font rares, ce système creuse l’écart. « Les agents du public ont leur pension garantie à 75% de leur dernier salaire en moyenne. Sauf faillite de l’Etat, ils seront toujours payés », précise Pierre-Edouard du Cray de l’association Sauvegarde retraites.

En revanche, dans le privé, rien n’est sûr. Il n’y a qu’à voir du côté des retraites complémentaires, l’Agirc pour les cadres et l’Arrco pour les employés. Pour équilibrer leurs comptes, ces régimes, gérés par les partenaires sociaux, doivent serrer la vis, et, le 13 mars, patronat et syndicats ont désindexé les retraites de 11,5 millions de bénéficiaires de ces caisses. 

Au moins les fonctionnaires n’ont-ils pas de retraite complémentaire… 

Injustice réparée depuis 2005 avec une retraite additionnelle, la RAFP, qui leur garantit un complément de revenu – épinglée d’ailleurs par la Cour des comptes pour sa mauvaise gestion. Résultat: à l’arrivée, le montant des retraites du public est bien supérieur à celui du privé. 

Ainsi, au 31 décembre 2011, les 2,6 millions de retraités du public ont touché une pension moyenne de 1.724 euros par mois. Contre 1.216 euros dans le privé, selon les chiffres 2010 de l’Insee. Près de… 500 euros d’écart.

Des pensions de réversion aux petits oignons

Ce n’est pas tout. Alors que les salariés du secteur marchand prennent leur retraite en moyenne à 62,2 ans, les fonctionnaires partent… avant 59 ans. Pis, les catégories dites « actives », comme les policiers, pompiers, douaniers, aiguilleurs du ciel, peuvent se retirer à partir de 52 ans. Au total, près de un fonctionnaire sur quatre profite de « bonifications d’annuités », c’est-à-dire de trimestres gratuits.

 Ces avantages tendent à diminuer. Mais les agents, bien informés, savent en profiter à temps. Ainsi, la faculté de partir plus tôt après quinze ans de service et trois enfants, supprimée en 2012, a été utilisée par 154.300 agents en 2011 – 12,6% de plus qu’en 2010.

Autre privilège, encore souligné par l’OCDE dans une récente étude: la pension de réversion. Au décès d’un fonctionnaire, une partie de sa retraite est automatiquement reversée au conjoint. 

Dans le privé, pour qu’un veuf ou une veuve en bénéficie, il doit avoir au moins 55 ans, et ne pas dépasser un plafond de ressources. Nombreuses, ces inégalités de traitement entre public et privé ont de beaux jours devant elles. Le gouvernement a prévu de réformer à nouveau d’ici à fin 2013 le régime général des retraites dans le privé. Pas celui du public.

Plus de souplesse pour l’absentéisme

Même sur l’absentéisme, le décalage entre public et privé n’est pas près de se réduire. Sous la pression des syndicats, Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique,a supprimé, en février dernier, le jour de carence des fonctionnaires. 

Rayant la décision prise en 2011 par le gouvernement Fillon de ne plus payer le premier jour d’arrêt-maladie. Dans le privé, rien n’a changé: avant de percevoir des indemnités de la Sécurité sociale, un salarié attend trois jours. 

La droite mais aussi des élus de gauche sont montés au créneau contre la ministre, au motif que la suppression sous Fillon de ce jour de carence avait freiné l’absentéisme de confort. De son côté, la Fédération hospitalière de France a noté une diminution de 7% du nombre d’arrêts-maladie.

Les agents de l’Etat abusent-ils vraiment des congés-maladie? Rien ne permet de l’affirmer. Une étude du ministère du Travail de février 2013 montre que l’absentéisme dans la fonction publique (3,9%) est à peine supérieur à celui des salariés du privé en CDI depuis plus de un an (3,7%). 

Mais, l’enquête étant basée sur du déclaratif, Denis Monneuse, auteur de L’Absentéisme au travail. De l’analyse à l’action !, recommande d’être prudent sur ses conclusions. Selon lui, l’absentéisme varie surtout selon la catégorie socio- professionnelle : les cadres – de l’administration comme du privé – s’arrêtent moins pour maladie que les employés ou les ouvriers, plus exposés à des conditions de travail pénibles.

http://www.challenges.fr/economie/20130328.CHA7746/la-verite-sur-les-privileges-des-fonctionnaires.html

 

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Y’en a marre des mensonges et surtout des promesses non tenues

Posté par ippolito le 2 avril 2013

Croissance, TVA, Renault : les intox de François Hollande sur France 2

L’intervention de François Hollande, jeudi soir sur France 2, a été émaillée de quelques approximations ou contre-vérités. Revue de détail.

L’accord de compétitivité chez Renault et le salaire de Carlos Ghosn

François Hollande veut ériger en modèle l’accord de compétitivité que Renault a passé en mars avec ses syndicats. Hier, alors qu’il abordait la nouvelle mouture de la taxe à 75% sur les hauts salaires, le Président a vu dans l’accord de Renault un exemple en matière de limitation des hautes rémunérations : 

«Il y a un exemple qui nous a été donné, l’accord qui a été passé par Renault pour garder ses sites en France et faire qu’il y ait plus d’emplois en France. Qu’est-ce qu’on a demandé au président de Renault ? De diminuer sa rémunération, c’est le même esprit.» En une seule phrase, deux intox se sont nichées.

Primo, l’accord de compétitivité prévoit bien, en échange de sacrifices des salariés (hausse du temps de travail, austérité salariale), le maintien des sites français et une hausse de la production des véhicules au losange sur le territoire.

 Mais les salariés de Renault ont dû s’étrangler en entendant le président de la République affirmer qu’il prévoyait davantage d’emplois, puisqu’il se base, au contraire, sur la suppression de 7 500 postes.

Deuxio, la limitation du salaire de Carlos Ghosn : contrairement à ce qu’affirme François Hollande, ce n’est pas l’exemple rêvé en matière de limitation des plus hauts revenus.

 Dans le cadre de l’accord de compétitivité, le patron de Renault a effectivement annoncé que la part variable de son salaire sera amputée de 30% pendant trois ans. Soit une baisse de 400 000 euros par an, modique au regard des émoluments du patron le mieux payé de France (en 2011, il a touché 12,8 millions d’euros : 2,9 millions chez Renault et 9,9 millions comme PDG de Nissan). 

Mais, surtout, la baisse du variable n’implique pas un renoncement de Ghosn, puisque celui-ci pourra récupérera la somme non perçue après trois ans. Bref, le patron de Renault a seulement changé les conditions d’attribution de son salaire variable… sans modifier le montant de celui-ci.

Les prévisions de croissance

Alors que la France a finalement dû renoncer à son objectif de réduction du déficit à 3%, le chef de l’Etat s’est défendu jeudi de tout optimisme en matière de prévision de croissance depuis son élection.

 «Quand je suis arrivé aux responsabilités, les prévisions de la Commission européenne, de tous les instituts, pour l’année 2013, c’était 1,2%. Moi-même, j’ai considéré que cette prévision n’était pas réaliste. J’ai déjà corrigé au mois de septembre, en disant : « On ne fera pas 1,2%, on ne fera que 0,8 au mieux. »» Un regard rétrospectif montre en fait que l’exécutif français a quasiment toujours été plus optimiste que les conjoncturistes. 

Quand Hollande arrive au pouvoir, son programme prévoit non pas 1,2% de croissance pour 2013 comme il le dit, mais 1,7%. Cette projection est supérieure à celles de la Commission européenne (1,4%) ou du FMI (1%). Ce décalage ne se réduira pas par la suite, même si Bercy, en juillet puis septembre, révise deux fois à la baisse la prévision pour 2013(1,2% puis 0,8%).

 A l’automne, quand Bercy prépare son budget 2013 en se basant sur 0,8% de croissance, la quasi-totalité des conjoncturistes (dont le FMI, la Commission européenne ou l’OCDE) misent sur une croissance deux fois moindre. Il faudra attendre février pour que la France annonce que la prévision de croissance de 0,8% et, donc, l’objectif de 3% de déficit, ne sera pas tenue.

La modulation des taux de TVA

Alors que le gouvernement avait promis de mettre un coup d’arrêt à la hausse des impôts après 2013, François Hollande a essayé jeudi soir de minimiser l’impact de la hausse de la TVA prévue pour 2014 (pour financer une partie du crédit compétitivité des entreprises), en insistant sur le fait que si les taux supérieur et intermédiaire de la TVA vont augmenter (de 19,6 à 20% et de 7 à 10%), le taux réduit, lui, va baisser (de 5,5% à 5%) «pour que le pouvoir d’achat des Français ne soit pas affecté… trop».

En réalité, la baisse du taux réduit – qui concerne les produits dits de première nécessité – ne représentera qu’environ 1 milliard de recettes en moins, alors que les hausses des taux normaux et intermédiaires rapporteront près de 3 milliards chacune. 

Au total, c’est plus de 5 milliards d’euros qui seront ponctionnés sur le pouvoir d’achat des Français. Au moins François Hollande a-t-il eu, après une seconde de blanc, l’honnêteté minimale d’ajouter que la baisse du taux réduit permettrait d’éviter que le pouvoir d’achat des Français ne soit pas affecté… «trop».

Par CÉDRIC MATHIOT, BAPTISTE BOUTHIER

http://www.liberation.fr/politiques/2013/03/29/croissance-tva-renault-les-intox-de-francois-hollande-sur-france-2_892407

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