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Y’en a marre de l’Europe

Posté par ippolito le 29 juin 2012

Zone euro : la facture des « sauvetages » frôle les 100 milliards pour la France

Le journal La Tribune vient de procéder à quelques additions de ce que les différents plans de « sauvetage » (Grèce, Portugal, Irlande, Espagne …) coûtent ou risquent de coûter à la France : le total avoisinne les 100 milliards d’euros.

Le 11 juin 2012, ce journal a fait paraître un article intitulé :

Grèce, Espagne … une facture qui tutoie déjà les 100 milliards pour la France.

Les postes de la facture, qui prennent des formes diverses (versements, garanties), se détaillent comme suit :

Prêts bilatéraux à la Grèce (quote part)  : 11, 4 milliards d’euros

Contribution au FESF pour le Portugal et l’Irlande (quote-part)  : 41,9 milliards d’euros

Apport en capital au MES : 16,24 milliards

Espagne : 25 milliards d’euros, et peut-être 6,1 milliards d’euros de plus si ce pays est dispensé de verser une contribution à son propre sauvetage

Recapitalisation éventuelle de la BCE : chiffre inconnu

On se reportera à l’article de La Tribune pour le détail des calculs et pour la ventilation entre prêts, apports en garantie et autres mécanismes.

Au final, ces sauvetages pourraient faire grossir la dette française de 94,54 milliards d’euros, soit 4,73 % du PIB.

Ces sommes nous sont ou nous seront prises en toute illégalité, puisque le peuple français avait voté non au traité constitutionnel européen, et n’a jamais été consulté lors de la mise en place des mécanismes qui l’ont aggravé (création de fonds en tous genre).

En particulier, le mécanisme européen de stabilité (MES) crée un piège diabolique qui, par un jeu de renvoi au pacte budgétaire, privera les Parlements de toute marge de manoeuvre budgétaire, créera de fait une « règle d’or » et interdira quasiment tout déficit à la France, dans le même temps où l’Europe travaille à creuse sa dette. Ce mécanisme est explicité dans cette interessante vidéo :

Le MES et ses fonctionnaires jouiront d’une complète immunité judiciaire et ne subiront aucun contrôle démocratique.Cette mise en place s’est faite discrètement au cours de ces derniers mois.

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/zone-euro-la-facture-des-118342

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Y’en a marre de la dette publique

Posté par ippolito le 29 juin 2012

Dette : la montagne qui surplombe et vacille

François Leclerc, chroniqueur de l’actualité de la crise sur le blog de Paul Jorion et auteur de « La grand perdition », aux éditions « Osez la République sociale ! », explique pourquoi certains grands responsables d’institutions bancaires, notamment le président de la BCE, Mario Draghi, se répandent en déclarations alarmistes. Inquiétant.

« Il y a une première évaluation, puis une deuxième, une troisième, une quatrième… Il s’agit de la pire façon possible de faire les choses. Tout le monde finit par faire la chose à, faire, mais au plus haut coût ». Qui donc parlait hier des pertes des banques et de la politique des dirigeants européens de manière si sévère ? Le président de la BCE, Mario Draghi, à l’occasion d’une audition devant le Parlement européen.

Avec ses collègues du conseil des gouverneurs, il enfonce un même clou, soutenant la création de l’« Union bancaire européenne » proposée par la Commission, avec comme première étape la constitution d’un fonds de garantie des dépôts. 

Appuyé par le gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco, qui se prépare à monter en première ligne. Les taux obligataires italiens sont entraînés à la hausse par ceux de l’Espagne, la récession est selon les sources estimée pour cette année de -1,4 à -1,7 % et le taux de chômage officiel a dépassé 10 %.

Devant la réalité, il faut à un moment ou un autre s’incliner. Et ce moment est venu, se manifestant par des sorties massives de capitaux de l’Espagne, chiffrées par la Banque d’Espagne à 66,2 milliards d’euros pour le seul mois de mars (derniers chiffres disponibles). 

Le retrait des dépôts n’est pas un fantasme prenant la forme de longues queues devant les distributeurs automatiques (ce qui peut toujours survenir) : ce sont les détenteurs de capitaux et les entreprises qui fuient le pays.

Additionné à la déroute d’un pan entier du système bancaire espagnol, ce phénomène a soudainement pris le pas sur la crise de la dette publique et son corollaire le traité de discipline budgétaire visant à la résoudre. Pratiquant l’esquive, Angela Merkel affirme que la situation espagnole n’est pas le résultat de la stratégie d’austérité qu’elle préconise, mais le fruit de l’éclatement d’une bulle immobilière née bien avant sa mise en pratique. Comme si la première n’alimentait pas la seconde.

Anticipant la suite et toujours aux avant-postes, Charles Dallara de l’Institute of International Finance a averti qu’il n’était pas question de rééditer l’opération de restructuration de la dette grecque, vu la taille de celle de l’Espagne. De partout, la politique d’improvisation permanente du gouvernement de Mariano Rajoy est mise en question, mais il s’agit de bien autre chose. Car cette dernière reflète l’impossibilité d’appliquer la stratégie qui était préconisée par ceux-là mêmes qui le critiquent.

Des rumeurs font état d’intenses discussions préludant à d’importances annonces du gouvernement allemand. « J’ai toujours dit que nous avons besoin de plus d’Europe » rappelle en attendant Angela Merkel. Un pas en avant dans l’intégration européenne est en gestation, dans le cadre d’une politique inchangée, que la chancelière exprime ainsi : « Austérité et discipline budgétaire, réformes structurelles et croissance. Tout cela fait partie du même ensemble ».

Des euros-obligations, d’accord, mais en échange d’un nouveau traité bétonnant une politique budgétaire commune ! Parallèlement, Pierre Moscovici a rejoint la conception qu’en ont Jean-Claude Juncker et Mario Monti : les euro-obligations ne financeraient que la part de la dette ne dépassant pas le seuil de 60 % du PIB, le reste au-delà de ce cap devant l’être au taux du marché. Les dirigeants européens continuent de chercher les termes d’un compromis entre eux, à quatre semaines de leur sommet. Mais ils ne prennent en considération que l’écume de phénomènes plus profonds qu’ils continuent de superbement ignorer.

Le système financier est en train de connaître une douloureuse contraction qui est à l’origine de dysfonctionnements dans ses profondeurs. Le plus puissant n’est pas le plus visible, aboutissant à instaurer une rareté croissante dans un système de trop plein financier : celle des collatéraux, ces actifs apportés en garantie de leurs emprunts par les établissements financiers.

Dans tous les domaines, les exigences en cette matière sont devenues plus fortes. Les régulateurs, pour les besoins du renforcement des fonds propres ; les chambres de compensation, qui élargissent leur champ d’action, pour exercer sans péril leur activité en augmentant leurs appels de marge ; les établissements financiers entre eux, pour se prêter des fonds après avoir perdu la confiance qui présidait à leurs échanges.

Le constat est éloquent : afin de tenter de renforcer le système, on le fragilise, car une pénurie de collatéraux s’instaure progressivement. Cela revient à faire reposer sur une pointe de plus en plus fragile la pyramide renversée du crédit, le système financier n’ayant plus de point d’appui suffisant dans une économie réelle qu’il perturbe grandement.

Cette rareté – dont la BCE a tenu compte en diminuant ses exigences de qualité des collatéraux pris en garantie – a encore été accrue par le délestage qu’opèrent actuellement les banques afin de diminuer la taille de leur bilan et respecter les obligations de renforcement de fonds propres de l’EBA (l’Autorité bancaire européenne). Attaquée pour l’avoir préconisé à contretemps, l’EBA vient de réaffirmer ses exigences sans les changer, avec effet à la fin du mois. De son côté, Goldman Sachs se positionne publiquement pour jouer les intermédiaires dans la vente à bas prix des actifs soldés par des banques européennes prises à la gorge, après avoir estimé que 600 milliards de dollars d’actifs allaient être cédés cette année, et qu’il en resterait derrière 400 milliards pour les deux prochaines années.

La BCE en vient à admettre qu’un troisième LTRO (prêts massifs à trois ans à faible taux d’intérêt) pourrait survenir. Ignazio Visco vient de résumer la position de celle-ci en rappelant la devise des boy-scouts : « Toujours prêt ! ». 

La donne a considérablement évolué en très peu de temps : à la perte de confiance entre les banques a succédé parmi les autorités – toujours en retard d’un train – la perte de confiance qu’ils ont dans les banques. Mais on en vient à se demander ce qu’il faut le plus regretter : leur impuissance ou leurs initiatives !

 Les grandes entreprises ont sans attendre trouvé la parade en obtenant une licence de banque. EADS est prête à sauter le pas, suivant l’exemple de Volkswagen, Daimler et Siemens. Avec comme motivation de mieux protéger ainsi leurs liquidités qu’en les plaçant dans leurs banques, afin qu’elles soient disponibles à tout moment !

Comme un malheur ne vient jamais seul, Bill Gross, le directeur du plus important des acteurs sur le marché de la dette, PIMCO, vient de lancer un cri d’alarme à propos du versant public de la montagne de la dette. Il s’inquiète de la baisse des rendements enregistrés sur le marché de la dette américaine, le taux à 10 ans étant actuellement de 1,57 %.

 « Afin de prévenir une décote des 200.000 milliards de dollars que représente globalement notre système monétaire , les autorités fiscales et monétaires ont accru les risques et diminué les retours sur les obligations souveraines qui représentent son cœur ». En d’autres termes, c’est l’effet du transfert de la dette privée sur la dette publique.

Selon Bill Gross, on est proche d’un point de rupture du système. Il en décrit le mécanisme comme suit : cette baisse du rendement peut aboutir à ce que les investisseurs – dont la Chine, le principal d’entre eux – se reportent vers le marché des matières premières et des actifs « réels », aboutissant en fin de compte au déclenchement d’une inflation permettant de réduire les dettes privées et publiques accumulées. 

Même, peut-on ajouter, si dans un premier temps les capitaux privilégient la recherche d’un refuge quitte à accepter des pertes quand les taux deviennent inférieurs à l’inflation. Car cela n’est pas tenable longtemps, sauf à prendre par ailleurs tous les risques, pour compenser, avec les conséquences que l’on sait…

Pénurie de garanties pour la dette privée et baisse du rendement de la dette publique qui en est « le cœur », c’est à dire la garantie suprême : on est loin des bouts de ficelle que tentent de nouer les dirigeants européens, tellement courbés sur leurs petits problèmes qu’ils ne voient pas la montagne qui les surplombe en train de vaciller…

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120601trib000701529/dette-la-montagne-qui-surplombe-et-vacille.html

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Y’en a marre de la dette et des déficits

Posté par ippolito le 29 juin 2012

T’aurais pas 175 milliards?

Quand est-ce que nos candidats, excepté François Bayrou qui le fait, vont nous dire qui va payer l’effacement du déficit et de la dette? Les chiffres que vient de publier l’Insee font frémir. Le vide de la campagne aussi.

C’est vrai que le déficit 2011 est un peu moins élevé que prévu. Mais tout de même, il atteint… 103 milliards! Si bien que pour faire face à nos dépenses et pour soutenir les pays européens en difficulté, il a fallu s’endetter de 122 milliards de plus.

Total, la France doit 1717 milliards à ses créanciers. Plus de 26 000 € par habitant. Un record absolu qui pourrait justifier que l’on en parlât un peu durant cette campagne pour une élection dite majeure…

Car si on fait le total, il va falloir trouver: 103 milliards pour supprimer le déficit (Etat, Sécu et un tout petit peu les collectivités); environ 50 milliards pour payer les intérêts de la dette (c’est-à-dire l’équivalent de l’impôt sur le revenu) et 25 milliards de remboursement annuel de de dette (puisque tel est l’engagement dans le traité européen).

Au bas mot, et à condition que les taux d’intérêts restent sages, il nous faut trouver 175 milliards d’argent public avant de commencer à mettre le premier centime dans l’économie. 

Vous imaginez, si nous avions 175 milliards à injecter dans des grands projets publics? Ou 175 milliards de prélèvements en moins? Nous serions les rois du pétrole. A cause de la dette, nous sommes dans le pétrin. Pourvu que l’Espagne et le Portugal ne flanchent pas!

François Bayrou, dont le projet serait politiquement et socialement explosif, est pourtant le seul à regarder la réalité en face. Les autres prévoient d’augmenter les impôts (sans nous dire qui, des riches ou des classes moyennes, paiera) de maîtriser la dépense, mais surtout parient sur la croissance.

Or le problème est bien là: quand on est face à un tel désastre, on n’a pas le droit de parier. Et on a le devoir de faire comme s’il n’y avait pas de croissance et de respecter les Français en leur disant toute la vérité à propos de la dette.

http://resistanceinventerre.wordpress.com/2012/04/02/taurais-pas-175-milliards/

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Y’en a marre de la crise

Posté par ippolito le 29 juin 2012

Déficits publics, retraites, commerce extérieur… Dans un rapport très critique, la Commission européenne enjoint la France de procéder à de profondes réformes structurelles.

Paris s’est fait sermonner par la Commission européenne, ce mercredi, dans un rapport faisant le point sur la situation économique des pays de l’Union. Bruxelles souligne le manque de compétitivité de l’économie française et un déficit public toujours excessifs, malgré la promesse de François Hollande de le ramener à zéro en 2017. La Commission appelle la France a des efforts supplémentaires. 

«La consolidation budgétaire reste un des principaux défis de la politique économique de la France», affirme la Commission dans un rapport faisant le point sur l’application des recommandations qu’elle avait formulées en juin 2011. «Bien que l’objectif de 4,4% du PIB de cette année paraisse atteignable, l’écart avec le seuil de 3% du PIB reste considérable», avertit-elle. Ce dernier chiffre doit être atteint en 2013, selon l’engagement pris par François Hollande. 

L’ensemble des recommandations de la Commission apparaît dès lors comme une mise en garde, voire un programme «clé en main» pour le nouveau président français. 

«Plus d’efforts» en matière fiscale

Bruxelles demande à Paris de «préciser les mesures nécessaires pour s’assurer que le déficit excessif soit résorbé d’ici à 2013 comme recommandé par le Conseil» de l’Union européenne. La Commission juge «important que la hausse des dépenses publiques reste située sous le taux de croissance potentiel du PIB, avec une attention particulière portée à la tendance de l’évolution des dépenses sociales et des collectivités locales».

Elle recommande «plus d’efforts» dans le développement d’un système fiscal «plus favorable à une croissance économique durable» malgré les mesures déjà prises pour réduire les charges pesant sur le coût du travail. 

La Commission fait remarquer que sa recommandation sur le développement d’une fiscalité favorable à la protection de l’environnement «n’a pas été appliquée». «La France est à l’avant-dernière place en terme de part de taxes environnementales dans ses recettes fiscales au sein de l’UE», note-t-elle, ajoutant que «des subventions nuisibles à l’environnement continuent d’avoir un coût budgétaire élevé».

Un marché du travail «cloisonné»

La Commission s’inquiète par ailleurs de la «viabilité à long terme du système des retraites» et estime que son retour à l’équilibre envisagé par les autorités françaises d’ici 2018 «ne peut être assuré» car cet objectif «pourrait être fondé sur des prévisions de croissance et d’emploi optimistes».

Le ralentissement prévu de la croissance, à 0,5% en 2012 après 1,7% en 2011, «exige un effort de volonté supplémentaire pour s’attaquer à la situation du marché du travail» où le chômage devrait dépasser 10%, selon elle, en 2012 et 2013. 

Un des principaux problèmes est «le cloisonnement» du marché français du travail, explique la Commission en soulignant «la chute spectaculaire» de la probabilité de passer d’un contrat à durée déterminée à un contrat à durée indéterminée entre 1995-96 et 2010 (de 45% à 12,8%), contre une moyenne de 25,8% dans l’UE. Bruxelles redoute que le chômage ait en France «un impact durable sur le capital humain» et juge «préoccupante» la situation des jeunes.

Un commerce extérieur en berne

Autre «défi majeur», les exportations françaises, avec une part du commerce mondiale en baisse non seulement pour des raisons de coût mais aussi du fait de la compétitivité hors coûts. «Le déficit durable, depuis 2004, de la balance commerciale française met en lumière la détérioration de la compétitivité de l’économie française, notamment en comparaison avec certains de ses partenaires de l’Union européenne», souligne la Commission. La France a enregistré en 2011 un déficit commercial record de plus de 70 milliards d’euros.

«L’innovation est considérée comme un des moteurs clés de la compétitivité hors prix», souligne la Commission et les dépenses de recherche et développement de la France représentaient 2,26% du PIB en 2010 contre 2,08% en 2007 mais «restent très en deçà de l’objectif de 3% de ce pays».

Elle appelle la France à créer de meilleures opportunités de carrière pour les détenteurs d’un doctorat dans le secteur privé. Les programmes de l’enseignement supérieur devraient accorder «plus systématiquement une place aux matières relatives à l’innovation et l’entreprenariat», recommande Bruxelles. La Commission déplore par ailleurs «le poids des réglementations en France» et appelle à «des simplifications».

http://www.liberation.fr/economie/2012/05/30/comptes-publics-paris-n-est-pas-le-chouchou-de-bruxelles_822428

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